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373. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225

Il fut d’abord Protestant & fort instruit dans sa Religion, Dieu lui fit la grâce de connoître la vérité, il l’embrassa avec zèle ; c’est lui qui fit connoître deux Prélats célèbres, M. […] La Duchesse du Maine, une des Actrices, le Duc du Maine, dont Madame de Maintenon avoit élevé l’enfance, en prirent si bien le goût qu’ils passèrent leur vie en fêtes, en spectacles dans leur maison de Sceaux ; ce qui a fourni la matière d’un recueil de bagatelles, connu sous le nom de divertissement de Sceaux dont nous parlons ailleurs. […] Les loix & les mœurs Romaines furent très-chastes & très-éloignées de favoriser la débauche pendant les beaux jours de la République ; témoin Lucrece & Virginie, dont l’amour de la chasteté occasionna les plus grandes révolutions ; il n’y a point eu de nation plus décente & plus vertueuse jusqu’à ce que forçant toutes les barrières que lui opposoit la vertu, le théatre eut introduit la licence dans Rome où depuis elle ne connut aucune borne.

374. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « II. PARTIE. Où l’on répond aux Objections de l’Auteur de la Lettre. » pp. 89-140

S’ils aiment, s’ils font le mal ; cela vient de ce qu’ils ne connaissent point le bien, et qu’ils ignorent ce que la vérité demande d’eux. […] En effet, il y a bien de la différence entre ceux qui méprisant Jésus-Christ, qu’ils ne connaissent point, courent après les vanités du siècle ;Salv. l. 6. de Prov. […] Il ne faut point juger du péril qu’il y a en général d’aller à la Comédie, par les dispositions toutes singulières qui se peuvent trouver dans un très petit nombre de personnes ; mais par la multitude de ceux à qui l’expérience a fait connaître qu’on ne peut aller à ces assemblées du grand et du beau monde, sans un extrême danger de la pureté, de la piété et du salut ; et par conséquent sans crime, car je veux que la pièce soit si innocente, si modeste et si honnête, qu’on la pourra avoir et entendre sans que la pureté des yeux, des oreilles et de l’esprit en ressente aucune maligne impression (quoique cela soit très difficile dans la pratique) ce sera la pompe du siècle, l’empressement pour la satisfaction des sens et pour les plaisirs ; l’ardeur pour se remplir l’esprit et le cœur de l’estime et de l’amour de ce que le monde a de plus charmant et de plus propre à faire oublier Dieu et l’éternité, qui feront tout le mal, dit le P. […] L’on ne fait pas souvent assez d’attention sur les pensées qui se glissent imperceptiblement dans le cœur, et qui ne laissent pas pourtant d’être fort criminelles devant Dieu ; lequel par un effet terrible de sa justice, permet que nous les connaissions et que nous en découvrions la profondeur.

375. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

La pénitence que le Confesseur impose est souvent trop légere, pour éteindre tous les droits de la Justice divine : on ne le prétendoit pas même dans la primitive Eglise où les pénitences étoient si rigoureuses, parce qu’il n’est pas donné aux hommes de connoître la satisfaction que nous devons à Dieu dans toute son étendue. […] Je suis fâché, Mademoiselle, de vous offrir tant d’objets épineux, à vous qui n’entendez & ne prononcez que des choses agréables : le chemin de la vérité n’est pas sémé de fleurs, il en coûte presque autant à la chercher, qu’à marcher sur ses traces, parce qu’aussi-tôt elle est bien connue, on la suit avec moins de peine que l’on ne se l’imagine.

376. (1825) Encore des comédiens et du clergé « TABLE DES MATIERES. » pp. 229-258

Page 7 Avis au lecteur, pour le prévenir que la table des matières, en lui indiquant les principaux articles qu’il voudrait connaître dans le présent ouvrage, lui épargnera l’ennui de le lire en son entier. […] Page 167 La loi de tendance du 17 mars 1822, considérée comme n’étant qu’une espèce de jury, uniquement composé de juges inamovibles, dont on connaît les opinions de longue main.

