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50. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » pp. 3-4

Matthieu, qu’un serviteur qui n’avait point employé son talent de crainte de le perdre, fut condamné de son maître ; son maître lui dit : Je ne vous avais pas commandé de tirer du profit de votre talent, mais de le distribuer : Erogatorem te posueram, non exactorem ; quare non dedisti pecuniam meam, et cum usuris exegissem eam ?

51. (1685) Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques [Pharaon reprouvé] « La volonté patiente de Dieu envers Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. » pp. 286-325

D’où vient que les reprouvez qui sont les habitans de ce monde sont appellez enfans de tenebres : & c’est aussi pour cette raison que ce monde aveugle & ignorant, ne connoit point Dieu, mundus cum non cognovitJoan. […] In sæculo cum illis moramur , ajoûte-il en parlant aux Chrétiens, il est vray que nous sommes mêlés avec eux dans le monde, sed tamen in sæcularibus separamurL. de spect. c. 15. […] Quam sapiens argumentatrix sibi videtur ignorantia humana, præsertim cum aliquid hujusmodi de gaudiis, & fructibus sæculi metuit amittere. […] Augustin, quid tibi cum pompis sæculi quibus renuntiastiL.4. de simb.ad Cathec.c.I. […] , tous pâles & fremissans de crainte, non pas devant le tribunal de Minos, ou de Radamante, mais devant celuy de Jesus-Christ, Juge souverain, & inflexible des vivans & des morts ; autre spectacle de terreur, décendez en esprit dans les Enfers, & contemplez-y, Reges qui in cœlum recepti nuntiabantur cum ipso jove, præsides, & persecutores dominici nominis, sapientes Philosophos cum discipulis suis una conflagrantibus congemiscentes, liquescentes, erubescentes .

52. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XII. De la Déclamation Théatrale des Anciens. » pp. 336-381

Pour se convaincre que la Nature s’oppose à cette séparation, on peut essayer de prononcer un discours animé, avec les tons de la Passion, en restant immobile comme une statue, ou de faire seulement les gestes que demandent tous les mots de ce discours, en gardant un silence d’Harpocrate : quiconque voudra faire cette expérience, apprendra que malgré nous nos paroles suivent nos gestes, & nos gestes suivent nos paroles, comme le dit Quintilien, cùm ipsis vocibus naturaliter exeunt gestus … ipsa se cum gestu naturaliter fundit oratio. […] Gestus voci consentit, dit Cicéron, & animo cum ea simul paret. […] Conciones sæpe exclamare vidi cum aptè verba cecidissent, id enim expectant aures. […] Ovide écrit : Carmina cum pleno saltari nostra Theatro, Versibus & plaudi scribis, amice, meis.

53. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134

Ces Jeux sont célébrés avec toute sorte d'impudence, digne certainement d'une personne de son métier ; Car outre le libertinage effréné de paroles, le peuple presse ordinairement les femmes débauchées qui jouent les Mimes, de paraître toutes nues sur le Théâtre, et d'y demeurer jusqu'à tant que les yeux des Assistants soient rassasiés de ce honteux Spectacle, et des mouvements désordonnés qu'elles font. » Les plus considérables de ceux que l'on employait à la célébration de ces Jeux, et qui faisaient des corps séparés dans ce Spectacle d'abomination, étaient les Mimes ; Ils chantaient et dansaient de petites pièces de Poésie sur les feintes « Mimus est sermonis cuius libet motus sine reverentia, vel factorum cum lascivia imitatio. » Diomedes. l. 3. […] « Mimus est sermonis cuius libet motus sine reverentia, vel factorum cum lascivia imitatio. » Diomedes. l. 3.

54. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IX. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques n'étaient point infâmes parmi les Romains, mais seulement les Histrions ou Bateleurs. » pp. 188-216

Les Poèmes qu'ils récitaient se sont perdus dans les ruines de Rome, et nous n'en avons pas seulement des fragments « Histriones non inter turpes habitos Cicero testimonio est quem nullus ignorat Roscio et Æsopo Histrionibus tam familiariter Usum ut res rationesque eorum sua solertia tueretur quod cum aliis multis tum ex Epistolis quoque eius declaratur. » Macrob, Satur. l. 3. […] Max. l. 2 c. 4 « Histriones non inter turpes habitos Cicero testimonio est quem nullus ignorat Roscio et Æsopo Histrionibus tam familiariter Usum ut res rationesque eorum sua solertia tueretur quod cum aliis multis tum ex Epistolis quoque eius declaratur. » Macrob, Satur. l. 3.

