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482. (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32

Ce qui m’étonne, c’est que les Comédiens qui vivaient dans le temps où l’Eglise de Paris se déclara ouvertement contre eux, n’aient réclamé en aucune manière. […] S’il s’était trouvé parmi les Acteurs de ce temps-là des personnes qui eussent pensé comme vous, Mademoiselle, ils n’auraient pas souffert patiemment l’injure qu’on leur faisait, et le Théâtre ne se serait pas laissé avilir en gardant un honteux silence.

483. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  PRÉFACE. » pp. -

je laisse ce soin au tems.

484. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. Si la Musique Française est plus agréable que la Musique Italienne. » pp. 287-291

Les Auteurs du Spectacle moderne craindraient d’ennuier à force de charmer les oreilles par des sons harmonieux ; ils leurs ménagent des repos ; l’âme enchantée par une mélodie agréable a le tems de respirer.

485. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XII. » pp. 58-61

Bernard dit d’un savant Evêque de son temps Gilbert Evêque de Londres. « La pureté et le désintéressement de votre conduite, lui dit-il, a répandu partout une grande et douce odeur de piété et d’édification.

486. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VI. Des Poèmes Dramatiques représentés aux Jeux Scéniques. » pp. 135-144

Mais ces Jeux Scéniques des Romains ne furent pas tellement abandonnés au divertissement de la populace, que les Patrices et les personnes d'honneur et de qualité n'y pussent prendre quelque plaisir ; car on y joignit dans la suite des temps trois sortes de représentations plus magnifiques, plus ingénieuses et plus honnêtes.

487. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XI. Si on a raison d’alléguer les lois en faveur de la comédie. » pp. 46-48

Mais de là il ne s’ensuit pas, qu’il faille autoriser les périls publics : si les hommes ne les aperçoivent pas, c’est aux prêtres à les instruire, et non pas à les flatter : dès le temps de Saint ChrysostomeHom. 38. in Matt.

488. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XXII. Le repentir de quelques auteurs dramatiques d’avoir travaillé pour les théâtres doit nous engager à éviter ces divertissements. » pp. 183-186

Il ne faut pas s’étonner que Molière soit mort dans des sentiments tout contraires ; il n’a point eu le temps de se convertir.

489. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PREFACE CONTENANT L’HISTOIRE DU DIX-SEPTIEME SIECLE, SUR LA COMÉDIE. » pp. -

Hédelina est le premier Auteur Français de ce Siècle, qui a osé entreprendre de justifier le Comédie proscrite de tout temps.

490. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

Puisque vous y donnez dans ces vices du temps, Morbleu, vous n’êtes pas pour être de mes gens, Je refuse d’un cœur la vaste complaisance Qui ne fait de mérite aucune différence. […] M.F. l’accuse d’abord d’avoir soutenu que les Pièces de Théâtre ont été de tout temps condamnées pour leur seule inutilité. […] On convient que de tout temps les Comédiennes surtout, ont été plus exposées que d’autres à la médisance. […] [NDA] Les nouvelles Observations ont paru dans le Public à la fin de l’année dernière ; mais ce n’est que depuis peu de temps qu’elles sont venues à ma connaissance. […] [NDA] Les nouvelles Observations ont paru dans le temps du Jubilé, dont M.F. a voulu sans doute procurer les grâces aux Comédiens, sans restriction et sans gêne.

491. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre III. Du Bal. » pp. 178-183

La mode & les temps se moquent de nos Leçons & de nos Dictionnaires.

492. (1541) Affaire du Parlement de Paris « Arrêt du Parlement de Paris autorisant, après avis du Roi, les représentations, sous conditions (25 janvier 1542) » pp. 167-166

Arrêt du Parlement de Paris autorisant, après avis du Roi, les représentations, sous conditions (25 janvier 1542) Vues par la cour les lettres patentes du Roi données à Eschouench le XVIIIe jour du mois de décembre dernier passé, à icelle cour adressantesci, par lesquelles et pour les causes y contenues, il déclare, veut et lui plaît que Charles Le Royer et ses consorts, maîtres et entrepreneurs du Jeu et mystère de l’Ancien Testament, puissent et leur loistcj, suivant autres ses lettres de permission auparavant à eux données et octroyées, faire jouer et représenter en l’année prochaine ledit Jeu et mystère dudit Ancien Testament, bien et dûment ainsi qu’il est requis pour le regard du bien qui peut advenir de la représentation dudit mystère, sans y commettre aucunes fraudes, fautes ni abus, soit pour interposer aucunes choses profanes et lascives en ladite représentation, ni faire aucunes exactions indues en y employant le temps requis et raisonnable, à quoi serait par ladite cour pourvu ainsi qu’il appartiendraitck.

