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347. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre II. Que la représentation des Comédies et Tragédies était un acte de Religion parmi les Grecs et Romains. » pp. 36-56

Domitien pour célébrer la fête de sa Victoire, ce sont les mots de XiphilinXiphilin.

348. (1705) Traité de la police « Chapitre III. Du Théâtre Français, son origine, et qu’il n’a été occupé pendant plus d’un siècle, qu’à la représentation de pièces spirituelles, sous le titre de Moralités. » pp. 437-438

Le Poème dramatique destiné aux pièces de théâtre, du mot grec δρᾶμα, qui signifie action, et qui avait été dans une si haute estime chez les Grecs et les Romains, ne parut que fort tard en France ; la fin du règne de Charles V. en vit pour ainsi dire naître les faibles commencements sous le nom de Chant Royal.

349. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « EXTRAIT DE QUELQUES PENSEES SAINES. Qui se rencontrent dans le livre de J.J. Rousseau contre le Théâtre, ou condamnation de son système par lui-même. » pp. 66-77

vice ne s’insinue guère en choquant l’honnêteté, mais en prenant son image ; et les mots sales sont plus contraires à la politesse qu’aux bonnes mœurs : voilà pourquoi les expressions sont toujours plus recherchées, et les oreilles plus scrupuleuses dans les pays les plus corrompus.

350. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

Dans celle-ci l’on fait voir que c’est sans raison que l’Auteur de la Dissertation allègue Tertullien pour appuyer sa proposition, Que les Spectacles faisaient la plus grande partie des cérémonies du Paganisme ; puisqu’il n’y a pas un seul mot de ce qu’il avance dans Tertullien. […] Pour ôter toute équivoque, il faut remarquer que par le mot de Spectacles on entend toutes sortes de divertissements publics, comme S.  […] , aujourd’hui par hasard au Spectacle qu’on représente à midi, pour y voir les Jeux, pour entendre quelque bon mot, et pour y trouver quelque divertissement plus agréable que le combat sanglant des gladiateurs ; Mais j’y ai trouvé tout le contraire de ce que je pensais. […] Et cependant nous abandonnerons la conduite des enfants, des femmes, du peuple, et en un mot, des Magistrats à quiconque s’en voudra mêler ; et nous nous confierons à des ivrognes que nous condamnons lorsqu’ils sont encore à jeun ?  […] Augustin se sert du mot d’Histrions, il ne parle pas des Comédiens ; car je ferai voir évidemment ci-après que S. 

351. (1733) Theatrum sit ne, vel esse possit schola informandis moribus idonea « Theatrum sit ne, vel esse possit schola, informandis moribus idonea. Oratio,  » pp. -211

Nous voulons qu’on nous dise beaucoup en peu de mots. […] Vous sçavez, Messieurs, le mot de Sénèque : Le voyage par les préceptes est long & penible ; la route par les exemples est courte & assûrée. […] Vous voulez que ce mot soit une alternative, dont vous prenez uniquement, ou par préference, la partie la plus flatteuse, en laissant la plus nécessaire. […] En un mot elle n’est plus ce qu’elle a été. […] C’est à ce dessein que la perspective a produit des Peintres si habiles à tout imiter, Edifices, Jardins, Bocages, varieté d’aspects de l’univers entier ; si adroits, si prompts à rapprocher, ou à faire fuir les objets, à aggrandir la Scéne par d’immenses lointains, à tromper l’œil, en un mot, par une sorte de magie aussi ravissante que merveilleuse.

352. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128

On a cru dire un bon mot quand on a dit d’un ton railleur : Il n’a point à se reprocher de scandale, en se condamnant au silence, il ménage sa réputation. […] La vanité des mots l’emporte sur la vérité des choses, la scène, cette prétendue école des mœurs, où l’amour propre ne vient reconnoître que les torts d’autrui, & où les vérités le plus lumineusement présentées n’ont que le stérile mérite de délasser un moment le désœuvrement & la frivolité, sans arriver jamais à corriger le vices, ni à réprimer la manie des faux airs dans tous les genres & le ridicule de tous les rangs.

353. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47

Madame de Chantal, dans ses réponses, parle en deux endroits de ces pièces sous le nom d’histoires, pour ne pas employer le mot et donner l’idée profane de comédie (Tit. des menues licences, n. […] On ne représentait au moulin d’Issy aucune pièce qui n’eût été vue, corrigée et approuvée par le Supérieur, on n’y souffrait pas même le mot d’amour, il ne s’y dansait jamais, on retranchait tous les rôles de femme.

354. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67

L’une les accoutume à parler aux grands, l’autre les familiarise avec les petits ; elle les exerce à corriger le vice par un bon mot, souvent plus efficace que les plus beaux sermons et les plus véhémentes plaidoiries. […] Ce mot dit tout ; il réunit tant de folies et de désordres, que d’un coup de pinceau il fait le procès à tout ce qu’il caractérise, et le livre au mépris.

355. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IX. Sentiments de Saint Augustin sur les Spectacles. » pp. 180-198

Il a fréquenté les spectacles dans un temps où l’idolâtrie détruite par Constantin et ses enfants, ne régnait plus sur le théâtre, et où leurs lois chrétiennes en avait réformé les abus et les scandales ; dans ces temps, où les Magistrats Chrétiens qui donnaient ces jeux ou y présidaient, et par vertu, et par intérêt, pour ne pas déplaire à leur Prince, n’auraient pas souffert ces indécences prétendues, dont on veut se faire une excuse pour sauver nos comédies, et que même les Païens n’y souffraient guère ; dans ces temps en un mot, où le spectacle était tel qu’il est parmi nous. […] Augustin la musique était une science très profonde et très étendue, elle embrassait toute l’harmonie en général, non seulement des sons, mais de la poésie, de la prose, des nombres, des mouvements, des choses naturelles, etc., en un mot tous les rapports de proportion qui forment un bel accord, une harmonie.

356. (1715) Dictionnaire de cas de conscience « COMEDIE. » pp. 739740-750

 » Ce mot pris dans un sens général, signifie toute sorte de Poème dramatique, soit Comédie Pastorale ou Tragédie. […] Pour répondre en peu de mots à ces deux difficultés, il faut présupposer que, comme nous l’avons dit en répondant au premier cas, les Comédiens sont excommuniés.

357. (1665) Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre « Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre » pp. 1-48

Voilà en peu de mots ce que l’on peut dire de plus obligeant et de plus avantageux pour Molière : et certes, s’il n’eût joué que les Précieuses, et s’il n’en eût voulu qu’aux petits Pourpoints et aux grands Canons, il ne mériterait pas une censure publique, et ne se serait pas attiré l’indignation de toutes les personnes de piété : mais qui peut supporter la hardiesse d’un Farceur, qui fait plaisanterie de la Religion, qui tient École du Libertinage, et qui rend la Majesté de Dieu le jouet d’un Maître et d’un Valet de Théâtre, d’un Athée qui s’en rit, et d’un Valet plus impie que son Maître qui en fait rire les autres. […] [NDE] Le mot foudre est indifféremment masculin ou féminin aux XVIe et XVIIe s.

358. (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30

Octave, à qui la flatterie avait décerné le nom d’Auguste, malgré tant d’odieuses proscriptions : Octave-Auguste, échappé à dix conspirations tramées et conduites par les plus illustres Romains contre le second de leurs usurpateurs, et couvert du sang de tant de citoyens, découvre un conjuré, plus coupable qu’eux tous, dans l’ingrat Cinna, dans ce même Cinna auquel il a sauvé la vie, accordé les plus grands honneurs, sa confiance et la main d’Emilie ; auquel il vient de dire : « Cinna, par vos conseils, je retiendrai l’Empire ; Mais je le retiendrai pour vous en faire part… » Auguste, instruit de tout, mande Cinna, le convainc de la plus noire des trahisons, et ne l’en punit que par ces deux mots accablants…. […] Voici ses propres mots : « La punition des méchantes actions et la récompense des bonnes, employées de nos jours, n’était pas en usage dans le siècle d’Aristote : ce Philosophe écrivait après Platon qui bannit les Poètes tragiques de sa République, parce qu’ils remuent les passions trop fortement ; et comme il écrivait pour le contredire, et montrer qu’il n’est pas à propos de les bannir des Etats bien policés, il a voulu trouver cette utilité dans les agitations mêmes de l’âme, pour rendre les Poètes recommandables par la raison même sur qui l’autre se fonde pour les bannir : mais ce fruit, qui peut naître des impressions que fait la force de l’exemple, lui manquait. » Voilà, ce me semble, un précepte constant, dont je crois que j’ai montré l’application dans Cinna.

359. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

En un mot l’image du vice à découvert les choquait moins que celle de la pudeur offensée. […] Ce mot même de Tribunal était mal imaginé : j’aimerais mieux celui de Cour d’honneur. […] On ne se tire point d’affaire par de bons mots. […] Qu’on l’écarte tant qu’on voudra, qu’on m’accuse d’outrer la prévoyance ; je n’ai plus qu’un mot à dire. […] Le vice ne s’insinue guère en choquant l’honnêteté, mais en prenant son image ; et les mots sales sont plus contraires à la politesse qu’aux bonnes mœurs.

360. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — TROISIEME PARTIE. Des obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie. » pp. 57-75

La preuve en est que plusieurs bonnes Comédies, dans lesquelles les Auteurs ont mis plus de choses que de mots, c’est-à-dire, où les vices & les vertus sont traités le plus à fond, sont aussi suivies que des Comédies bouffonnes.

361. (1759) Lettre sur la comédie pp. 1-20

Tel est le malheur attaché à la Poésie, cet Art si dangereux, dont l’Histoire est beaucoup plus la liste des fautes célèbres & des regrets tardifs, que celle des succès sans honte & de la gloire sans remords : tel est l’écueil presque inévitable, sur-tout dans les délires de la jeunesse ; on se laisse entraîner à établir des principes qu’on n’a point ; un vers brillant décide d’une maxime hardie, scandaleuse, extravagante : l’idée est téméraire, le trait est impie, n’importe, le vers est heureux, sonore, éblouissant, on ne peut le sacrifier, on ne veut que briller, on parle contre ce qu’on croit, & la vanité des mots l’emporte sur la vérité des choses.

362. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien premier. Sentiment du reverend Pere Bourdaloue de la Compagnie de Jesus, touchant les Bals & les Comedies en general. » pp. 8-16

Ainsi, par exemple, ces representations profanes, ces spectacles ou assistent tant des mondains oisifs & voluptueux, ces assemblées publiques & de pur plaisir, ou sont reçûs tous ceux qui amene, soit l’envie de paroître, soit l’envie de voir, en deux mots, pour me faire toûjours mieux entendre, Comedies & Bals, sont-ce des Divertissemens permis ou défendus ?

363. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V bis. Le caractère de la plus grande partie des spectateurs force les auteurs dramatiques à composer licencieusement, et les acteurs à y conformer leur jeu. » pp. 76-85

En un mot, les poètes sont obligés de mettre dans la bouche des acteurs des paroles et des sentiments conformes à ceux des personnes qu’ils font parler et à qui ils parlent : or on ne présente guère que des méchants et des libertins, et on ne parle guère que devant les personnes qui ont le cœur gâté par des passions déréglées et l’esprit rempli de mauvaises doctrines.

364. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202

Par exemple, il ne dit pas un mot du Duc d’Orléans, qui a vécu & est mort comme un saint à Sainte-Génevieve, du Duc de Bourgogne, qui, dans l’âge le plus tendre, possédoit les plus grandes qualités ; & il ne tarit point sur la Marquise de Pompadour, dont il parle cent fois, jusqu’à en relever les minuties. […] Mais le théatre s’embarrasse peu de la vérité & des convenances, pourvu qu’il puisse dire ce qu’il appelle un bon mot. […] Je veux de mon vieux luth arracher quelque son, que mes derniers accens puissent la rendre vaine (ce mot ne s’entend pas), vous aurez mes conseils, elle aura ma chanson.

365. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

On doit expliquer ce qu’a dit Sylvestre sur le mot Ludus, §.8, dans le même sens : en effet, cet Auteur parlant ailleurs de la profession des Comédiens, il dit que si les représentations sont de choses déshonnêtes, c’est un péché mortel pour ceux qui les font ou qui y assistent65 […] En un mot, si la Comédie est ordinairement mauvaise dans la pratique, comme on l’a montré, elle ne peut point servir de divertissement. « Peut-on, dit l’Empereur Justinien102 , appeler des jeux, ce qui est la source des crimes » ; il ne nous suffit point, s’écrie Salvien103 au Livre cité, de « nous réjouir, il faut encore que notre divertissement soit un crime, ce qui est manifestement condamné dans l’Ecriture », dit cet Auteur. […] V. ludus §.8 [Sylvestre, au mot « ludus », § 8]. […] [Sylvestre, au mot « ars », § 7] « Est et peccatum mortale, ut si fiant, puta cum verbis turpibus aut actibus repraesentantibus turpia, aut incantationibus, quod patet quia talibus Christi Corpus denegatur, ut in cap. […] ars, § 7 [Sylvestre, au mot “ars”, § 7] « Peccatum est dare aliquid talibus pro opere suo, quia in scelere suo foventur et illud peccatum videtur mortale, quia est cooperatio ad mortale.

366. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251

S’il ne peut éviter qu’ils s’entretiennent de leur amour, que ce soit en très peu de paroles ; qu’ils n’en disent qu’un mot en passant.

367. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre II. De la Comedie. » pp. 163-177

N ous comprenons dans ce mot tout ce qui est Dramatique, & qui se represente sur la Scene, soit Tragique, soit Comique, soit Satyrique.

368. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXV. Conclusion de tout ce discours. » pp. 138-152

C’est pourquoi on trouve ordinairement dans les canons ces quatre mots unis ensemble : ludicra, jocularia, turpia, obscœna : les discours plaisants, les discours bouffons, les discours malhonnêtes, les discours sales : non que ces choses soient toujours mêlées : mais à cause qu’elles se suivent si naturellement, et qu’elles ont tant d’affinité, que c’est une vaine entreprise de les vouloir séparer.

369. (1759) Lettre à M. Gresset pp. 1-16

J’attends avec impatience la Critique que vous nous promettez d’un ridicule national, vicieux et très-commun : je croirais que ce serait l’Esprit Philosophique, si ce caractère était celui de notre Nation, chez laquelle le vrai Philosophe est fort rare, si l’on entend par ce mot ceux qui enseignent et qui pratiquent les maximes de la bonne morale, et si nous n’avions pas vu naître dans ce siècle l’abus scandaleux de ce titre respectable, et la plus fausse Philosophie.

370. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Jugement sur la Comédie du Festin de Pierre. CAS II. » pp. 805806-812

En un mot, il n’y a pas un Père qui n’ait cru et enseigné la même chose.

371. (1671) De la connaissance des bons livres « DE LA COMEDIE  » pp. 232-248

Il y a des Gens si simples, qu’ils croient que la même reforme dure encore, parce qu’on n’entend plus de ces Farces impudiques qui n’avaient que des railleries de crocheteurs, et dont les meilleurs mots n’étaient que des impertinentes Equivoques ; Certainement on a bien fait de les condamner, mais si on ne se sert plus de ces pointes grossières où il n’y avait qu’un jeu de paroles sales proférées sans honte et sans respect ; ne connaît-on pas qu’en ce temps-ci on en dit presque de semblables ; mais plus finement et plus couvertement ?

372. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  TABLE. DES MATIERES. Et des Personnes dont il est parlé dans les deux Volumes. » pp. 567-614

Son opinion sur les mots Bal & Ballet, b, 449 Bussy-Rabutin (le Comte de). […] Son bon mot à l’occasion du mariage du Chancelier d’Aguesseau avec Demoiselle Le Fevre d’Ormesson, a, 319 Courbeville (le P. de), Jésuite, b, 305 Courtisans. […] Bon mot de M. […] Mot de cet Incrédule, relativement à la foiblesse de ceux qui en santé font les Esprits-forts ; & ensuite réflexion de Bayle à ce sujet, b, 521 Sainte-Ecriture.

373. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

Il pouvoit ajouter, que les innombrables épithetes, cent fois répétées, font la moitié de son livre ; que les mêmes mots, les mêmes tours, les mêmes rimes, les mêmes objets, les mêmes images, qui reviennent à tout moment, ne sont qu’un jargon que le poëte le plus médiocre peut mettre en œuvre comme lui. […] Des mœurs & du plaisir arbitres éclairés, vous avez en tout temps illustré nos contrées ; vous changiez en héros nos stupides aïeux ; c’étoit pour mériter un regard de vos yeux, un mot de votre bouche étoit leur récompense ; on vous rendoit un culte, & les honneurs suprêmes vous élevoient encore au-dessus de vous-mêmes. […] Les notes qui la répetent, la développent & l’étendent, confirment en prose ces pernicieux enseignemens dont l’auteur paroît infatué ; & où, malgré les mots d’étiquette, humanité, bienfaisance, vertu, honnêteté, repandus dans son livre, il se montre un vrai débauché ; mais sérieux, triste, pesant, parfois acariâtre, plein d’idées champêtres, qu’il ne fait que ressasser cent & cent fois, en cinq ou six façons. […] Le mot que nous venons de dire de Saint-Foix, nous engage à faire quelques réflexions sur ses ouvrages, sur sa mort Nous nous sommes expliqués assez au long sur son théatre. liv. 7, ch. 3 & 5, par rapport à ce qui concerne la religion & les mœurs que cet auteur n’a point du tout respectées.

374. (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62

, que « certains Barbares ayant entendu parler de ces jeux de Théâtre, et du plaisir que prenaient les Romains à les voir représenter, dirent ces paroles dignes des plus grands Philosophes (Il faut que les Romains, quand ils ont inventé ces sortes de voluptés, se soient gardés comme des personnes qui n’avaient ni femmes ni enfants) » et on loue Alcibiades, entr’autres choses, d’avoir fait jeter dans la Mer un Comédien trop libre, appelé Eupolis, pour avoir récité en sa présence des vers infâmes, ajoutant à ce châtiment ce beau mot qui perdrait de sa force s’il était rendu en notre langue : Tu me in Scena sæpe mersisti, et ego te semel in mario. […]  : saint Cyprien cité par le même saint Augustin, saint Grégoire, en un mot tous les Saints Pères ont vivement déclamé contre le luxe et contre la richesse des habits ; tantôt intimidant les Chrétiens par l’exemple du mauvais Riche, tantôt les menaçant des Anathèmes prononcés par saint Paul, et tantôt les excitant à suivre l’exemple du grand Jean Baptiste, qui par l’austérité de sa vie a mérité tant de louanges de la bouche même du Sauveur. […] Eupolis, dans une pièce intitulée ʙάππαι (Les Efféminés), ayant flétri les mœurs infâmes d’Alcibiade, celui-ci, pour se venger, l’aurait, au cours d’une traversée, précipité dans la mer, non sans accompagner ce châtiment d’un jeu de mots qu’on n’aperçoit plus dans la traduction :ʙάπτεϚ μ ευ θυμέληστν, έλѽ σέ σε ϰύμαστ πόντονʙάπττҀѡν όλέσѡ ναμαστ πτϰροτέροτζ(Voir les Comicorum Graecorum fragmenta, collection Didot, p.157 ; Notae selectae ad satyram II Juvenalis, à la suite de l’édition du satirique latin donnée par Henninius, Utrecht, 1685, in-4). […] [NDUL] Notre auteur a sans doute en vue Pascal, qui, à la fin de sa XVIe Provinciale, a écrit : « Je n’ai fait celle-ci plus longue que parce que je n’ai pas eu le loisir de la faire plus courte. » Ce mot se trouve aussi dans Balzac (Socrate chrétien, Xe discours, au début) ; et le cardinal du Perron l’avait auparavant appliqué à un ouvrage de Coeffeteau.

375. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174

Y a-t-il même du bon sens dans ces grands mots de César, et n’est-ce pas parler contre lui-même ? […] César, intéressé à la faire respecter en sa personne, était trop prudent pour tenir le langage que lui prête l’envie de dire de grands mots, aux dépens de la sagesse et des mœurs. […] Rien de tout cela dans l’Ecriture, pas un mot d’approbation. […] Je n’exagère pas en disant que dans les quatre pièces de Mademoiselle Barbier ces tristes mots, perdre le jour, répandre le sang, mort, mourir, tuer, expirer, etc.

376. (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276

., c. 10) ; comme une école d’impudicité et de libertinage, une peste que le démon a fait succéder à l’idolâtrie ; en un mot, ils ont considéré la fréquentation des spectacles comme une espèce d’apostasie, parce que, disent-ils, une telle action est une des pompes du démon auxquelles les chrétiens ont renoncé par leur baptême. […] Elle le verra, non plus dans les hommes à qui le monde permet tout, mais dans une fille qu’on montre comme modeste, comme pudique, comme vertueuse, en un mot, dans une héroïne ; et cet aveu dont on rougit dans le secret est jugé digne d’être révélé au public, et d’emporter comme une nouvelle merveille l’applaudissement de tout le théâtre ».

377. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE IV. Spectacles singuliers. » pp. 106-127

C’est à peu-près la cérémonie du Muphti dans le bourgeois gentilhomme & du Médecin dans le malade imaginaire, & de bien d’autres semblables, & toutes calquées l’une sur l’autre, à quelque baragouin près du prétendu Turc, Italien, Latin, où l’on affecte d’estropier les mots, d’en invenrer pour en ajuster au rôle d’une maniere très-maussade, & contraire à la vérité. […] D’un côté les nudités, l’indécence, le libertinage, les crimes, & de l’autre le fils d’une Vierge, plein de modestie, de douceur, d’humilité, en un mot le christianisme est-le théâtre.

378. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

Si le Docteur ne veut dire autre chose, sinon qu’en lisant l’Ecriture nous n’y trouverons point de précepte qui défende la Comédie, en exprimant le mot de Comédie, nous lui quittons la partie, de même que Tertullien la cédait aux libertins de son temps. […] Il faut observer d’abord que saint Thomas dans sa Somme, n’a pas traité la matière des jeux et des farces en Théologien ; c’est-à-dire, en ne raisonnant que sur des principes révélés et pris de la Tradition ou de l’Ecriture, dont il ne dit pas un mot : mais il a parlé des jeux et des farces en Philosophe, en raisonnant sur les principes d’une morale toute naturelle, et sur le témoignage de quelques Philosophes anciens qu’il allègue, et qui ont reconnu dans les Jeux une espèce de vertu, peu recommandée néanmoins dans les Conciles et chez les Pères. […] Tertullien nous définit en trois mots les plaisirs que Dieu accorde aux Chrétiens dans la vie présente : « Ils sont saints, dit-il, ils sont solides, et ils ne coûtent rien» : « Sunt sancta, perpetua, gratuita.» […] Quant aux Exercices des Collèges, c’est une autre affaire ; j’en dirai un mot un peu plus bas, où notre Docteur les remet encore en jeu. […] Le mot n’est attesté dans aucun dictionnaire consulté.

379. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VIII. Erreurs des Modernes sur ce sujet. » pp. 165-186

« Mimorum, hoc est Histrionum mores hominium gestu corporis imitantium. » il entend par le mot de Mimes, les Histrions, qui par leurs postures imitaient toutes les mœurs des hommes.

380. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « L. H. Dancourt, Arlequin de Berlin, à Mr. J. J. Rousseau, citoyen de Genève. » pp. 1-12

« Demander si les Spectacles sont bons ou mauvais en eux-mêmes, c’est faire une question trop vague ; c’est examiner un rapport avant que d’avoir fixé les termes. »e Point du tout : puisque par le mot de « spectacle » on n’entend ordinairement que ceux où des Auteurs ingénieux s’efforcent de punir le vice et de faire aimer la vertu, des Tragédies et des Comédies et non pas tous les autres spectacles frivoles qui ne font rien pour le cœur ni pour l’esprit : on peut donc alors avancer la question et conclure en faveur des spectacles.

381. (1825) Encore des comédiens et du clergé « NOTICE SUR LE MINISTERE FRANÇAIS EN 1825. » pp. 87-100

Peut-on lui reprocher de certaines expressions irréfléchies, que des ministres, à d’autres époques, ont dû bien regretter d’avoir laissé échapper, tels les mots, jamais, et arbitraire ?

382. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Je vais d’abord vous exposer en peu de mots ce que je pense sur cette tendre & volage passion, dont le terme de galanterie nous présente l’idée. […] Par elle les cœurs peuvent se parler immédiatement sans le secours des mots ; & un geste seul peut prononcer dans toute sa force un sentiment passionné que le Poëte n’auroit que foiblement exprimé. […] On peut être bon Patriote, sans cesser d’être Philosophe, pourvu qu’on prenne ce dernier mot dans son véritable sens ; car vous sçavez combien on en abuse aujourd’hui. […] Il s’appuie sur les lieux communs ordinaires, c’est-à-dire, sur les beaux sentimens, les pensées éblouissantes, en un mot, sur la meilleure face de plusieurs de nos Drames. […] de Guibert a fait du Maréchal de Catinat, qu’il a énergiquement caractérisé par ce seul mot, Catinat fut un sage.

383. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

Dieu a envoyé à son peuple les Jérémie lamentables, pour gémir sur les iniquités du monde ; les Ezéchiel terribles, pour épouvanter les cœurs endurcis dans leur péché ; les Daniel tendres, pour les attirer par le desir des récompenses, à l’amour de la vertu ; les Isaïe élevés & sublimes, pour leur réveler les plus profonds mystéres de sa grace & de sa miséricorde ; en un mot ces hommes tout de feu, pour les embraser d’une ardeur toute céleste dans le service de Dieu : mais il ne leur a jamais envoyé des farceurs publics, pour les brûler d’un feu criminel, en leur montrant par de charmans portraits combien il est doux de pécher sans contrainte, & de parvenir sûrement aux plus injustes desirs. […] P., de solides réponses par un mot qui nous est inconnu, quand vous dites qu’aller à la comédie, c’est vouloir donner des armes contre nous mêmes aux ennemis visibles & invisibles de notre salut.

384. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I. Des Parfums. » pp. 7-32

Les Poëtes en font ce qui leur plaît ; ce seroit une peine fort inutile de vouloir les concilier, il est vraisemblable que ces mots nectar & ambroisie signifient seulement quelque chose d’un goût exquis & d’une odeur délicieuse. […] Celui qui sent toujours bon ; sent mauvais ; ce jeu de mots renferme une vérité très-commune : non benè olet qui benè semper olet .

385. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Théatre de Pologne. » pp. 80-105

Ils sont jaloux dans ces assemblées du droit d’arrêter tout par un mot, liberum voto, & dans ces mêmes assemblées ils admettent trois ministres étrangers, leurs ennemis, qui non-seulement y ont voix délibérative, mais qui seuls y exercent le liberum voto, seuls y font la loi, & menacent de tout exterminer si on leur résiste. […] Ses partisans ont tâché d’étouffer les gémissemens publics, en faisant retentir la ville de leurs cris de joie, & de ces mots qu’on n’entendoit autrefois que pour le roi, vivat Poninski.

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