55. (1715) Dictionnaire de cas de conscience « COMEDIE. » pp. 739740-750

 » Il ajoute que les excuses ingénieuses, par lesquelles on tâche de justifier les jeux de théâtre n’ont d’autre fondement que le seul désir qu’on a de jouir des plaisirs du siècle. « Quam sapiens argumentatrix sibi videtur ignorantia humana ; præsertim cum aliquid ejusmodi de gaudiis et de fructibus seculi metuit amittere !  […] Ac per hoc, cum redimus ad spectaculum, relinquimus fidem Christi. […] Voici ses termes. « Consulendum me existimasti, frater carissime, quid mihi videatur de histrione quodam, qui, apud vos constitutus, in ejusdem adhuc artis suæ dedecore perseverat et Magister et Doctor, non erudiendorum, sed perdendorum puerorum, id, quod male didicit, cæteris quoque insinuat, an talis debeat communicare nobiscum ; puto, nec Majestati Divinæ, nec Evangelicæ disciplinæ congruere, ut pudor et honor Ecclesiæ tam turpi et tam infami contagione fæletur… nec excuset se quisquam, si à theatro ipse cessaverit, cum tamen hoc cæteros doceat.

56. (1666) La famille sainte « DES DIVERTISSEMENTS » pp. 409-504

La« Nunquam cum ludentibus miscui me, neque cum iis, qui in levitate ambulant. […] imo quanta confessio malærei, cujus auctores, cum acceptissimi sint, sine nota non sunt. » Tertull. de spectac. […] « Nunquam cum ludentibus miscui me, neque cum iis, qui in levitate ambulant. […] imo quanta confessio malærei, cujus auctores, cum acceptissimi sint, sine nota non sunt. » Tertull. de spectac. […] « Nobis ridere, et gaudere non licet, nisi cum peccato, atque insania gaudeamus. » Salvian. l.

57. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VIII. » pp. 131-157

Quid luci cum tenebras ? […] Væ iis qui cum tympanis & tibiis & citharis vinum bibunt ; ubi autem cithara & chori & plausus manuum, ibi virorum tenebræ & perditio mulierum, Angelorum tristitia & diaboli festum.

58. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IX. Sentiments de S. Ambroise. » pp. 200-211

Ambroise, et par sa chasteté il couvrait de confusion ceux qui sont engagés dans les liens du mariage : « Et hæc fecit cum adhuc non haberet uxorem. » (Tom. […] Donnez aux pauvres, dit-il, exercez l’hospitalité, délivrez les prisonniers, soulagez les malades, aidez les vieillards ; voilà des largesses bien placées, aussi agréables à Dieu qu’honorables devant les hommes ; mais c’est une prodigalité condamnable que de faire de grands repas, de se livrer à la bonne chère et à l’intempérance : « Prodigum est sumptuesis effluere conviviis, et vino plurimo. » C’est une prodigalité condamnable d’employer son bien aux jeux du cirque et aux représentations théâtrales, à des gladiateurs et à des chasses ; rien de plus inutile et de plus frivole : « Proligum est ludis circencibus, vel etiam theatralibus muneribus gladiatorum, venationibus, patrimonium delapidare, cum totum illud sit inane. » Dans les observations sur le Prophète Agée (Tom.

59. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE I. Condamnation de la Comédie par la sainte Ecriture, par les Conciles et par plusieurs raisons. » pp. 7-11

Toute la concupiscence du siècle étant proscrite par ces paroles, il s’ensuit que les Spectacles qui y sont renfermés sont aussi condamnés, « de Spectaculis pronuntiatur, cum concupiscentia sæculi damnatur ».

60. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE II. » pp. 18-28

Qui verò ludit cum citharâ vel simili, coràm pluribus, si tamen amœnitatis causâ, non mercedis faciat, ut David faciebat, non infamatur.

61. (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « Chapitre XI. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics, en augmente le danger. L’on ne peut assister aux spectacles sans péril. » pp. 191-200

Car si nous voulons être dans la joie avec eux dans ce monde, nous serons affligés avec eux éternellement. « Lugeamus ergo, dum ethnici gaudent, ut cum lugere cœperint, gaudeamus ; ne pariter nunc gaudentes, tunc quoque pariter lugeamus.

62. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54

« Cavendum imprimis ne sacra communio ad indignos cum aliorum scandalo deferatur. […] Augustin : « Multa licet facere cum voluptate ; nihil omnino propter voluptatem. » ARTICLE III. […] « Quando sederis ut comedas cum principe, diligenter attende quæ apposita sunt ante faciem tuam. »Prov. 23 Cela étant ainsi, il ne faut pas s’étonner si l’on voit la plupart de ceux qui fréquentent la Comédie s’abandonner à la mollesse d’une vie toute sensuelle ; et si au lieu qu’on ne doit se divertir que pour mieux travailler, ces sortes de gens se divertissent incessamment, et ne travaillent jamais.

63. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Quid sensus tumidos, quos tu, natura, repellis ; Quid spurcos lusus, quid turpia dicta, quid artes Eloquar infandas, cum se famosa videndam Obtulit, atque altâ procedit fronte Voluptas, Quam nunc flere putes, & languidulo singultu Ingemere ; at magnum glomerans Pœana repentè Decantat sua furta hilaris, sua gaudia pangit, Edomitos sine Marte viros, celebresque ruinas, Et malè sopitos animorum eventilat ignes.

64. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXII. Passages de Saint Ambroise et de Saint Jérôme sur les discours qui font rire. » pp. 124-131

Il se fait pourtant ensuite cette objection, que « c’est une doctrine qui paraît cruelle de n’avoir aucun égard à la fragilité humaine, et de damner les hommes pour des choses qu’on dira pour rire : cum etiam per jocum nos dicta damnarent » : à quoi il répond que, si on n’est pas damné pour cela,« on n’aura point dans le ciel le degré de gloire, où l’on serait parvenu si l’on n’avait point de tels vices ».

65. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » pp. 15-18

Per triennium, nocte et die, non cessavi cum lacrymis monens unumquemque vestrum publice (Act. 20. 31.).

66. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125

La laissant dans la nécessité de pécher, il renonce à ses droits, se rend complice, et ne peut se plaindre : « Mimæ a maritis adulterii accusari non possunt, quia cum theatro conceduntur, venalis formæ censentur, et socius turpitudinis accusare non potest. » (L. […] Non possunt uxores accusare de adulterio cum videantur in delicto permissive assentiri. » C’est apparemment ce qui fit garder le silence à Molière, aussi mécontent de sa femme que tous les maris qu’il avait joués. […] Leurs filles, formées à leur école, ne sont pas moins à redouter : « Et sequitur leviter filia matris iter. » Que si quelque Magistrat s’oublie jusqu’à avouer et à traiter en légitimes de pareils enfants, il devient infâme lui-même : « Senatores, Præfectos, etc. placet maculam subire infamiæ, si ex ancilla, scenica, scenicæ filia, vel lenonis filia, susceptos filios in numero legitimorum habuerit, etiam cum nostri prerogativa rescripti quidquid ei donaverit, sive per interpositas personas, totum reddatur. » (L.

67. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28

c’est une vie de crucifiement, comme parle saint Paul, ou bien enfin c’est une vie de mort à tous les faux plaisirs, et à tous les vains amusements du monde, « mortui estis, et vita vestra abscondita est cum Christo in Deo ». […] « Oderis, Christiane, quorum authores non potes non odisse : quid luci cum tenebris ?

68. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE IV. Deux conséquences que les Pères de l’Eglise ont tirées des principes qui ont été établis ci-devant. » pp. 82-88

« Nonnulli hujus mundi divites, cum fame cruciantur pauperes, effusis largitionibus nutriunt Histriones. »Greg. 1. part post. c. 1.

69. (1844) Théologie morale « CHAPITRE I. Des Péchés de luxure non consommée, sections 644-651. » pp. 291-296

Il en est, proportion gardée, de la danse comme du spectacle ; elle n’est point illicite de sa nature ; on ne peut donc la condamner d’une manière absolue, comme si elle était essentiellement mauvaise : « Choreæ, dit saint Alphonse de Liguori d’après saint Antonin, per se licitæ sunt, modo fiant a secularibus, cum personis honestis, et honesto modo, scilicet, non gesticulationibus inhonestis 13. » « Quando vero Sancti Patres eas interdum valde reprehendunt, loquuntur de choreis turpibus, aut earum abusu 14. » Saint François de Sales pensait comme saint Alphonse et comme saint Antonin.

70. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « II. PARTIE. Où l’on répond aux Objections de l’Auteur de la Lettre. » pp. 89-140

C’est pourquoi ce même Auteur se raille de la stupidité des Anglais, qui prenaient les Jeux que les Romains faisaient faire dans leur pays, pour un témoignage d’une affection particulière ; au lieu, dit-il, qu’ils devaient considérer cela comme faisant partie de leur servitude : « Istud apud imperitos humanitas vocabatur, cum pars servitutis esset. »Tac. in vita Agric. c. 4. […] C’est une maxime de saint Augustin : qu’on peut faire beaucoup de choses avec plaisir, mais que l’on n’en doit faire aucune pour le plaisir, « multa licet facere cum voluptate nihil omnino propter voluptatem ». […] « Delicatus es miles, si hic putas gaudere cum sæculo, et postea regnare cum Christo », dit Tertullien.

71. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre I. Est-il à propos que la Noblesse fréquente la Comédie ? » pp. 3-19

« Nudum ad spectacula vultum erigit, et tota, fugit agnoscendus arena, cedamus tunica de faucibus aurea cum se porrigat. » Le Gladiateur qu’il combattait, était honteux de se battre avec lui, et de vaincre un homme de cette haute naissance :  «Ignominiam graviorem pertulit omni vulnere cum Graccho jussus pugnare secutor. » Ces excès sont-ils croyables dans des âmes Romaines ?

72. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96

Pour vous élever dans une extrême délicatesse, vous voulez des robes dorées, vous portez des bagues, des diamans du prix, des colliers de perles, les gros pendans d’oreilles, vous frisez, vous poudrez, vous embaumez vos cheveux : Vultis odoratos politu variare capillis  ; il est vrai que vous n’en faites pas plus que les hommes, il en est de si effeminés, de si enivrés de leur parute, qu’une nouvelle mariée n’y peut rien ajouter ; cum comptos habeant sæcula nostra viros & vix ad cultus nupta quod addat habet . […] Dans le poëme du Remede de l’amour, il fait voir que si une parure recherchée peut être un piége dangereux pour les cœurs, autant la négligence de tous ces ornemens étrangers en est un remede, l’expérience en est la démonstration ; on ne voit donner des si grands soins à la parure, qu’à ceux qui ont des prétentions sur les cœurs ; un homme exempt de passions, en méprise les artifices : Nec compone comas, quando venturus ad illam, nec toga sit lano conspicienda sinu  ; il se moque de ces vains ornemens, tout est couvert, dit-il, d’or & de pierreries, la personne & la plus petite partie d’elle même ; pars minima est ipsa puella sui , & parmi tant de belles choses, vous cherchez l’objet de votre amour ; sæpe ubi sit quod ames, inter tam multa requires , un des grands remedes de l’amour c’est de surprendre les femmes dans leur négligé, ou quand elles se fardent, leurs graces sont perdues, elles évitent avec grand soin ces facheuses rencontres où elles sont désarmées ; deprehendes tutus inermem cum collinet ora veneris , vous trouverez la toilette couverte de boëtes pleine de drogues, de pommade, des essences de mille couleurs, qui font soulever le cœur ; pixides invenies celantes mille colores, non semet in stamocho nulla facta meo  ; enfin, dit-il, évitez avec soin le théatre ; ut tibi sit tanti non indulgere theatris . […] Neque amissos colores lana refert medicata fuco, nec vera virtus cum semel excidit.

73. (1697) A Monseigneur de Harlay, Archevêque de Paris « A MONSEIGNEUR DE HARLAY, ARCHEVEQUE DE PARIS, DUC ET PAIR DE FRANCE  » pp. 394-406

Et un peu après : Quod Venetorum Principi tertiam sedem in Theatro fieri fecit, cum prius duæ tantum in Papæ Theatro sedes essent, quarum dexteram Pontifex, sinistram vero Cæsar tenet.

74. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien premier. Sentiment du reverend Pere Bourdaloue de la Compagnie de Jesus, touchant les Bals & les Comedies en general. » pp. 8-16

. * Mirum quippe quam sapiens sibi videtur ignorantia humana, cum aliquid de hujusmodi gaudiis ac fructibus veretur omittere.