493. (1646) Science du chrétien « Des comédies. » pp. 638-643

il ne faut qu’un moment, il ne faut qu’un instant, un seul geste lascif, une œillade, un seul attouchement peut allumer des brasiers qu’une éternité de temps ne pourra pas éteindre.

494. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » pp. 7-8

Augustin, parlant des filles qui perdent le temps des jours de fêtes en folâtreries et en danses impudiques, dit qu’elles ne feraient pas tant de mal si elles filaient leurs quenouilles ; ni l’un ni l’autre ne vaut rien, mais la danse est un plus grand mal.

495. (1802) Sur les spectacles « RÉFLEXIONS DE MARMONTEL SUR LE MEME SUJET. » pp. 13-16

Il est donc certain que la partie du public, dont le goût est invariablement décidé pour le vrai, l’utile et le beau, n’a fait dans tous les temps que le très petit nombre, et que la foule se décide pour l’extravagant et l’absurde ; ainsi, loin de disputer à la farce les succès dont elle jouit, j’ajouterai que dès qu’on aime ce spectacle, on n’aime plus que celui-là, et qu’il serait aussi surprenant qu’un homme qui fait habituellement ses délices de ces grossières absurdités, fût vivement touché des beautés du Misanthrope et d’Athalie, qu’il le serait de voir un homme, nourri dans la débauche, se plaire à la société des honnêtes femmes.

496. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Du Fard. » pp. 143-168

Si le tems ne les prend comme Seigneur foncier, La mort doit les abbatre avec un vent d’acier. […]  7, se moque du fard, sous le nom d’un Compositeur qui a obtenu, dit-il, un privilége exclusif pour le débit d’un secret admirable qu’il a trouvé, d’un fard à l’épreuve de tous les tems, qui appliqué sur le teint, dure autant que la peau, il a tant de pratique, qu’il ne peut y suffire, il a sept à huit douzaines de visages à rendre ; c’est un peintre sur cuir, au lieu que les autres peignent sur toile ; il appelle son laboratoire, la Manufacture des visages. […] Cette science coûte au guerrier bien du tems & de l’étude, la nature la donne aux femmes ; c’est l’instinct le plus sur, & le coup d’œil le plus rapide, & si elles vont à la comédie, quelles habiles maîtresses, quelles savantes leçons, quel parfait modele elles y trouvent ! […] Après avoir médité sur le Crucifix, contemplent un visage prophane, & emploient leur tems, leur goût, leur adresse à y tendre des piéges aux hommes.

497. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29

Le peuple s’y ruine par la perte du temps, le dégoût du travail, la négligence de ses affaires, les dépenses qu’il occasionne. […] Cette espèce de calus se fait dans l’ame comme dans le corps, sans qu’on s’en apperçoive, & on ne connoît enfin son malheur que quand il n’est plus temps d’y remédier. […] Dans le portrait affreux que le caustique Juvenal fait des mœurs de son temps, il regarde le théatre, non comme le lieu où se commettent les crimes, mais comme l’école où ils s’enseignent, & l’attelier où ils se préparent. […] La Fontaine que j’attribue au théatre, puisqu’il a composé plusieurs drames, & que ses Contes irréligieux & infames ont été presque tous mis sur la scene par des Auteurs aussi méprisables par leurs talens que par leurs mœurs ; la Fontaine qui avoit protesté de son repentir devant des Députés de l’Académie appelés exprès (ce qui pour le Corps étoit une belle leçon), qui avoit à grands frais acheté pour les brûler tous les exemplaires qu’il avoit pû trouver de ses Contes, qui avoit parcouru les rues sur un tombereau comme un criminel, la corde au col, pour demander pardon au public du scandale qu’il lui avoit donné ; la Fontaine avoit depuis long-temps dans son épitaphe fait le portrait des Auteurs dramatiques & de bien d’autres : Jean s’en alla comme il étoit venu, Mangeant son fonds après son revenu, Jugeant le bien chose peu nécessaire : Quant à son temps, bien le fut dispenser ; Deux parts en fit dont il souloit passer, L’une à dormir, & l’autre à ne rien faire.

498. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE II. Du Mariage. » pp. 30-54

Bien du temps se passa, mais beaucoup, presque un an, Sans que rien de ma part troublât notre roman. […] Le théatre Payen, dans le temps des persécutions, pouvoit-il être plus anti-chrétien que l’est aujourd’hui l’esprit théatral ? […] Il n’y a que la laideur, l’infirmité, la vieillesse, qui par une triste nécessité puissent garantir une fidélité involontaire ; mais à même temps elles font pour l’autre partie une nécessité bien excusable de chercher ailleurs ce qu’on ne peut trouver chez soi. […] Elles sont moins retirées : le jeu, le bal, les spectacles, les repas, le grand monde, les parties de plaisir, remplissent agréablement tout leur temps.

499. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56

On y supplée par un théatre domestique, on y jouit d’une entiere liberté, on y choisit la compagnie & les pieces, le temps & le lieu ; on s’y montre avec succès, on y est sûrement applaudi. […] Divers Auteurs ont déjà perdu bien du temps à composer des pieces pour cette scène clandestine ; il en paroît depuis peu un recueil en deux tomes, on en promet bien d’autres. […] Elles ont fait du tort aux Jesuites, elles ont quelque temps dérangé S. […] Il vaut mieux qu’ils passent leur temps à estropier des vers dans une grange, qu’à s’enivrer & à hurler des chansons obscènes dans un cabaret. » Voilà une nouvelle branche d’agriculture pour laquelle il faudra bien inventer quelque nouveau semoir.

500. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

Nous n’entrons pas ici dans le détail des désordres du luxe, ni dans celui des lois somptuaires faites en divers temps sur les habits et les parures, dont on trouve un recueil dans la police de Lamarre (T. […] Quoiqu’on ait fait bien des contes sur les Fées du temps passé, on en fait encore davantage sur les Fées de l’Opéra. […] Sans doute si en demandant son congé, un Acteur veut avoir une pension, il faut qu’il ait servi le temps prescrit par leurs règlements et leurs conventions. […] Ainsi à Venise, à Naples, à Rome, les femmes publiques ne peuvent qu’après un certain temps de service se retirer avec pension : trop heureuses qu’on la leur accorde par charité pour le reste de leurs jours ; ou sans métier et sans grâces, elles seraient sans ressource, et mourraient de faim.

501. (1680) Entretien X. Sur la Comédie « Entretien X. sur la Comedie » pp. 363-380

Premierement, c’est une chose tres-constante, que tous les Peres de l’Eglise ont déclamé contre la comédie, qui se faisoit de leur temps, comme contre un spectacle, qui alloit de luy-même à la grande corruption des mœurs : Il ne faut qu’en lire les invectives, pour voir de quel zéle ils estoient portez contre un divertissement, qui en des-honorant le Christianisme, en corrompoit aussi les maximes, & la pureté. […] Mais aujourd’huy, comme je vous l’ay marqué tout au long dans l’Entretien du Cercle, presque tout le monde aime à railler, & à rire, aux dépens des bonnes mœurs, de la pureté, & de la Religion ; c’est l’esprit empoisonné du temps, qui se répand, & se glisse par tout ; on l’aime en soy, on l’aime dans les autres, & ceux qui sçavent mieux s’en aquitter, sont les plus aplaudis.

502. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. De la Pastorale Dramatique. » pp. 59-77

Les hommes avaient l’idée remplie des objets de la campagne ; ils n’avaient point encore eu le tems d’oublier la vie que leurs Pères y menaient. […] Nous en avons pourtant un grand nombre en cinq Actes, & qui, pour comble d’ennui, sont des Comédies, ou des Scènes dialoguées ; mais elles ont paru dans un tems où les bonnes Pièces étaient rares.

503. (1833) Discours sur les spectacles « [Discours sur les spectacles] » pp. 3-16

on ne peut, selon vous, approcher de la table sainte, pas même au temps pascal. […] Ainsi, le prêtre de ce temps-là était tout à la fois prêtre et comédien.

504. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIV. La fréquentation des spectacles ne peut se concilier avec la vie et les sentiments d’un véritable chrétien. » pp. 118-132

Un chrétien, disent les saints Pères, est un citoyen du ciel qui, exilé pour quelque temps dans une terre étrangère, ne doit soupirer qu’après cette patrie céleste, pour laquelle il est destiné ; qui, ne perdant jamais de vue la perfection à laquelle il est obligé de tendre, doit marcher sans cesse dans la voie de Dieu pour y atteindre ; et qui, ne jugeant des choses de la terre que par le rapport qu’elles ont avec l’éternité, s’interdit tout ce qui peut l’attacher au monde, aux créatures, pour ne s’attacher qu’à Dieu. […] Ceux qui sentent ce besoin sont-ils autrement constitués que ceux qui vivaient du temps de saint Louis, qui s’en passaient bien ?

505. (1607) Prologue de La Porte, Comédien

Les assemblées publiques qui se font à notre sujet y répugnent duab tout, vu qu’il n’y a rien, disait Lycurgue, premier et plus grand législateur de son temps, plus propre et nécessaire à la manutention de la paix que la société, occasion qu’il contraignitac ses citoyens de manger tous ensemble le brouet lacédémonien à la manducation duquel l’honnête familiarité et la paisible société suivies des graves discours de ces doctes personnages servait comme d’entremet, de sauce, d’appétitad et de friandise et délicatesse à cette soupe noire, fade et de mauvais goût. […] Les Princes en général y consentent ; les Gouverneurs de ses provinces les favorisent, et les magistrats les permettent, en temps et lieu toutefois, et sans rien confondre du nécessaire au délectableak.

506. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Ariettes, & des autres parties du Chant théâtral à une seule voix. » pp. 297-328

Mais comme dans les prémiers tems de leur originine, les Français n’étaient pas tout-à-fait si enjoués, si malins, ni si frivoles qu’aujourd’hui, le Vaudeville, qui doit réunir toutes ces qualités, fut oublié pendant plusieurs siècles. […] Pendant le tems qu’ils s’occupent à chanter, combien n’auraient-ils pas agis, sur-tout dans un Poème où il faut beaucoup plus d’action que de paroles ? […] Je crois qu’ils ne doivent absolument placer aucune ariette dans le tems que l’intérêt est à son comble, ni dans des Scènes qui doivent marcher rapidement, comme dans celles qui approchent & forment la catastrophe.

507. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE IV. » pp. 78-112

La troisième, que tandis qu’on goûte ces plaisirs, mille milliers d’hommes et de femmes souffrent de grands maux dans leurs lits, dans les Hôpitaux, dans les rues, la goutte, la gravelle, la fièvre ardente ; et qu’il viendra un temps où l’on se trouvera dans le même état. […] La cinquième, le temps qu’on y perd, et la mort qui s’approche. […] On a écrit de Rome, que les Comédiens de Paris qui se présentèrent à la Confession au Jubilé de l’année dernière 1696. croyant que c’était un temps de grâce pour eux, comme pour les autres pécheurs, parce que les Confesseurs avaient le pouvoir d’absoudre des cas réservés ; surpris néanmoins que les Confesseurs leur eussent refusé l’absolution, s’ils ne promettaient par écrit de ne plus monter sur le Théâtre, avaient présenté une Requête au Pape, dans laquelle ils remontrent qu’ils ne représentent à Paris que des Pièces honnêtes, purgées de toutes saletés, plus propres à porter les Fidèles au bien qu’au mal, et inspirant de l’horreur pour le vice et de l’amour pour la vertu ; et ils prient le Pape de répondre si les Evêques ont droit de les excommunier.

508. (1715) Dictionnaire de cas de conscience « COMEDIE. » pp. 739740-750

C’est pourquoi ni la longueur du temps, ni l’autorité des personnes, ni les privilèges des nations, n’ont pas la force de rendre légitime une mauvaise coutume. […] La seconde : parce qu’il n’est jamais permis à des Religieux de se dépouiller de leur habit pour peu de temps, sous prétexte d’une plus grande commodité dans une récréation même licite ; tel qu’est le jeu de boule en particulier. […] Qu’on ne nous dise pas, que ces sortes de divertissements se font d’une manière si secrète, qu’il n’est pas possible que les gens du dehors en puissent avoir connaissance ; car nous savons le contraire : puisqu’un Prêtre qui avait été Religieux dans un Ordre qui a de la réputation, nous a assure que cela s’y pratiquait dans le temps qu’il y était ; et il n’y a pas un mois qu’un Docteur de Sorbonne nous assura, que celui qui est le Maître de ces habits de théâtre, lui dit au mois de Janvier de cette année 1717. qu’il en avait fourni à une autre Communauté Religieuse, d’un Ordre même réformé, pour représenter dans le Convent une pièce de cette nature.

509. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — [Introduction] » pp. -1

Il faudroit qu’une plume habile, bien brévétée & pensionnée, révétue de l’autorité publique, exerçât au nom de l’Etat, cet important office, & dérobât aux injures du tems, tant de faits intéressans, dignes de l’immortalité.

510. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — CHAPITRE IV.  » pp. 109-114

Ses ornemens, ses graces particulières, ne l’éxemptent point de la règle générale, qui est, qu’une chose possède en même tems des charmes factices, ou de convenances, & des qualités estimables.

511. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Onzième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 244-249

mais, ce maudit voyage est venu dans un temps… le plus orageux… Ursule, quand nous embrasserons-nous ?

512. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « IV. » pp. 17-22

Despreaux : « De n’oser de la fable employer la figure, De chasser les Tritons de l’Empire des eaux, D’ôter à Pansa flûte, aux Parques leurs ciseaux, D’empêcher que Caron dans la fatale barque, Ainsi que le Berger, ne passe le Monarque ; C’est d’un scrupule vain s’alarmer sottement, Et vouloir aux Lecteurs plaire sans agrément, Bientôt ils défendront de peindre la prudence : De donner à Thémis ni bandeau ni balance, De figurer aux yeux la Guerre au front d’airain, Où le temps qui s’enfuit une horloge à la main : Et par tout des discours comme une idolâtrie, Dans leur faux zèle iront chasser l’allégorie.

513. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « VII. » pp. 36-41

Cette autorité a varié selon les temps et selon les lieux.

514. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE IV. Détail des péchés qu'on commet en allant aux Spectacles. Réponse à ceux qui demandent s'il y a péché mortel, et si tous ceux qui y vont, sont également coupables. » pp. 76-81

5. « Dans la perte du temps ; on se plaint qu'on en manque pour ses exercices du Christianisme,Le Père Cheminais Jésuite dans un Sermon sur la Conception de la sainte Vierge.

515. (1768) Instructions sur les principales vérités de la religion « CHAPITRE LII. De la Comédie et des Spectacles ? » pp. 142-146

Dieu qui, par la sainteté de sa Loi, nous ordonne de veiller en tout temps sur nos sens, sur notre esprit, et sur notre cœur, pour en écarter les représentations et les pensées dangereuses, qui fera rendre compte d’une parole inutile et des moindres dépenses superflues, peut-il approuver des spectacles qui remplissent l’esprit et l’imagination de tant d’objets vains, ridicules et séduisants ?

516. (1731) Discours sur la comédie « Préface de l'Editeur. » pp. -

Depuis ce temps, la Lettre du Théologien a été imprimée à la tête du Théâtre de M.

517. (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84

O temps ! […] Ils auront beau être mauvais, on m’accordera sans peine que dans le tems que je les lis renfermé dans mon cabinet ou couché sur la fougere, je ne fais pas tant de mal que si j’étois ailleurs à faire pis. […] Dans tous les tems (p. 2.) […] Mais en même tems quel désaveu solemnel & de ta fille Collette & de ta petite fille Bastienne ! […] O temps !

518. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44

Dira-t-on que depuis ce tems-là, les Barbiers & les Filoux soient devenus hommes à talents ? […] ** Du tems d’Ulpien il étoit défendu aux Ingénus*** d’épouser des femmes de mauvaise vie, qui se sussent produites sur le Théatre, ou qui eussent été condamnées par un Jugement public.

519. (1698) Théologie du cœur et de l’esprit « Théologie du cœur et de l’esprit » pp. 252-267

Ceux qui dans les temps anterieurs faisoient profession de piété, n’en ont parlé qu’avec horreur ; & tous ont reconnu que le Théâtre ne s’accordoit point avec le Christianisme. […] Ceux qui se sont occupez à des ouvrages exterieurs, n’ont pas besoin de divertissemens pour réparer leurs forces, ils ont besoin seulement de cesser leur travail pendant un temps.

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