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490. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-10

Il y a de la barbarie d’entretenir, d’augmenter la folie ; &, au lieu de travailler charitablement à la guérir, s’en faire un cruel divertissement, & la rendre incurable. […] Les horreurs du théatre de Crébillon rendent brutal, cruel, en porté, sanguinaire ; les friponneries des acteurs de Moliere & de Regnard secouent les scrupules de la probité & la justice, apprennent & font imaginer une infinité de tours d’adresse pour s’emparer du bien d’autrui.

491. (1664) Traité contre les danses et les comédies « INSTRUCTION, et avis charitable sur le sujet des Danses. » pp. 177-198

Néanmoins il est encore véritable, qu’on ne doit pas condamner absolument quelques danses qui se feraient modestement et honnêtement en quelques occasions extraordinaires, comme ès noces, et autres assemblées rares de parenté et d’amitié, pourvu qu’on en bannisse les mauvaises circonstances, qui ont été marquées ; étant à observer que toutes personnes qui auraient l’expérience que la danse les fait tomber ordinairement en quelqu’unm des péchés susdits, s’en doivent abstenir comme d’une chose mauvaise, et que ceux même qui sortent de la danse fort innocents de ces péchés, doivent craindre de se rendre coupables des péchés des autres, qui ont été engagés par leur exemple à danser : ce qui fait conclure que toutes sortes de personnes doivent s’abstenir autant qu’il leur sera possible de toutes danses. […] Jean Chrysostome ci-dessus allégué répond, qu’encore qu’en ces spectacles on ne soit ému à aucune mauvaise convoitise, c’est toutefois se trouver parmi les péchés d’autrui, et s’en rendre en quelque façon participant.

492. (1759) Lettre à M. Gresset pp. 1-16

Peut-on rendre avec plus de vérité l’air important et l’épaisseur du génie de la plupart de nos Crésus modernes ? […] L’on espère entendre encore le caquet dévot et libertin de Vert-Vertb, quand il aura été purifié, et le babil si agréablement rendu de ces Révérences cloîtrées.

493. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Première Lettre. De madame d’Alzan, À madame Des Tianges, sa sœur. » pp. 18-20

Depuis votre départ, il ne s’absente que le soir, pour aller au Spectacle ; presque tous les jours, il se rend au même Théâtre de fort bonne heure ; le desir de le voir m’y conduit quelque-fois sur ses pas ; monsieur de Longepierre, qui me croit passionnée pour la Comédie, quitte tout pour m’accompagner : je cherche des yeux monsieur d’Alzan dans la foule de l’Orquestre ; je l’ai bientôt démêlé : je le vois ; & le calme renaît dans mon cœur ; je me trouve presque contente.

494. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « IX. » pp. 44-46

Et je crois qu’il a voulu dire en substance ; si votre conscience ne vous rend ce témoignage que vous m’aimez, et que vous m’aimez beaucoup et parfaitement, c’est-à-dire plus que vos intérêts, plus que vos parents et plus que vous-même, afin d’accomplir le nombre de cette triple répétition, ne vous chargez point de ce soin, et n’entreprenez point de gouverner mes brebis, pour lesquelles j’ai répandu tout mon sang.

495. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XI. » pp. 55-57

Bernard, ainsi que l’enflure du cœur est la mère de la présomption, de même la véritable douceur ne procède que de la vraie humilité. » Ce sont deux vertus que Jésus Christ a rendu lui-même comme inséparables : « Apprenez de moi, dit-il, que je suis doux et humble de cœur.

496. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE V. Du Mensonge. » pp. 100-113

Il forme un esprit faux dans les lecteurs, comme le théatre dans les spectateurs ; il leur apprend à mentir, & les accoûtume à se payer de mensonges, c’est-à-dire, les rend imposteurs & duppes. […] L’habitude de mensonge qu’ils contractent, les rend dangereux & méprisables : on ne peut avoir pour un menteur ni estime ni confiance. […] Aussi la toile une fois levée par le sacrement, elle retrouve le Comédien dans la coulisse, l’homme le plus méprisable, qui la rend la plus malheureuse, & qu’elle paye de retour.

497. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93

Serait-il possible que Paris, le séjour des Arts & des Lettres, où règnent tout à la fois le faste & le goût, se fut rendu l’admirateur d’un Spectacle ridicule ? […] Au sujet de l’objection, si l’on peut se rendre estimable en copiant fidèlement les mœurs de la lie du Peuple ; voilà tout ce que je dirai actuellement. […] Concluons en, que le Spectacle moderne n’inspire point un enthousiasme qui tient de la folie, ou qu’il est très-difficile de nous rendre sages, une fois que nous avons perdu la raison.

498. (1574) Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces « Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces. » pp. 423-426

C omme je suis grandement marri et dolent en mon cœur, lorsqu’il ne se présente aucune occasion de vous écrire (car ce m’est grande perte et dommage, de ne point parlementer avec vous) aussi n’y a-t-il rien, qui me rende plus joyeux et allègre, que quand derechef il il se présente quelque occasion. […] On nourrit en délices une bête cruelle, pour le supplice d’un homme, afin qu’à la vue des Spectateurs, elle s’effarouche plus cruellement : on instruit une bête, laquelle par aventure eût été plus douce de sa nature, si on ne lui eût baillé quelque gouverneur pour la rendre plus cruelle. […] Il verra comme Dieu crée le monde, comme il fait l’homme avec les autres animaux : comme il façonne sa machine, et la rend meilleure et plus belle : il connaîtra comme le monde se baigne en ses péchés, il verra les justes naufrages, les loyers des gens de bien, et les supplices des méchants : Exod. 14. 22il apprendra comme les mers ont été séchées pour passer le peuple de Dieu, Exod. 17. 6.

499. (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553

On sent aisément que toutes celles que j’ai employées contre les romans, me rendraient le même service contre les productions théâtrales. […] Or, le théâtre borne le génie, affaiblit l’âme, rend l’esprit faux, le style bas. […] la comédie ne saisit que les ridicules réjouissants ; combien de misères dans le peuple, qu’elle n’oserait nommer sans se rendre dégoûtante. […] Il faut, pour plaire, que le pinceau cherche un bel objet et le rende décemment. […] Le bon goût s’habille-t-il en actrice, rend-il tout gigantesque ?

500. (1825) Des comédiens et du clergé « Sommaire des matières » pp. -

Sa personne est sacrée, et nul n’a le droit d’y attenter, sans encourir les anathèmes prononcés par les lois ecclésiastiques, contre les prêtres et les laïques qui se rendraient coupables d’un crime aussi infâme.

501. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  dénombrement du clergé de france avant et depuis la révolution.  » pp. 346-350

On jugera par le dénombrement de l’ancien clergé de France, qui va suivre, combien la cour de Rome avait de zélés serviteurs dans le royaume, avant la révolution, et combien l’autorité de nos princes devait être entravée, lorsque le clergé formait et soutenait d’autres prétentions ; puissant par le nombre, puissant par les richesses de ses revenus, et plus puissant encore par l’influence de ses fonctions, le clergé à lui seul pouvait singulièrement contrarier la volonté du prince, lors même qu’elle se dirigeait vers le bien-être de ses sujets ; aujourd’hui à la vérité, tout est diminué dans le clergé, le nombre, les richesses, et même l’influence de l’opinion ; il faut encore ajouter que les lois constitutionnelles rendent au prince et à son gouvernement une suprématie d’autorité, qui n’en reconnaît ou n’en craint pas d’autre dans l’Etat, mais encore ce clergé s’élève actuellement à environ 50.000 individus, qui jouissent de plus de 30.000.000 fr. de revenus, et ces individus pourraient un jour, si on leur permettait de dériver de la ligne tracée par nos lois, chercher à ressaisir une autorité qu’ils n’ont perdue qu’à regret.

502. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [I] » p. 418

Les Comédiens étaient autrefois considérés comme infâmes, & par cette raison, on les a regardés comme incapables de rendre témoignage.

503. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XI. Les pères et mères perdent leurs enfants en les conduisant ou en leur permettant d’aller aux spectacles. » pp. 105-107

Obligés encore plus que les autres à s’interdire la fréquentation des spectacles si pernicieux pour la jeunesse, ne se rendent-ils pas coupables devant Dieu de toutes les suites qu’elles peuvent avoir à l’égard de leurs enfants ?