75. (1579) Petit fragment catechistic « Que les jeux des théâtres et les danses sont une suite de la science diabolique, opérante par philaphtie et amour de soi-même contraire à la foi opérante par charité, fondement de la Cité de Dieu. » pp. 20-26

Non jocari debet quaecumque anima cum fide, oculo et bona fama : nec laedatur ullo fides, oculus aut fama ludo.

76. (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190

Le second que l’on doit tolérer, consiste dans un mélange de paroles et d’actions agréables pour son divertissement ou celui des autres. « Secundus ludus est, cum quis utitur aliquibus verbis vel factis solatiosis ob recreationem sui et aliorum. […] 22 » Car, dit ce Père, comme un homme qui marche prés d’un précipice est en danger d’y tomber par la seule crainte qu’il en a. « Ita et non procul peccata fugit, sed secus ipsa vadit, cum timore vivit, et in ipsa labitur. […] C'est ce que Saint Augustin nous dit avoir éprouvé, lorsqu’il parle dans ses Confessions de la joie intérieure qu’il ressentait, lorsqu’il voyait sur le Théâtre les désirs des amants passionnés accomplis et la tristesse dont il était saisi, lorsqu’il voyait leurs intrigues rompues ; que cependant cette tristesse ne lui était pas moins agréable que la joie, parce que ses passions étaient émues, et qu’il s’appliquait à lui-même ce qui se passait dans les autres. « Sed tunc in Theatris congaudebam amantibus, cum sese fruebantur per flagitia ; cum autem sese amittebant, quasi misericors contristabar, et utrumque me delectabat tamen. […] « Quasi parum de Spectaculis pronuncientur cum concupiscentia saeculi damnantur. […] Celles dont Salvien leur parle, c’est qu’ils ne se contentent pas de rire et de se divertir, si leur joie n’est mêlée avec le péché, la folie et les impuretés. « Nobis autem ridere et gaudere non sufficit, nisi cum peccato et insania gaudeamus, nisi risus noster impuritatibus misceatur.

77. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179

, n’est bien célébrée que par quelque comédie : « Ne quis ambigat quod tunc maxime nobis ab humano genere defertur, cum virtutibus Deo omnipotenti obsequium orbis impenditur. […] Cyrille, d’employer les saints jours au jeu, aux danses, aux spectacles, et se rendre d’autant plus criminel, que les jours qu’on devrait sanctifier, et qu’on profane, sont plus saints : « O cæcam impietatem, diebus festis, cum magis virtutibus est incumbendum, et a sceleribus abstinendum, curritur ad ludos, spectacula, choreas, ad irrisionem divini nominis, et diei prævaricationem, eo gravius fit peccatum, quo tempore sanctiori committitur. » Ajoutons, en terminant ce chapitre, que selon l’esprit et les lois de l’Eglise, on ne doit pas aller à la comédie les jours de jeûne.

78. (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276

Voici la suite du texte de Sanchez qui sert de base aux premières paroles de la citation de Mgr Gousset : « At quandò turpia repræsentantur, vel modus est turpis, audiunturque ob delectationem ex ipsis rebus turpibus consurgentem, aut cum probabili ruinæ periculo, esse lethale ». […] « Non absolverem, 1° actores et actrices etiam in articulo mortis, nisi professioni suæ renuntiarent ; 2° poetas qui componunt fabulas amoribus illicitis plenas, in theatro repræsentandas ; 3° eos qui ad repræsentationes theatricas proximè concurrunt, ut famulas qui actrices vestiunt, aut qui vestes ad solum hunc usum destinatas ex professo vendunt, locant vel conficiunt ; 4° eos qui scenis theatralibus assistendo, grave præbent scandalum, ut essent personæ virtutibus christianis conspicuæ, nisi gravi necessitate premerentur ; 5° eos qui propter circumstantiam personalem grave subeunt periculum libidinis ; 6° nec eos qui sine causà rationabiliter excusante frequentissimè istiusmodi ludis intersunt, etiamsi nec grave periculum incurrerent, nec scandalum præberent, quia talis consuetudo cum vitâ christianâ conciliari non potest.

79. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

Le docte Salvien Prêtre de Marseille, si fameux dans l’Eglise par ses pieux & savans ouvrages dans le V. siécle, dit que Diabolus autem est in pompis & spectaculis suis, ac per hoc, cum redimus ad spectaculum, relinquimus fidem Christi. […] Diabolus autem est in pompis & spectaculis suis, ac per hoc, cum redimus ad spectaculum, relinquimus fidem Christi.

80. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I. Des Parfums. » pp. 7-32

La passion pour les odeurs est criminelle aussi, c’est une espèce d’ivresse ; c’est ce que peignoit Catulle par ces paroles : cette odeur est si agréable que pour la mieux sentir, vous prierez les Dieux de vous faire tous nez, quod cum olfacies, Deos rogabis totum ut te faciunt fabulle nasum . […] Malgré tout le clinquant de la parure, cette Actrice feroit déserter le théatre, si la Civette ne venoit à propos chasser la puanteur qu’elle y répand ; ce n’est pas la moindre partie de la toilette, on n’employe pas moins de temps à se parfumer qu’à se peindre ; la jeunesse, la santé, la vertu n’ont pas besoin de bergamote, la meilleure odeur d’une femme est de n’en avoir aucune ; qui s’affable de tant d’odeurs en a beaucoup à cacher, elle se trahit elle-même, mulier bene olet cum nihil olet .

81. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79

Quand vous aurez épousé Sara, vous vivrez en continence avec elle pendant les trois premiers jours, & vous employerez ensemble tout ce temps à la priere : Per tres dies continens esto ab ea, & nihil aliud nisi orationibus vacabis cum ea. […] Ce temps expiré, vous userez de vos droits avec une intention pure & sainte, & dans la crainte du Seigneur, non par un mouvement de passion, mais par le désir de participer aux bénédictions que Dieu accorde aux enfans d’Abraham : Accipiet virginem cum timore Domini, amore filiorum magis quàm libidine ductus.

82. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70

non sedi cum concilio ludentium. […] & Psalm. non sedi eum concilio vanitatis, & cum iniqua gerentibus non introibo.

83. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137

Quæ societas unguentis cum armis ? […] De cet effet naturel il conclud que la mauvaise odeur est une punition du crime, relative à la mauvaise odeur de la réputation & du scandale ; & il est vrai que la plupart des châtimens, comme la mort, la maladie, la misere, la pauvreté, sont accompagnés de mauvaises odeurs : Ater cum fulmine odor .

84. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Suite d’Anecdotes Ecclésiastiques. » pp. 106-132

Quis est hic & laudabimus cum ? […] sese detrahit homo, cum sit decus omnium.

85. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

Pour cela il faut supposer d’abord que les anciens Pères ont combattu quatre sortes de Spectacles ; savoirj les courses de chevaux, les Comédies, la lutte et les combats des gladiateurs et des bêtes : et ils les ont tous également interdit aux Chrétiens : « Nihil nobis est, dit Tertullien dans son Apologétique, cum insania circi, cum impudicitia Theatri, cum xysti vanitate, cum atrocitate harena. » Les voilà tous quatre marqués à leurs armes, c’est-à-dire, bien désignés par les notes d’infamie qui leur étaient propres, et qui les rendaient odieux aux Chrétiens. […] præsertim cum aliquid ejusmodi de gaudiis et fructibus seculi metuit amittere. » Il ajoute ensuite, qu’il n’y a personne qui nie, comme il n’y a personne qui ignore ce que la Nature enseigne d’elle-même ; c’est-à-dire, que Dieu est l’auteur de toutes les choses de ce monde, et que toutes sont faites pour l’usage de l’homme : mais parce que les Païens ne connaissent Dieu qu’imparfaitement, et de loin, « de longinquo», ils ne savent pas comment Dieu ordonne que l’on use de ses créatures ; et ils ne savent pas non plus que Dieu a un émule qui les corrompt et qui porte les hommes à en abuser.

86. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197

Quæ participatio justitiæ cum iniquitate, quæ societas luci ad tenebras ? Quæ conventio Christi ad Belial, quæ pars fideli cum infideli ? Quis consensus templo Dei cum idoles ?

87. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202

Olim truncus eram ficulnus inutilè lignum, cum faber incertus scemnum faceretne Priapum maluit esse deam, deus indè ego. […] Periit memoria eorum cum sonitu.

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