377. (1640) Lettre apologétique pp. 2-42

Sa plume qui est le truchement de ses pensées, et ses écrits le symbole de ses mœurs, font connaître, que ses œuvres sont l’image de son esprit, et son visage étant l’âme raccourcie de son naturel et le miroir de son cœur, montre par la débilité de son cerveau, que ses sens sont égarés, et que son jugement a sorti les bornesc de la raison, par ce grand débordement d’injures dont son libelle est rempli : Ce Casuiste semble avoir mal pris ses mesures, d’avoir voulu faire un parallèle, de la Profession des anciens Histrions, à celle des Comédiens ; d’autant qu’il n’y a aucune affinité ni correspondance entre leurs exercices, l’une étant un pur batelage et souplesse de corps, et l’autre une représentation d’une fortune privée, sans danger de la vie, comme témoigne Horace, en son livre, de Arte d, « Comedia vero est Civilis privataeque fortunae sine periculo vitae comprehensio » ; Je sais bien qu’il y en a plusieurs, qui ne sachant pas la différence de ces deux professions, confondent l’une avec l’autre, et sans distinction de genre, prennent leur condition pour une même chose ; Mais il y a une telle inégalité entre elles, qu’il est facile de juger par la diversité de leurs fonctions, qu’elles n’ont nulle conformité ensemble, car celle des histrions n’est comme j’ai déjà dit qu’une démonstration d’agilité de corps et subtilité de main, mais l’autre étant une action plus relevée, fait voir qu’elle est une école des plus belles facultés de l’esprit, et où la mémoire fait un office digne d’admiration ; l’antiquité nous apprend qu’autrefois les Romains avaient ces Bateleurs en quelque considération, à cause du divertissement qu’ils donnaient à leurs Empereurs, mais ayant abusé du crédit qu’ils avaient obtenus du Sénat, s’adonnèrent à toutes sortes de licences pernicieuses, ce qui obligea la ville de Rome de les chasser, et particulièrement un nommé Hyster, qui s’étant retiré à Athènes, fut suivi d’une bande de jeunes hommes, auxquels il enseigna ses tours de passe-passe et autres parties de son métier, et furent appelés Histrions, du nom de leur Maître, ces Libertins s’ennuyant de demeurer si longtemps dans un même lieu, prirent résolution de revenir à Rome pour exercer leurs jeux : Mais l’Empereur Sévère, ne pouvant souffrir ces Ennemis des bonnes mœurs, fit publier un Edit, par lequel ils furent pour la seconde fois bannis de tout le pays latin ; Lisez ce qu’en dit Eusebius, et Prosper Aquitanus, sur la remarque des temps et des siècles : Pour le regard des Mimes, ou Plaisanteurse, ils ont pris leur source d’un certain bouffon appelé Mimos qui signifie en langue grecque Imitateur, d’autant qu’en ses représentations il contrefaisait divers personnages, et imitait les façons des uns et des autres. […] Quant aux crimes dont il les blâme sans cause, il devrait s’informer mieux de l’état de leur vie, pour en juger avec plus d’équité, et retenir ce torrent d’injures dont il grossit journellement ses prédications, s’il avait été aussi soigneux d’écouter la Comédie pour en connaître la fonction, qu’il a été prompt à la condamner, il aurait vu qu’elle ne produit rien qui puisse blesser la vertu des assistants, ni jeter de mauvaises semences en leurs âmes.

378. (1789) La liberté du théâtre pp. 1-45

Il a parfaitement connu la majesté de ce beau genre de Poésie. […] Le Prêtre convaincu d’un crime est puni comme un autre homme, & les priviléges de l’Eglise doivent être anéantis au Théâtre comme ailleurs, par la raison, maintenant connue, qu’un privilége est une chose absurde. […] Poëtes tragiques François, lisez, relisez Sophocle & Tacite ; connoissez bien le siècle où le sort vous a placés ; & songez, en observant le Peuple nouveau qui vous environne, qu’il est temps d’écrire pour des hommes, & que les enfans ne sont plus.

379. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Résumé et moyens de réformation. » pp. 105-200

Les observations et les objections les plus fortes que l’on pourra me faire encore, et que je pressens en partie, relativement aux entraves que je crois nécessaire d’apporter aux leçons satiriques du théâtre, ne me feront pas départir de mon jugement sur les dangers de leur vague et l’arbitraire de leurs applications ; au contraire, ces observations m’excitent à aller plus loin pour les rendre nulles, à faire connaître le fond de ma pensée, sans mitiger, c’est-à-dire à conclure, en dernier résultat, de tout ce que j’ai exposé, que les attaques dramatiques individuelles, soumises à quelques conditions de rigueur, surtout à celles de la gravité du sujet et de la vérité de la censure, seraient souvent préférables aux généralités contre telle profession ou corporation, qui ont fait tant de mal sans éviter l’inconvénient des personnalités, et le rendant même plus grand. […] Je renouvelle aujourd’hui ce vœu que j’ai déjà formé, pour que les hommages qui vous sont dûs vous accompagnent jusqu’au-delà du tombeau ; qu’il soit fait une distinction nationale entre la mémoire d’un homme vil qui a passé sa vie à déshonorer sa profession, autant qu’il fut en lui, à tromper, à affliger ses concitoyens, dont il a mérité le mépris et la malédiction, et la mémoire de l’homme probe et bienfaisant qui emporte avec lui la bénédiction, les regrets et les larmes de ceux qui l’ont connu ; et que le nom chéri de ce bon citoyen soit proclamé et célébré ; que ses restes vénérables soient conduits au dernier asile par un père de la patrie, entourés des honnêtes gens dont il s’est fait aimer, des infortunés qu’il a secourus et qui pleurent sa perte ! […] Ils verront que les auteurs de tout genre, lorsqu’ils sont connus, sont seuls responsables, coupables, punissables, et au moins aussi infâmes que leurs agents, quand infàmie il y a.

380. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Faste. » pp. 154-183

C’est mal connoître la nature de l’homme de ne lui donner qu’un culte décharné qui le laisse dans un vide, un désert où il ne peut s’attacher à rien. […] Aujourd’hui cet ouvrage est inconnu, on a fait tant de progrés dans les sciences, que ce qui étoit alors un problème, est devenu une vérité ou une erreur connue de tout le monde ; il semble qu’il a voulu amuser le public & faire montre de son esprit par des paradoxes où il traite le pour & le contre. […] Ezéchiel XXIII. 44. dit que les Chaldéens sont venus en Judée, & voyant des femmes fardées n’eurent pas besoin d’autre enseigne, & sans les connoître entrèrent tout de suite dans leurs maisons, comme chez des femmes publiques, & ne se trompèrent pas, ad eam ingressi sunt quasi ad meretricem .

381. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VII. Autre suite de diversités curieuses. » pp. 173-202

Il y a plusieurs erreurs de fait qu’un Académicien n’auroit pas dû faire, mais qu’on a cru y avoir été mises à dessein pour dépayser les lecteurs, afin qu’ils ne pussent en connoître les Auteurs. […] L’Auteur des trois siecles, l’un de ses admirateurs, dit pourtant : Comment Moliere, Auteur seulement de trois ou quatre pieces achevées, & de tant d’autres dont le denouement est si peu naturel & les défauts si sensibles, comment avec une prose si négligée, des vers si peu exacts des caracteres outrés, est-il parvenu à se faire regarder comme le premier Poëte comique de tous les théatres connus… Ses comédies sont les seules qui aient eu le pouvoir de reformer les mœurs. […] Qui peut connoître mieux qu’eux la sagesse de leurs filles ?

382. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Mêlanges Dramatiques. » pp. 8-39

Ce n’est pas sans doute le coup d’essai de la jeune actrice, elle a plus d’une fois brillé au spectacle, pour avoir si bien le ton, les allures, l’esprit des coulisses, sur-tout du théatre comique, connu & choisi ces deux pieces ; elle s’est plus d’une fois exercée sur les théatres de société ; elle doit avoir appris en perfection la poësie, la musique, la danse, l’art dramatique, pour composer des prologues charmans ; sur-tout elle doit bien connoître le goût de son pere, pour avoir cru lui plaire, en lui souhaitant la bonne année par des farces ; & le pere qui a souffert ces exercices, ces assemblées d’acteurs & d’actrices, qui a fait la dépense de ce théatre, qui a permis & approuvé ces vers galans, & les a fait mettre au Mercure, qui a souffert les assiduités de ce poëte amoureux, les parens & les amis qui ont célébré cette fête, tous ces gens-là sont bien enthousiasmés du Théatre. […] Il l’a pris pour son modele ; mêmes intrigue, confidences, situations, dénouement, craintes, remords, même rivalité en faveur d’une autre maîtresse, Biblis est calquée sur Phedre, & semble n’en être qu’une traduction libre, quoiqu’il y ait beaucoup de pensées propres au Comte, & même des traits plus beaux que dans Racine, semés sans doute à dessein, pour déguiser le plagiat, Précaution peu nécessaire au-delà des monts, où Racine n’est connu que de quelques amateurs.