504. (1731) Discours sur la comédie « Lettre à Monsieur *** » pp. -

Il me semble que quand on réfute des opinions qui plaisent aux gens du monde il faudrait étudier les tours et les manières qui peuvent les rendre attentifs et leur faire goûter les raisons qui ruinent des préjugés favorables à leurs passions.

505. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « La criticomanie — Autres raisons à l’appui de ce sentiment, et les réponses aux objections. » pp. 154-206

S’il n’était pas assez prouvé que surtout le sujet de la comédie du Tartufe est essentiellement vicieux, que sa représentation n’était propre qu’à frapper de ridicule la pratique des vertus, à nous en faire honte, à nous démoraliser, on pourrait jeter un nouveau jour sur cette question, et achever de rendre sensible le défaut radical que j’y relève, en faisant un rapprochement entre cette pièce et d’autres du même genre. […] Voilà ce qu’on nous dit dès l’âge le plus tendre, et ce que nous apprenons dans nos premières lectures ; or cet avis d’une source divine et pure que tant d’exemples malheureusement justifient et rappellent continuellement à tout le monde, et que, d’ailleurs, on peut souvent renouveler par cette méthode calme qui réveille l’attention sans réveiller les passions et les porter à confondre l’apparence avec la réalité ; cet avis, dis-je, était suffisant à cet égard, et rendait inutiles les leçons magiques et inflammatoires du théâtre. […] Il résulte donc confirmativement que ce fut sans aucune nécessité qu’un grand homme employa toute la force de son génie et toutes les illusions du théâtre pour présenter un de ces faux frères aux honnêtes gens, de manière à les faire frémir d’indignation et rougir d’être hommes, de manière à leur ôter toute liberté d’esprit et de jugement, à leur rendre odieux et insupportables, non seulement le personnage, mais même son masque ou le costume dont il s’est servi, l’attitude, les manières qu’il a prises, les gestes qu’il a faits, toutes ses expressions qui le retraçent à leurs yeux sans cesse et malgré eux, où qu’ils se trouvent, lors même que ces traits leur attestent réellement la présence de la vertu qui, hélas, n’en ayant pas d’autres sensibles, je le répète, se trouve ainsi condamnée à être continuellement prise pour l’imposture et traitée comme telle !

506. (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420

« Seroit-ce que pour devenir tempérant & sage, il faut commencer par être furieux & fou. » Il voit plutôt le contraire : il voit que la peinture qu’on fait d’elles les rend préférables à la vertu ; que les plus grands scélérats jouent sur le théâtre le plus beau rôle ; qu’ils y paroissent avec tous les avantages & tout le coloris des exploits des héros ; que les Mahomet y éclipsent les Zopire, & les Catilina les Cicéron ; que de semblables portraits ne sont propres qu’à faire revivre les originaux. […] Les poëtes comiques, selon lui, s’attachent uniquement à tourner la bonté & la simplicité en ridicule, à rendre les vieillards la dupe & le jouet des jeunes gens. […] Tout ce qui pense chez eux, la laisse s’enivrer & fumer, & se rend en foule à la comédie à Carouge.

507. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre II. Des Amphitheatres. » pp. 44-72

Ainsi je n’ose pas tout a fait me rendre à toutes ces opinions. […] L’une consistoit en une bravoure étourdie, qui se faisoit, un plaisir du peril ; & l’autre estoit un simple amusement d’adresse & de dexterité, à tirer l’Arc de bonne grace, & à se rendre sûr de son coup. […] Et enfin, les Empereurs suivants rendirent la chose si commune, que l’on en exposoit au carnage par centaine aussi bien que des Ours.

508. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  AVERTISSEMENT DE. L’ÉDITEUR. » pp. -

On s’épuise depuis si long-tems à parler de Corneille & de Racine, on débite sur cette matière tant de paradoxes outrés, on s’écarte si fort de la vérité par enthousiasme ou par esprit de contradiction, que c’est rendre un vrai service au Public, que de lui remettre sous les yeux ce qui a paru de plus sagement pensé & de mieux écrit sur les productions & sur le génie de chacun de ces deux Poëtes.

509. (1707) Lettres sur la comédie « LETTRE, de Monsieur Despreaux. sur la Comédie. » pp. 272-275

Il n’est pas concevable de combien de mauvaises choses la Comédie a guéri les hommes capables d’être guéris ; car j’avoue qu’il y en a que tout rend malades.

510. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « LIVRE QUATRIEME. » pp. 1-3

La religion, les lois, la politique, seraient peu utiles à l'homme, si elles ne le rendaient vertueux.

511. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » pp. 3-4

Premièrement, entreprendre de détourner les hommes des divertissements mondains qui sont en usage depuis tant de siècles, et qui semblent avoir acquis un juste droit de prescription, c’est me rendre désagréable, ennuyeux, importun et odieux à mes auditeurs ; c’est vouloir sevrer les hommes des douceurs de la vie, douceurs auxquelles ils ont tant d’attachement, que, comme dit Tertullien (de Spectaculis, c. 2.), plusieurs refusaient de se faire chrétiens, plutôt par crainte d’être privés de ces passe-temps, que par crainte du martyre.

512. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « JUGEMENT DE M. DE VOLTAIRE, SUR LES SPECTACLES. » pp. 78-81

Rien ne rend les hommes plus sociables, n’adoucit plus les mœurs, ne perfectionne plus leur raison, que de les rassembler pour leur faire goûter ensemble les plaisirs purs de l’esprit.

513. (1580) De l’institution des enfants « De l’institution des enfants. Essais, I, 26 [fin] »

Et, entre autres choses, je crois à la vérité qu’elle eût été du tout incapable de se rendre à la force et à la violence.

514. (1765) Apologie du théâtre français pp. 1-4

***  Ici c’est un Acteur qui brille sur la Scène ; Tendre dans son langage, attrayant par son jeu, Et maître de son rôle, il le rend avec feu : A l’aller écouter toujours il nous entraîne.

515. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114

Cet Auteur étoit si plein de cet objet que ses amours lui avoient rendu personnel, qu’on voit dans ses piéces je ne sai combien de mariages clandestins, qu’il fait toujours approuver par les parens, à l’insçu & contre la volonté desquels ils ont été contractés, & que dans le cours de la piéce on conseille, on justifie cette morale. […] Ces faveurs, que la bonté du Prince rendent très-précieuses, quelques communes qu’elles soient, ne font pas des lettres d’anoblissement que la Cour des Pairs à celle du Parnasse s’empressent d’enregistrer. […] C’est un bon peintre ; il en découvre, il en rend bien les traits. […] Tous les Musiciens de l’Opéra sont comme les Poëtes, ou des gens voluptueux qui n’ont vécu que pour leur plaisir, ou de vils & bas mercénaires qui ont gagné leur vie à faire le plaisir des autres ; ce qui ne fait l’éloge ni de leur sainteté, ni de la sainteté du théatre qui les a perdus, & engloutis dans les vices, ou les en a rendus les agens & les objets.

516. (1725) Mr. de Moliere [article des Jugemens des savans] « Mr. de Moliere, » pp. 339-352

Bouhours, par le jugement avantageux qu’il semble en avoir fait dans le Monument qu’il a dressé à sa mémoire, où après l’avoir appellé par rapport à ses talens naturels2, Ornement du Théâtre, incomparable Acteur,   Charmant Poëte, illustre Auteur, Il ajoute pour nous précautionner contre ses Partisans & ses admirateurs, & pour nous spécifier la qualité du service qu’il peut avoir rendu aux Gens du Monde,   C’est toi dont les plaisanteries Ont gueri des Marquis l’esprit extravagant. […] Il parut du moins sur cette Comédie en 1667. une Lettre apologétique in-12, dont l’Auteur qui dit avoir assisté à la premiére représentation, & qui en rend un compte exact à un ami, ne donne par tout à l’Hypocrite que ce nom de Panulphe.

517. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152

Il ne rendra pas Achille, comme une autre ; mais tous deux peuvent le peindre au naturel. […] N’est-ce pas là la raison qui rend nos Auteurs si ennemis du travail & de l’étude ?

518. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Actes ou des divisions nécessaires au Poème dramatique. » pp. 90-106

Il prétendait que l’èxposition, l’intrigue & le dénouement seraient alors mieux rendus, puisque chaque Acte du Poème leur serait entièrement consacré. […] Qu’il échappe dans le monde une saillie, un bon mot, on les èxprime avec brièveté ; trop de paroles les rendraient diffus, & moins saillans.

