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460. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51

Horace reproche à son siecle, comme un des plus grands désordres, qu’on obligeât les femmes de danser dans les fêtes, festis matrona moveri jussa diebus, à plus forte raison qu’on les y exerçât de bonne heure, & qu’on appelât belle éducation, comme aujourd’hui on en fait une partie essentielle, d’enseigner aux enfans ces molles attitudes, ces mouvemens lascifs, qu’ils ne goûtent déjà que trop. […] L’Auteur du Mercure trouve mauvais qu’on mette l’hymen à côté du lascif par deux raisons très-fausses ; pour donner le change, par un air de pruderie, il prétend que le mot lascif emporte une chaleur & un emportement physique, & que le mariage est ordinairement tiede & indifférent. […] Ce ne sont d’ordinaire que de jeunes gens qui composent ces assemblées, lesquels ont assez de peine à résister aux tentations dans la solitude, à plus forte raison dans ces lieux là où les objets, les flambeaux, les violons, & l’agitation de la danse échaufferoient des Anachorètes.

461. (1607) Conviction véritable du récit fabuleux « letter » pp. 3-26

Mais je conjecture pourquoi il a feint ici le pape : j’en toucherai incontinent la raison après que vous l’aurez ouï, prononçant ceste autre menterie. […] Le fameux Apollinaire d’Antiocheck ne gagna pour autre raison tant le cœur de l’Église en ses commencements, que pour avoir su proprement accommoder la Bible à la poésie, la poésie à l’échafaudcl, et tous deux à un honnête plaisir et instruction. […] [NDE] Pour ce : pour cette raison.

462. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IX. Sentiments de Tertullien. » pp. 180-200

(On tâche d'éluder l'autorité des Pères, en particulier de Tertullien, en disant qu'ils s'élevaient contre l'idolâtrie qui régnait alors sur le théâtre ; on verra dans tout le reste de cet ouvrage qu'il le condamne par d'autres raisons qui ne regardent pas moins la scène moderne que l'ancienne.) […] Ce qu'ils aiment ou haïssent leur est étranger : amour frivole, aversion injuste, fût-il même permis d'aimer, il serait défendu de haïr sans raison, puisqu'il l'est de haïr même avec raison.

463. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 4. SIÈCLE. » pp. 120-146

SAINT AMBROISE ARCHEVEQUE DE MILAN, Dans le traité de la suited du siècle Adam n'eût point été chassé du Paradis, s'il n'eût été séduit par la volupté ; c'est pourquoi David, qui avait éprouvé combien les regards sont dangereux, dit avec raison, que l'homme est heureux lors que le nom du Seigneur est toute son espérance, et qu'il n'a nul égard aux vanités et aux folies trompeuses du siècle. […] Comment donc espérez-vous de demeurer chaste après que le Diable vous a fait boire de ce calice de l'impudicité qu'il en a enivré votre âme, et que par ses noires fumées il vous a obscurci toute la raison ; car c'est là qu'il vous fait voir tout ce que le vice a de plus honteux, la fornication, l'adultère, le déshonneur du mariage, la corruption des femmes, des hommes et des jeunes gens; enfin le règne de l'abomination et de l'infamie.

464. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

Le clergé dans une telle circonstance enfreint les lois ecclésiastiques et les lois civiles, il se met en opposition avec les canons des conciles, et brave la raison et l’opinion publique. […] On conviendra que jamais sur nos théâtres, rien de semblable ne viendra offenser la vue, ni la raison des spectateurs ; et que la morale, qui forme toujours le but de nos auteurs, y est beaucoup mieux observée qu’à cette procession. […] » Cela est juste, et je suis entièrement de l’avis de cet excellent historien, en ce temps, on ne raisonnait pas, on ne croyait pas profaner, on avait la foi, toute la foi : mais depuis ce temps, on a raisonné, et la raison du prince, la raison des législateurs, ont distingué, reconnu des profanations scandaleuses dans les représentations des mystères, et elles ont été défendues, d’une manière impérative ; mais depuis ce temps, on s’est reporté sur la propre législation ecclésiastique, et l’on a trouvé des canons des conciles, qui, depuis les premiers siècles, interdisent tous déguisements, toutes mascarades, non seulement aux gens d’Eglise, mais encore aux séculiers. […] Ces graves arbitres rendirent un arrêt qui condamnait l’accusé, nommé Guillaume Taynoard, aux frais du repas qu’il devait donner en qualité d’évêque des fous, et qu’il avait refusé de payer sans raison légitime ; et lui enjoignait de donner ce repas à la prochaine fête de Saint-Barthélemy, Apôtre. […] Ceux qui avaient entendu cela refusèrent leurs témoignages, malgré les instances des cordeliers, par la raison qu’ils voulaient ménager le prévôt.

465. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « MANDEMENT  du Chapitre d’Auxerre, Touchant la Comédie. » pp. 51-58

Il répondit hardiment : J’ai eu raison, je l’ai trouvée chez moi.

466. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre prémier. De la Comédie-Bourgeoise, ou Comique-Larmoyant. » pp. 6-13

Le Satyre de la Fontaine a bien raison de s’écrier ; Arrière ceux dont la bouche Souffle le chaud & le froid !

467. (1684) Epître sur la condemnation du théâtre pp. 3-8

Mais toi-même, bientôt, en te rendant justice, N’as-tu pas du Démon reconnu l’artifice, Qui pour mieux préparer son funeste poison, Sait donner à l’erreur un faux air de raison : Content que l’on affecte un dehors de sagesse, Plonge insensiblement les cœurs dans la mollesse ; Et fait du fol amour de si charmants portraits, Qu’on cesse d’éviter et de craindre ses traits ?

468. (1695) Preface [Judith, tragedie] pp. -

Ce qui peut encore les rebuter davantage, c’est qu’étant accoutumés à forger des événements qui n’ont ni suite ni vraisemblance, à donner des grands noms historiques aux fictions fabuleuses, et à confondre ainsi la verité et le mensonge, ils n’osent avec raison traiter des sujets, qu’on ne peut altérer sans un espèce de sacrilège.

469. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — Avertissement » pp. 72-80

Clément d'Alexandrie ne lui est pas plus favorable par les mêmes raisons, et surtout par le danger dans lequel se mettent les hommes et les femmes qui vont dans ces assemblées pour se regarder.

470. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE III. Extrait de quelques Livres.  » pp. 72-105

. ; & sur chacune de ces productions, l’auteur fait des réflexions qui ne sont pas énergiques, des protégés si bas, des protecteurs si bêtes : sotte fatuité des uns, stultitiora patiuntur opes les très-basses & très-rampantes fourberies & friponneries des autres, cette idée de la piece n’est pas une chimere, ces personnages ne sont pas des êtres de raison. […] Le Mercure de Décembre 1771, fait un grand éloge non seulement du mérite littéraire de cet ouvrage, en quoi il peut avoir raison ; mais encore du principe de morale & d’éducation qui met ces comédies entre les mains des jeunes gens ; je doute qu’aucun Mentor chrétien lui en fasse des remercimens & profite de son travail, quoique ce soit un Ecclésiastique qui le lui présente, qui n’a pas ici consulté les Canons & les Peres. […] Brumoi, & il a raison : la nouvelle traduction est plus fidéle, plus précise, plus élégante ; mais pour la justesse des plans, la netteté des abrégés & des idées, & des pieces des Auteurs Grecs, le style, les régles, le goût du Théâtre ; l’Accadémicien n’efface point le Jésuite. […] Le bon sens & la raison, en dépit du goût dominant, sont pour les Grecs.

471. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre I. De la Pudeur. » pp. 4-35

Il blâme avec raison les fausses idées du monde qui se figure que la pudeur est la vertu des seules femmes, que les hommes ne se deshonorent point en la perdant, & pressant les femmes de la perdre. […] Mêmes principes, mêmes raisons, même danger pour tous. […] Nous avons fait voir ailleurs que ce n’est ni la seule ni la principale raison, mais la loi sacrée de la pudeur & de la décence. […] Il a raison, la pudeur est étrangere sut leurs terres, malgré l’air de pruderie qu’on arbore quelquefois.

472. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202

Il faut avoir un fonds inépuisable, de la plus basse flatterie, pour pouvoir penser & oser dire qu’on peut faire un éloge du crime & du scandale, comme si indépendamment de la Religion chrétienne, comme si dans toutes les religions & dans tous les pays du monde, par la simple raison naturelle, un double adultere, qui a duré quinze ans, d’où il est venu sept à huit enfans reconnus pour illégitimes, & qu’on a légitimés, pouvoit jamais être excusé ; à plus forte raison, être la matiere d’un éloge. […] Le Roi défendit avec raison les jeux de hasard. Bussi, qui l’en loue ; en fait perdre le mérite, par les raisons frivoles qu’il donne de cette défense, très-juste, parce que les jeunes gens ne savent pas jouer, ni se conduire dans les bonnes ou mauvaises fortunes, & que le jeu ôte le temps de faire sa cour & sa fortune.

473. (1790) Sur la liberté du théatre pp. 3-42

C’est par une raison tout-à-fait semblable qu’ils établissent, sur les pieces des grands théâtres, la censure la plus sévere. Quant à celles des petits spectacles, on leur permet d’être très licencieuses, pour vu qu’elles n’aient ni plan ni conduite ; si elles ne blessent pas le bon sens et la raison, le censeur les défend comme attentatoires aux priviléges des grands théâtres4. […] La lutte des préjugés contre les principes a été longue et vive10 ; mais enfin, sans se rendre à la raison, ils ont cédé à la crainte, et les prêtres catholiques ont perdu avec tous les autres privileges, celui de ne pouvoir être exposés sur la scene tels qu’ils sont, vertueux ou fanatiques. […] Depuis long-temps les gens de lettres se plaingent de ce que les comédiens sont seuls les maîtres d’admettre ou de refuser les pieces qu’on leur présente, et ils ont raison.

474. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194

LE théatre a beaucoup badiné sur les Precieuses, les a tournées en ridicules, & avec raison. […] Voici la harangue d’une femme dans l’assemblée : « Il y a quelque raison d’élire Glorieuse, il en pourroit arriver un grand avantage pour les femmes. […] Vous haïssez l’un de ces deux maîtres, si vous aimez l’autre, & les mêmes raisons qui vous font haïr le premier vous seront aimer le second ; vous devez à votre propre repos, ce choix décisif.

475. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI.  » pp. 193-217

Cette distinction est fondée en raison. […] Cette raison de modestie a fait prendre l’habit long aux femmes dans tous les pays du monde, à tous les Religieux sans exceptions, & la soutane à tous Ecclésiastiques Bénéficiers, ou dans les Ordres sacrés, & leur a fait défendre à tous de la tenir levée, & de laisser voir les habits de dessous, dont ordinairement le luxe & le faste, qui le disputent à celui du monde, sont si contraires à leur état ; contraste indécent & ridicule contre la modestie de la forme de l’un & la vanité du prix de l’autre. […] Il leur étoit ordonne de retrousser un peu leur habit quand ils mangeoient l’Agneau Paschal, en l’attachant avec une ceinture, afin d’être comme des voyageurs, qui se débarrassent pour marcher plus vîte, pour nous apprendre à nous détacher de tout, & à marcher avec zele dans la voie du salut, sur-tout en approchant de la divine Eucharistie ; à plus forte raison ceux qui en sont les Ministres.

476. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre V [IV]. De la Chaussure du Théâtre. » pp. 115-141

Toutes les femmes par cette raison iroient volontiers nu-pieds, si le froid dans les pays septentrionaux n’obligeoit à les couvrir. […] On croit que par une raison de politique on a voulu les empêcher de courir, en les retenant chez elles comme emprisonnées, ce qui est fort dans le goût des Chinois. […] Le Diacre & le Soudiacre y étoient obligés par la même raison.

477. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Théatre de Pologne. » pp. 80-105

C’est pour nous amuser, dirent-ils à une d’elles qui leur en demanda la raison. […] Une aussi grossiere indécence auroit dû frapper tous les yeux, si le théatre laissoit voir la lumiere de la raison & de la religion. […] Mais que peut la force des raisons, & l’intérêt de la vertu, contre les attraits du plaisir ?

478. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160

Voilà qui donne une juste idée de l’opéra : il nous la donne lui-même dans le prologue : De ce séjour heureux la tristesse est bannie, Le devoir n’y fait point sentir sa tyrannie, Le penchant du plaisir y tient lieu de raison. […] Au reste, c’est avec raison que cet Auteur, tout amateur qu’il est, se moque de la farce du Bourgeois Gentilhomme. […] Il est sans doute impossible de fixer avec précision la dose du poison qui donnera la mort ; mais chacun doit consulter son tempérament, sonder sa conscience, examiner ses foiblesses, le flambeau de la foi, de la raison & de l’expérience à la main, & ne pas tenter des épreuves où son salut court un risque certain.

479. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De l’Indécence. » pp. 21-58

Le Philosophe Latin avait peut-être raison de son tems. […] Raison pour quoi l’on court au Spectacle moderne, quoiqu’il soit quelquefois indécent. […] Et comme si ce n’était pas assez, il ajoute ; Par cet échantillon, Vous jugez d’une belle ; Vous perdez la raison : Pardonnez à mon zèle ; Mais, en honneur, C’est une erreur ; Souvent le pied le plus mignon Sert à porter une laidron, Une laidron.

480. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466

A l’égard des femmes, les peines qu’on leur infligera, seront très-humiliantes : on ne peut aller trop loin de ce côté-là : on en a fait pressentir les raisons : Pour des fautes légères, elles seront condannées aux excuses à genoux, ou bien aux Baladins : Pour de plus graves, aux derniers emplois de la cuisine, & aux autres fonctions basses des Servantes, & à paraître avec les habits de ces états sur le Théâtre, après les Représentations, &c. […] Vous avez raison, belle Honorine, & vous jugez la Nation d’après la bonté de votre cœur. […] On l’a nommé l’Acteur de la raison.

481. (1687) Instruction chrétienne pour l’éducation des filles « CHAPITRE XIII. Des jeux, des spectacles, et des bals, qui sont défendus aux Filles Chrétiennes. » pp. 274-320

Isidore Archevêque de Séville en Espagne, en apporte la raison, lorsqu’il dit qu’on idolâtre dans le jeu, parce qu’on n’y reconnaît plus la Providence de Dieu, et qu’on n’y adore que l’empire du destin et de la fortune ; c’est là, dit ce savant personnage, où les hommes se donnent aux divertissements, au lieu de s’y prêter. […] Augustin : la raison qu’il en apporte, c’est, que ceux qui vont à la comédie, contribuent et participent au péché de ceux qui la jouent. […] Vous avez raison, c’est la juste idée que le saint Evangile, saint Paul, et tous les Pères nous en ont donné.

482. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VII. De l’infamie canonique des Comédiens. » pp. 153-175

.° A plus forte raison un homme est-il irrégulier et incapable d’ordre et de bénéfice, s’il a été Comédien lui-même : « Clericum non ordinandum qui in scena lusisse cognoscitur. » (Distinct. […] 3.° A combien plus forte raison, si quelque Ecclésiastique déshonore la dignité de son état, jusqu’à se faire Comédien, il devient infâme et perd tout privilège clérical : « Cleri qui clericalis ordinis dignitati non modicum detrahentes, se joculatores seu gaillardos faciunt, aut buffones, ipso jure careant omni privilegio clericali. » (C. […] On se contenta dans la suite d’un renoncement général au démon, à la chair et au monde, et à ses pompes, qu’on y fait faire encore aujourd’hui, parce qu’on regarde avec raison ce renoncement comme une abjuration bien précise du spectacle.

483. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Post-scriptum. » pp. 201-216

La société veut qu’à l’âge de raison tous ses membres jouissent de leurs droits en toute plénitude, ou ne soient soumis qu’à l’empire des lois générales et positives qui la régissent ; c’est pourquoi, se défiant de la perfection de celles de la nature, voulant prévenir ses injustices ou ses erreurs, et l’amour, la tendresse paternelle, les affections intimes et cordiales d’un père pour son enfant ; les gages qu’il lui en a donnés depuis son berceau, ne paraissant pas encore à sa sollicitude des garanties suffisantes, l’enfant étant parvenu à cet âge, elle l’affranchit du pouvoir paternel, pour le mettre à l’abri de ses abus ; elle lui assure soigneusement ce que son père lui doit ; et ici, par une inconséquence trop peu sentie, elle l’abandonne et le laisse à la merci du pouvoir et des passions d’un inconnu, ou d’un étranger de fait plus puissant sur lui que son père même, avec lequel il n’a que de froids rapports, et dont rien ne lui garantit la bienveillance, ni même la justice.. !

484. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre III. Recherches nécessaires pour s’éclaircir si les Anciens ont connus l’Opéra-Bouffon. » pp. 101-108

J’ai de fortes raisons pour me persuader qu’ils le cultivaient, ainsi que nous.

485. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXX. Profanation du dimanche : étrange explication du précepte de la sanctification des fêtes. » pp. 109-116

Qui empêchera que par la même raison, l’on ne permette les autres ouvrages, sans doute plus favorables et plus nécessaires ?

486. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « HISTOIRE DES OUVRAGES. Qui ont paru pour et contre la Comédie, depuis le 17e Siècle. » pp. 161-175

Cet auteur propose deux raisons qui font voir les difficultés que l’on a de justifier la Comédie, et il tâche de les détruire.

487. (1807) Préface pour une édition des deux lettres à l'auteur des Imaginaires « [Chapitre 2] » pp. 78-82

Je me rendis facilement à ces raisons ; je crus qu’il ne serait plus parlé ni de la Lettre ni des Réponses ; et sans m’intéresser davantage dans le parti des comédies ni des tragédies, je me résolus de leur laisser jouer à leur aise celles qu’ils nous donnent tous les jours avec Desmarets et les Jésuites.

488. (1698) Mandement de Monseigneur l’Illustrissime et Révérendissime Evêque d’Arras au sujet des Tragédies qui se représentent dans les Collèges de son Diocèse [25 septembre 1698] « Mandement  » pp. 37-43

La raison d’apprendre aux Enfants à déclamer, et de leur inspirer cette hardiesse honnête, nous paraît très faible, et il est fâcheux de dire et difficile de persuader, que l’on ne puisse apprendre l’un, ni se donner l’autre, que sur un Théâtre sur lequel on ne paraît qu’une ou deux fois au plus en sa vie, et sur lequel il serait très honteux de monter dans un âge plus avancé.

489. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE V. Du Mensonge. » pp. 100-113

C’est par cette raison que le théatre n’a pas fait fortune en Suisse. […] Même aveu en justifiant la Suite du Menteur, qui n’a pas réussi, quoique mieux écrite, par la même raison qui devoit assurer son succès, parce qu’elle a moins de mauvaises mœurs : Si je croyois que la poësie a pour but de profiter aussi-bien que de plaire, je dirois que cette piece est beaucoup meilleure, parce que Dorante y est plus honnête homme & donne des exemples de vertu à suivre (se battre en duel), & dans l’autre, il ne donne que des imperfections à éviter (mentir par caractère, à tous propos, à tout le monde, n’est donc qu’une imperfection).

490. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre premier. Du Theatre. » pp. 73-99

Mais ces Divinitez ne paroissant point appaisées, & la peste continuant tousiours, on eut recours à des remedes plus surs & plus innocens, & disposant doucement les esprits à la joye, on appella les Boufons du païs d’Hetrurie, qui commancerent ces Ieux Sceniques par de simples mommeries sans art & sans raison, mais qui ne laisserent pas d’avoir quelque effet, & dont le succez quoy que naturel, fit un des principaux mysteres de leur Religion. […] Ceux qui ont veu les Cours d’Italie ou d’Allemagne auront bien moins de peine à la recevoir, que les Critiques n’auroient à la combatre, & ie conçois tant pour l’une & l’autre difficulte, une raison commune qui me semble convainquante.

491. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « I. Point. » pp. 178-200

Le temps ne permet pas de m’étendre sur les désordres et les inconvénients du bal, la plupart des raisons qui prescrivent l’un, condamnent l’autre, les danses sont aussi bien que les comédies un reste du paganisme, car les idolâtres croyaient rendre par là un grand honneur à leurs fausses divinités dans leurs fêtes solennelles. […] Comment sortir innocent de ces assemblées profanes où Dieu est déshonoré, où le démon préside, où la raison entraînée par les sens devient incapable d’éclairer et de conduire la volonté, où la concupiscence sans mord et sans frein, ne voit rien qui ne l’irrite, où la modestie et la retenue devient un vice, ô combien de fois dans la suite ces réjouissances séculières ont-elles été changées en deuil par les événements les plus tragiques que produit le transport furieux de la jalousie.

492. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre V. De la Dépense des Spectacles. » pp. 75-88

) : « Ludis theatralibus opes exinanire, patrimonium suum dilapidando. » Pline l’ancien, quoique Païen, tient le même langage que la raison et la vertu dictent à tout homme sage : « Spectacula edita, fusas opes, operum magnificentiam, excessum luxuriæ » (L. […] Le public déteste avec raison ces malheureux brelans si souvent défendus et si fréquentés, ces coupe-gorge où l’on se ruine sur un dé ou sur une carte : le théâtre est un brelan et un coupe-gorge plus funeste ; on y va publiquement, impunément, en foule, on y perd son bien, son corps et son âme.

493. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  RECAPITULATION. » pp. 382-390

La Tragédie Moderne fut longtems très-galante, j’en ai dit la raison, & non contente de parler un langage qui l’avilit, elle fut longtems sans connoître aucune vraisemblance dans l’Imitation.

494. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « X. » pp. 47-54

Il dit aussi que selon quelques Théologiens on est obligé de faire un acte d’amour de Dieu quand on commence à avoir l’usage de la raison.

495. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXII. Passages de Saint Ambroise et de Saint Jérôme sur les discours qui font rire. » pp. 124-131

: par où il entend toujours ou l’écriture ou la prédication ou la théologie ; comme si ce n’était qu’en de tels sujets que la plaisanterie fût défendue ; mais on a pu voir que ce n’est pas cette question que Saint Ambroise propose, et on sait d’ailleurs, que par des raisons qui ne blessent pas le profond savoir de Saint Thomas, il ne faut pas toujours attendre de lui une si exacte interprétation des passages des saints pères, surtout quand il entreprend de les accorder avec Aristote, dont il est sans doute qu’ils ne prenaient pas les idées.

496. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106

, qui sont peut-être la raison pour laquelle on a cru devoir l’arrêter. […] La même raison lui fit hasarder les impiétés du Festin de Pierre, où il sape les fondemens de la religion, & prélude à l’incrédulité. […] il abandonne sur-tout le Tartuffe, ce chef-d’œuvre si vanté, si vivement défendu, pour lequel les libertins témoignent le plus de prédilection, & les gens vertueux le plus d’horreur, par la même raison les uns & les autres. […] Il assure que pour cette raison on a refusé à la police le Moyse de l’Abbé Nadal & plusieurs autres Comédies.

497. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183

Si cette Histoire était vraie, elle nous apprendrait la raison de cette espèce d’anthipatie que les Mahométans ont contre la musique. […] Certain Auteur prétend avec raison, qu’il ne faut qu’une chanson amoureuse, chantée bien tendrement, pour faire impression dans le cœur d’une jeune personne42. […] L’Opéra-Sérieux doit être accusé, avec assez de raison, d’avoir arrêté les progrès de la musique Italienne. […] Raisons qui m’ont engagé à critiquer la Musique.

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