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417. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « La criticomanie — Autres raisons à l’appui de ce sentiment, et les réponses aux objections. » pp. 154-206

S’il n’était pas assez prouvé que surtout le sujet de la comédie du Tartufe est essentiellement vicieux, que sa représentation n’était propre qu’à frapper de ridicule la pratique des vertus, à nous en faire honte, à nous démoraliser, on pourrait jeter un nouveau jour sur cette question, et achever de rendre sensible le défaut radical que j’y relève, en faisant un rapprochement entre cette pièce et d’autres du même genre. […] Et si l’on conserve le sentiment que le plus grand nombre et les plus actifs de ces chasseurs nouveaux qui se sont enrôlés successivement dans cette armée indisciplinée qui eut bientôt des cantonnements partout, étaient de mauvais sujets, des ennemis déclarés de l’ordre ; qu’ils étaient des loups eux-mêmes, qui n’ont pris les armes qu’on leur a offertes que pour en abuser, pour détruire les brebis et les agneaux, on ne pourra plus douter comment le troupeau du seigneur a été exterminé ou dispersé, et quelle en fut la vraie cause.

418. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185

Après la mort de son pere, à la priere de ses sujets & par ordre du Pape, il quitta son couvent pour aller gouverner son Royaume. […] La ville de Reims, qui depuis le baptême de Clovis, où elle prétend qu’un Ange lui apporta la Sainte Empoulle, jouit du privilege de sacrer nos Rois, a célébré, par une fête publique, l’époque de la cinquantiéme année du sacre du Roi, le 28 décembre 1772 ; on chanta à ce sujet une Messe solemnelle en musique, à laquelle M. le Coadjuteur officia Pontificalement ; tous les Corps de Ville assisterent à la cérémonie pour laquelle on se servit des ornemens destinés au Sacie ; le Te Deum fut chanté au son des cloches, au bruit du canon & de la mousquéterie.

419. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Avertissement. » pp. -

Le même Auteur nous assure, qu’aucun Poéte avant lui n’a pris son sujet dans l’Histoire nationale.

420. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre II. Du Théâtre Moderne, & de celui des François. Celui-ci comparé au Théâtre Grec. » pp. 25-38

Le Poéte & le Comédien s’animerent d’une ardeur mutuelle ; l’un substitua la régularité du plan, une diction noble, l’éclat des pensées, aux licences extravagantes, aux sujets peu convenables, à un badinage grossier ; l’autre, au lieu de la bouffonnerie trivialle, des contorsions, des grimaces, donna à son jeu une action honnête, une déclamation aisée, des gestes expressifs.

421. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XI. De l’amour & de ses impressions dans le Poéme Tragique. » pp. 165-178

Le Prince, s’il est victorieux, sera couronné ; s’il ne l’est pas il se tuera. » Ainsi un tel homme sçait d’avance le sujet, le nœud & la catastrophe de la piéce.

422. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IV. » pp. 68-81

Les Comédiens vulgaires disent crûment les choses que vous enveloppez, vous prenez un autre chemin pour atteindre au même but : différence des conditions ne fait rien aux yeux de celui qui n’a acception de personnes, & s’il est vrai que vous soyez pour les grands du monde, un sujet de scandale, je vous trouve tout aussi coupable qu’un Charlatan qui empoisonne, en débitant ses drogues, les oreilles de la Canaille, par des obscénités grossieres.

423. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE I. Que les Spectacles sont des plaisirs défendus. Preuves de cette défense tirées de l'Ecriture sainte, des Pères de l'Eglise, des Conciles, des Rituels, et des Lois civiles. » pp. 43-53

On en excepte celles qui se font dans les Collèges pour l'exercice de la jeunesse ; « Leurs Règlements portent que les Tragédies, et les Comédies qui ne doivent être faites qu'en latin, et dont l'usage doit être rare, aient un sujet saint, et pieux ; que les intermèdes des actes soient tous latins, et n'aient rien qui s'éloigne de la bienséance ; et qu'on n'y introduise aucun personnage de femme, ni jamais l'habit de ce sexe. » Rat.

424. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE III. Qu'une Mère est très coupable de mener sa fille aux Spectacles. Que c'est une erreur de croire que la Comédie soit destinée à corriger les mauvaises mœurs. Que rien au contraire n'est plus propre à les corrompre. » pp. 65-75

Mais si cette fille est si jeune qu'elle ne puisse suivre ni le sujet, ni les intrigues de la comédie, y a-t-il du mal de l'y méner ?

425. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « VIII. Crimes publics et cachés dans la comédie. Dispositions dangereuses et imperceptibles : la concupiscence répandue dans tous les sens.  » pp. 30-40

Vous ne trouvez-pas, dites-vous, par les confessions, que les riches qui vont à la comédie soient plus sujets aux grands crimes que les pauvres qui n’y vont pasPage 40. [« Lettre d’un théologien », page 40].

426. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE IV. Deux conséquences que les Pères de l’Eglise ont tirées des principes qui ont été établis ci-devant. » pp. 82-88

Roi d’Espagne à les exterminer de son Royaume, et à ne pas souffrir qu’ils pervertissent ses sujets « Exturbet eam pravitatem, neque concedat mores suorum ea turpitudine depravari. » Nous voyons aussi dans Tacite,Tac. lib. 4.

427. (1844) Théologie morale « CHAPITRE I. Des Péchés de luxure non consommée, sections 644-651. » pp. 291-296

Si, après avoir recouvré la santé, l’acteur a recours à la décision de l’évêque, celui-ci verra dans sa sagesse, eu égard aux circonstances et aux dispositions du sujet, s’il doit exiger absolument qu’il abandonne le théâtre, aussitôt que possible ; ou s’il est prudent de tolérer qu’il le suive encore plus ou moins de temps, tout en lui indiquant les moyens à prendre pour se prémunir fortement contre les dangers inséparables de sa profession.

428. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. -

Vous qui prétendez nous faire accroire tant de choses extravagantes ; qui nous assurez que nos sens nous font illusion ; apprenez que ce que vous nommez illusion, cet éternel sujet de vos déclamations, que vous nous reprochez avec tant d’aigreur, est le principe ou l’occasion de vos jugements ainsi que des nôtres.

429. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE PREMIER. Comparaison des Théâtres anciens avec les modernes. » pp. 2-17

A Rome, la jeunesse était plongée dans la débauche des Courtisanes et des femmes esclaves ; l’on en fit l’objet de la critique et de la Comédie du temps : en sorte que ce qui nous reste du Théâtre des Latins, ne nous fournit que des intrigues de cette espèce ; et, comme les vices sont de tout pays, Térence, en transportant sur le Théâtre des Latins quelques-unes des Comédies du Poète Grec Ménandre, a choisi celles dont le sujet roulait sur le libertinage des jeunes gens, comme les plus convenables aux mœurs des Romains.

430. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Christine de Suede. » pp. 111-153

Charles assis sur une chaise basse à côté, & loin du trône comme le moindre des sujets, proteste qu’il n’en veut point, elle descend, & va le prendre par la main, pour le forcer d’y monter. […] C’est dommage que Mosiere n’ait pas osé mettre en œuvre cet événement, il l’eut intitulée l’Héroine malgré elle ; ce sujet eut bien valu le Médecin malgré lui. […] Ces Visigots avoient la barbarie de confondre tout sous le nom de grammaire, & disoit grossièrement que la Reine alloit au Collège, que la Suède étoit gouvernée par des Grammairiens, qu’on ne pouvoit l’aborder qu’à travers une armée de pédans, ni obtenir d’elle un moment d’audience ; on prétend même que Moliere la joua dans les Femmes savantes, & il est vrai qu’il y joua l’Abbé Menage, l’un des protégés & des plus zélés panégyristes de Christine, mais pourtant d’une manière couverte ; elle eut pu se plaindre à la Cour & lui faire des affaires ; ce qui choquoit le plus les Suédois, c’est que les finances qui sont médiocres en Suède, se dissipoient en pensions & en présens pour des étrangers auxquels les Sujets n’avoient point de part, & il est vrai que le trésor se trouvoit épuisé lorsqu’elle quitta le Royaume pour courir après les Savans ; il n’y avoit point de quoi payer la pension qu’elle se réserva, & qu’on croyoit fort mal employée pour eux. […] Cet Étranger n’étoit ni n’avoit jamais été son sujet ; elle étoit dans un Royaume étranger, où elle n’avoit aucune autorité, elle étoit dans une maison royale, c’étoit violer la majesté du Prince qui l’avoit reçue, & manquer à la reconnoissance qu’elle devoit à ses bontés, elle n’observera aucune règle de justice ; c’étoit un assassinat, & ne fut pas même un premier mouvement de colère qui aveugle la raison, elle prit ses mesures pour qu’il ne pût échapper, lui donna du temps pour se confesser, disoit-elle, c’est un assassinat réfléchi, prémédité.

431. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51

La derniere qui a paru est un opéra, Céphale & Procris, dont le fonds est pris des métamorphose d’Ovide, où la musique ajoute ses dangers à ceux du sujet, de la poësie & du spectacle. […] Le discours de M. de Busson, lors de la réception de M. le maréchal de Duras à l’académie françoise, à la place du sieur Belloi ; ce discours, parmi les beautés qui naissent sous la plume de cet homme vraiment éloquent, donne une idée juste du sujet de nos tragédies. […] Milton, le Tasse, le Camoëns se sont écartés de la route battue ; ils ont su mêler habillement l’intérêt de la religion dominante à l’intérêt nationnal, ou à un intérêt plus universel ; presque tous les dramatiques anglois ont puisé leurs sujets dans l’histoire de leur pays ; la plupart de leurs pieces sont appropriées aux mœurs angloises ; elles ne présentent que le zele pour la liberté, l’amour de l’indépendance. […] Quel goût peut-on trouver dans un sujet qui n’a rien de neuf & de piquant, sans variété, sans intrigue, sans dénouement, qui ne présente que deux acteurs, dont le rôle exige une nudité que le théatre n’oseroit représenter ?

432. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

Puisque nous en sommes sur le sujet de ces lieux profanes, il est bon de répondre à une objection que font quelques-uns. […] j’aie montré jusqu’ici que l’idolâtrie règne dans toute sorte de jeux (ce qui devrait suffire pour nous les faire haïr) tâchons néanmoins d’appuyer encore par de nouvelles raisons, le sujet qui est en question ; ne fût-ce que pour répondre à quelques-uns, qui se prévalent de ce qu’il ne paraît point de loi positive, qui nous défende d’assister aux spectacles :1. […] A la vérité, il est peut-être plus permis d’aimer sans sujet, que de haïr injustement : du moins Dieu nous défend de haïr même avec raison ; puisqu’il nous commande d’aimer nos ennemis. […] Il nous défend de maudire personne, même avec quelque sujet ; puisqu’il nous ordonne de bénir ceux qui nous maudissent.

433. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

Prélat, de représenter devant le peuple la vénérable Passion de Jesus-Christ, les glorieux combats des Martyrs, les actions édifiantes des saints Personnages ; mais la malice des hommes ayant infecté ces Exercices, de maniere qu’ils sont devenus un sujet de risée & de mépris pour les uns, une pierre de scandale pour les autres ; c’est pourquoi nous avons statué que désormais aucuns des Mystéres de la religion, ni rien de tout ce qui concerne la gloire des Saints, ne soient représentés, soit que le Spectacle se produise en un Temple ou dans une maison profane : on se contentera de narrer les pieux événemens, & de porter les fidéles à imiter, à vénérer, à invoquer ceux dont ils apprendront les vertus & les miracles. […] Les Monarques n’ont point exigé la même immunité en faveur de leurs Sujets, ils ne se sont jamais opposés aux censures que l’Eglise a employés de tems en tems pour faire rentrer les particuliers dans les devoirs de la vie chrétienne, comprenant bien, selon la doctrine du Concile de Trente2, que le glaive spirituel est entre les mains de cette Epouse de J.

434. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE X. » pp. 171-209

Quelques-uns avoueront de bonne foi que tous les objets qu’on apperçoit dans un Spectacle, ne sont pas toujours fort décens ; c’est un sujet de tentation pour les jeunes gens & pour les personnes susceptibles ; mais nous sommes, disent-ils, d’un âge ou d’un tempéramment qui nous met à l’abri de la séduction : nous n’approuvons ni les maximes corrompues qui se débitent sur le Théâtre, ni les immodesties qui s’y produisent, c’est la compagnie qui nous entraîne, & nous avons pour nous autoriser plusieurs personnes qui vivent chrétiennement. […] S’il leur échappe, dit encore Saint Chrysostome1, une parole de blasphéme ou d’impureté, on leur applaudit, parce qu’elle a été prononcée avec grace, & l’on donne des signes d’aprobation à des personnes qui mériteroient souvent d’être lapidées ; & c’est là le sujet de ma douleur, de voir que l’on prétende justifier une conduite aussi criminelle ?

435. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « LIVRE PREMIER. CHAPITRE I. Le Clergé peut-il aller à la Comédie ? » pp. 10-27

qui ignore la métamorphose comique de l’Abbé de Montempuis en demoiselle, punie par l’interdiction et l’exil, dont toute la France fit le sujet de ses plaisanteries ? […] (traité où on n’irait pas chercher cette question), et quelques autres Casuistes, qu’il est permis aux Religieux d’aller à la comédie, pourvu qu’il n’y ait point de scandale (par exemple, dans des loges grillées), de danger de péché mortel, de défense particulière de leur règle, et que le sujet de la pièce soit quelque histoire sainte ou humaine, ou quelque fable de l’invention du Poète, (c’est-à-dire à toutes les pièces, car il n’y en a point d’une autre espèce).

436. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VIII. Anecdotes illustres du Théatre. » pp. 186-214

Les François prennent-ils les armes pour un usurpateur, un fratricide, & des sujets rebelles contre leur Roi ? […] Un bon Prince, qui aime ses sujets, ne peut trop remedier à ce désordre, comme il n’est pas juste que les libertins jouissent du privilege des gens de bien, ce n’est qu’à ceux-ci qu’on permet de danser & de se réjouir. […] La, furent représentés maints sujets de l’Ecriture.

437. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104

Les danses nuptiales furent aussi les peintures les plus licentieuses : les danseurs joignoient à la licence du sujet la grossiereté de l’exécution ; on vit des Sénateurs s’avilir par cet indigne exercice. […] Sur-tout il doit savoir l’histoire & la fable (mieux que Scaliger & Petau) depuis le développement du cahos & la naissance du monde jusqu’à nos jours, & pour lui donner la leçon, on lui fait le détail d’une infinité de sujets qu’il doit représenter. Croira-t-on que ce ne sont presque tous que des sujets galans, c’est-à-dire toutes les infamies qui se sont passées sur la terre, ou qui ont été imaginées par les Poëtes, Enlèvement d’Europe, de Proserpine, d’Oritie, Amours de Semelé, de Mars, d’Apollon & Daphné, Ariadne, Leda, Amimone, Naissance de Vénus, de Bacchus, Prison de Danaé, Paris & Hélène, Aventures d’Amphitrion, de Junon & d’Io, d’Actéon & Diane, Orphée & Euridice, Médée & Iason, Démophon & Philis, Phédre & Hyppolite, Endimion & l’Aurore, Persée & Andromède, Zéphire & Flore, Atis & Cibele, Vénus & Adonis, Alutante, Circé, Calipso, Pasiphaé, Rodope, &c.

438. (1834) Discours sur les plaisirs populaires « Discours sur les plaisirs populaires, les bals et les spectacles » pp. 1-33