519. (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158

Que tout cela n’ait beaucoup servi à les attacher à Jésus-Christ par une plus sensible reconnaissance ; à les rendre plus dévotes que nous ; et que cette tendre et fidèle piété ne leur ait justement mérité la louange d’être le Sexe dévot ? […] Disposition d'un bien faite en faveur de quelqu'un, afin qu'il le rende à terme à quelqu'un d'autre.

520. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  piété et bienfaisance d’un comédien.  » pp. 365-370

Cette dame se rendit à des offres si généreuses, et crut devoir, par reconnaissance, instruire son bienfaiteur des particularités de sa famille.

521. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

A l’égard des pièces de Théâtre, il n’osa pas les rendre lubriques comme il aurait pu le souhaiter. […] Thomas, rendent les divertissements permis ou condamnables. […] Cet Arrêt fut confirmé par un autre rendu le 20 Septembre 1577. […] Car comment un Chrétien peut-il aimer une profession qui le rend abominable dans l’Eglise. […] Marcion donna une fort grosse somme, mais dès qu’on l’excommunia on lui rendit son argent.

522. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

Il est vrai que saint Thomas en tolérant le métier de Comédiens ou de Farceurs, le suppose dans un état d’innocence : mais on peut dire que sa supposition est toute métaphysique, et que ce n’est que par une abstraction mentale qu’il dépouille la Comédie de toutes les circonstances qui la rendent dangereuse. […] Je ne doute pas que ces réflexions sérieuses n’incommodent un peu notre Docteur, et qu’il ne les trouve un peu trop longues ; mais il faudra encore en essuyer d’autres, et je lui en demande pardon par avance : rendons-lui cependant la parole. […] J’avoue qu’il y a deux choses qui rendaient la Comédie ancienne très criminelle, qui ne se rencontrent plus dans la Comédie d’aujourd’hui ; savoir l’idolâtrie, et cette impudence horrible qui allait jusqu’à faire paraître des femmes toutes nues sur le Théâtre, et à y commettre des infamies qui ne méritaient que les ténèbres. […] Il ne faut donc pas que notre Docteur prononce si souverainement que Saint François de Sales n’a point interdit l’usage de la Comédie, puisqu’il le rend comme impraticable par les conditions qu’il demande ; et que d’ailleurs il en dit assez pour en détourner tout à fait les Ames un peu chrétiennes. […] Car enfin si on les bannit des Eglises et des lieux où l’on rend la Justice, ce n’est pas pour leur trop d’honnêteté ni pour leur trop de modestie.

523. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XV. Des nouveautés & de leur nombre. » pp. 2-7

La comparaison qu’il fera de la piéce nouvelle, rendra à l’ancien théatre tous les agrémens de la nouveauté.

524. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre prémier. Qu’on ne doit pas se figurer que la composition des nouveaux Drames soit aisée. » pp. 116-120

La difficulté de l’acquérir le rend encore plus estimable.

525. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XX. Silence de l’Ecriture sur les spectacles : il n’y en avait point parmi les Juifs : comment ils sont condamnés dans les saintes Ecritures : passages de saint Jean et de saint Paul. » pp. 72-75

[NDUL] Bossuet trouve que sancta, de la Vulgate, ne rend pas exactement ἁxac, qui signifie plus précisément chaste, pur.

526. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XXI. Les spectacles condamnés par les auteurs profanes anciens et modernes. » pp. 179-182

Il est facile de voir que la conduite de certains ecclésiastiques qui autorisent les spectacles ne rend point ces divertissement plus permis.

527. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre III. Origine des Théâtres. » pp. 22-49

Les Perses étaient dans leur origine trop guerriers, ou trop féroces, pour s’appliquer à la rendre brillante. […] Charles-magne rend un Édit par lequel il défend aux Prêtres d’assister aux représentations des Farces ; preuve convaincante que la Comédie était connue depuis long-tems en France. […] Si la Comédie & le Poème épique étaient d’une aussi grande conséquence à la société que le sont, par exemple, la Médecine & l’invention de nos manufactures, on tâcherait chaque jour de les approfondir davantage, & de les rendre plus parfaits ; & par conséquent ils deviendraient l’ouvrage de plusieurs.

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