Jésus-Christ n’est point venu bouleverser la société, mais la régénérer : ce n’est point en aggravant le fardeau de la loi de Moïse qu’il a voulu faire venir les hommes à lui : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués, qui êtes chargés, je vous soulagerai. » Ce n’est point en changeant les habitudes des hommes, en rompant les liens qui les unissent mutuellement ; ce n’est point en les détournant des devoirs de citoyens ou même de sujets, qu’il a prétendu établir sa morale sainte, et faire de tous les hommes un peuple de frères : « Prenez, a-t-il dit, mon joug sur vous, et apprenez que je suis doux et modeste de cœur. » Ce n’est point par des craintes et des menaces, qui paralyseraient les hommes dans toutes leurs actions et qui tendraient à détourner toutes leurs pensées des choses de la terre pour les concentrer sur l’avenir qu’il promet à ceux qui suivront exactement ses préceptes, qu’il a voulu faire triompher sa doctrine divine, car il ajoute : « Et vous trouverez le repos de vos âmes. » Il n’a point exigé de ses disciples et de ceux qui seraient amenés à lui la renonciation aux plaisirs et aux jouissances que la bonté du créateur a attachées à l’humanité en compensation des maux naturels et physiques qui l’affligent, encore moins qu’ils se soumissent volontairement à des combats continuels contre leurs désirs, et même contre les passions qui sont l’âme de la société, et qu’ils cherchassent à amortir ces passions par des jeûnes, des privations, des tortures, car il dit en terminant : « Mon joug est doux, mon fardeau est léger. » Comment se fait-il, mes frères, que la loi nouvelle, douce, tolérante, consolante comme son divin auteur, soit devenue une religion n’imposant que de tristes devoirs, contrariant tous les sentiments de la nature, faisant, pour ainsi dire, haïr la vie et les moyens de la conserver ; religion toujours austère, toujours menaçante, toujours effrayante, et dont le joug serait cruel et le fardeau accablant, insupportable ? […] Les disciples ont bien été choisis par lui, mais ils étaient hommes et, par conséquent, sujets à l’erreur. […] Aujourd’hui donc, pour nous restreindre au sujet que nous nous proposons de traiter, nous sommes forcés de tourner tous ensemble les feuillets de cette histoire de quinze siècles de sang pour arriver à l’époque où nous vivons.

439. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIII. De l’éducation des jeunes Poëtes, de leurs talents & de leurs sociétés. » pp. 204-218

Un sujet tragique ne l’est pas beaucoup plus à trouver.

440. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE V. » pp. 82-97

avec des exercices aussi incompatibles que les vôtres : attendez-vous plutôt d’y trouver le sujet de votre condamnation.

441. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre II. Des Naumachies. » pp. 100-111

Il ietta une espece de billets, que le vent & le hazard firent voler de toutes parts sur le Peuple : & quiconque en put prendre quelqu’un, receut d’un Commissaire étably pour ce sujet, le prix contenu dans les billets qu’on luy representoit.

442. (1607) Recit touchant la comédie pp. 2-8

Le sujet de ces Actions était le plus souvent tiré de l’Ancien ou du Nouveau testament.

443. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre II. Que la représentation des Comédies et Tragédies était un acte de Religion parmi les Grecs et Romains. » pp. 36-56

Venons maintenant à notre sujet.

444. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 3. SIECLE. » pp. 107-119

Mon cher Frère, Comme nous avons de l'affection et de la déférence l'un pour l'autre, il vous a plu de me demander mon sentiment sur le sujet d'un Comédien de votre Pays, qui exerce encore ce métier, et instruit la jeunesse, non pas à se bien conduire, mais à se perdre; enseignant aux autres le mal qu'il a appris, s'il doit être reçu dans notre communion: Je vous dirai, qu'il me semble, que le respect que nous devons à la majesté de Dieu, et l'ordre de la discipline Evangélique , ne peuvent souffrir que la pudeur et l'honneur de l'Eglise soient souillés par une si dangereuse contagion.

445. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE X. De la protection due aux Comédiens par le ministère public, contre les entreprises du fanatisme. » pp. 174-185

Les prêtres, non seulement naissent sujets du roi, et soumis à toutes les lois du royaume, comme les autres citoyens, mais ils ne peuvent dans l’exercice de leurs fonctions, rien faire, rien articuler, de contraire à la volonté du prince et aux lois de l’Etat.

446. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies a corriger. » pp. 295-312

Pour ce qui est de la querelle entre le père et le fils à propos de l’usure et du mariage du Vieillard avec Marianne, il faut en supprimer et changer plusieurs expressions qui sont trop fortes, et même très indécentes dans la bouche d’un fils, quelque sujet de plainte qu’il puisse avoir contre son père.

447. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-9

Qu’il ne chante rien dans les intermedes qui ne convienne parfaitement au sujet, & ne lui soit parfaitement lié, Ne quid medios intercinat actas quod non proposito conducat & hæreat apté.

448. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [M] » pp. 426-430

La Danse de l’Opéra de Paris, est actuellement composée de dix Danseurs & de onze Danseuses qui dansent des Entrées seuls, & qu’on appelle premiers Danseurs ; les corps d’Entrées sont composés de vingt-un Danseurs & de vingt-un Danseuses, qu’on nomme Figurans, & la Danse entière de soixante-deux Sujets.

449. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VII. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques étaient distingués des Histrions et Bateleurs des Jeux Scéniques. » pp. 145-164

Mais personne ne s'est mieux expliqué sur ce sujet que Cicéron dans son Oraison pour le Comédien Roscius ; il plaidait contre Fannius« Ipsum caput et supercilia penitus abrasa. », qui sans doute était un Mime ou Joueur de bouffonneries ; car lors que Cicéron le dépeint, pour montrer que de sa seule personne on pouvait comprendre la différence qu'il y avait entre lui et Roscius, il dit qu'il avait la tête et les sourcils rasés , et qu'il n'avait pas un seul cheveu d'homme de bien, ce qui était propre aux Mimes ; au lieu qu'il fait de Roscius un fort honnête homme au sentiment de tout le monde, par la confession même de Saturius son Avocat.

450. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104

Ayant de plus en plus sujet de se défier d’elles, depuis qu’on leur retraçait continuellement un si beau plan de conduite avec les maris, ils ont toujours évité, autant que possible, de se les attacher par des liens légitimes et durables ; ils les ont prudemment tenues dans leur dépendance, afin de pouvoir les maîtriser, ou les quitter à volonté pour en choisir d’autres. […] Mais revenons à notre sujet. […] Cette manie est telle qu’on peut, qui plus est, remarquer souvent sur la physionomie d’un homme oisif et sans compagnie, qu’il a appréhendé mentalement quelque sujet ridicule qu’il joue, dont il s’amuse tout seul.

451. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37

Les Rois distingués par leur sagesse en étoient le sujet, & leurs vertus en étoient la matiere. […] Pour donner le plaisir de la comparaison & de la surprise, elle ne doit pas plaire, parce qu’elle renferme une infinité de choses peu agréables, froides, puériles, dégoûrantes, étrangeres au sujet, contraires à l’unité de l’action. […] Farinelli, Musicien célebre, & castrato d’Italie, plus si fort au Roi d’Espagne, que ce Prince le fit Chevalier de l’Ordre de Calatrava, sans doute pour faire honneur à l’Ordre, en lui donnant un si grand Sujet.

452. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92

Qu’on ne se vante pas d’avoir épuré l’ancienne comedie toujours défendue par l’Eglise, ce sont les mêmes sujets, les mêmes passions, les mêmes intrigues, les mêmes images. […] On est allé plus loin, en 1774 M. de P… dans une nouvelle comédie sur le même sujet, a totalement dénaturé la Rosiere, en faisant couronner une amoureuse sans décence, une libertine, une folle, qui ne mérite que le mépris. Ce sujet, susceptible de tous les agrémens champêtres, peut & doit par son caractere être traité innocemment & utilement.

453. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VIII. Du Clergé comédien. » pp. 176-212

Nous l’avons vu ailleurs ; mais ses sarcasmes & ses détours sont très inutiles ; & l’irreligion qui a dirigé le pinceau, qui ne fait que tous les Etats gémissent d’avoir de mauvais sujets ; la Magistrature, d’avoir de mauvais sujets ; la Magistrature, le service militaire en sont-ils moins respectables ? […] dans un jeune homme d’une fortune peu considérable, qui vivoit dans le grand monde, qui accepta, si même il ne sollicita, des Abbayes & la qualité d’Envoyé & de Ministre d’un Prince étranger, (l’Evêque de Liege,) à la Cour de France, que Louis XVI a cru devoir dêfendre à tous ses Sujets d’accepter, dans un Abbé petit maître, dont le mérite étoit de faire des comédies, des vers galans quelquefois licentieux ?

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