383. (1607) Recit touchant la comédie pp. 2-8

Le vrai, tout-puissant, juste et miséricordieux Seigneur du ciel et de la terre veuille ouvrir les yeux aux disciples des jésuites, pour leur faire connaître de quel esprit leurs docteurs sont poussés: fortifie et confirme en la profession de sa sainte parole tous ceux qui l’aiment de conscience non feinte.

384. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « EXTRAIT DE QUELQUES PENSEES SAINES. Qui se rencontrent dans le livre de J.J. Rousseau contre le Théâtre, ou condamnation de son système par lui-même. » pp. 66-77

seul bonheur que la plupart des hommes connaissent, est d’être estimés heureux.

385. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies a corriger. » pp. 295-312

J’avoue donc que je ne connais aucun expédient qui soit absolument bon et sûr pour y parvenir ; cependant pour éviter toute espèce de reproche, je dirai librement mon sentiment, ou, pour mieux dire, je proposerai ce qui m’en paraît de plus simple, de plus naturel et de plus aisé ; le voici.

386. (1685) Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques [Pharaon reprouvé] « La volonté patiente de Dieu envers Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. » pp. 286-325

Cyprien trois sortes de bonneur dans l’homme, primus fœlicitatis gradus est, non delinquere , son premier bonheur, ou le premier degré de sa veritable felicité en ce monde, consiste à ne point pecher : secundus, delicta cognoscere  : le second degré consiste à connoître ses pechés : tertius, commissa diluere , & le troisiéme consiste à expier ses pechés : pour moy M. je m’estimeray aujourd’huy bien heureux, si je puis vous faire renoncer pour jamais à la comedie, parce que je vous auray mis en possession de ces trois degrés de felicité, qui sont de ne plus pecher en y assistant, de bien connoître les pechés qu’on y commet, & de bien expier les pechés qu’on y a commis : mais pour proceder avec ordre, & pour vous faire comprendre une verité que vous n’avez peut-être jamais bien penetrée, & à laquelle pourtant vôtre salut eternel est attaché ; il faut sçavoir quelle est la grace que nous recevons dans le Baptême ; quels sont les vœux que nous y faisons, & quelles sont les obligations qu’ils nous imposent, la grace que nous y recevons est feconde, les vœux que nous y faisons sont solemnels, & les obligations qu’ils nous imposent sont indispensables. […] Or M. ne vous flatez point, je soûtiens que ce sont là les veritables pompes du monde ausquelles vous avez renoncés par les vœux du Baptême : car pour moy je n’en connois point d’autres, ou qui soient du moins si dangereuses que celles-là. […] Je crois M. que tout ce que je vais vous dire là dessus se trouvera plus fortement appuyé sur vôtre experience, que sur mes raisonnemens ; c’est pourquoy afin de vous bien representer ce qui se passe au dedans de vous-même, il faut remarquer qu’il y a cette difference entre les Anges & les hommes, en ce que les Anges étans de purs esprits dégagez de corps & de matiere, ils n’ont pas besoin de recevoir les especes sensibles des objets exterieurs pour les connoître. Mais l’homme ayant un corps materiel comme celuy des bêtes, & son ame quoy que spirituelle comme l’Ange, y étant renfermée comme une belle captive dans une prison, elle ne peut connoître toutes les choses qui sont dans le monde que par les especes sensibles qui entrent par les sens, comme par les fenêtres de la prison.

387. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE IV. » pp. 78-112

Il nomme encore Rosimondaj Comédien connu dans la Paroisse de saint Sulpice, qui étant mort subitement, fut enterré sans Clergé, sans Luminaire et sans Prières, dans l’endroit du Cimetière où l’on met les enfants morts sans Baptême. […] L’approbation des Spectateurs du Théâtre, bien loin de justifier son sacrilège, fait connaître leur corruption, puisqu’ils ont approuvé dans cette Pièce ce qui y était faux, et ce qui était le plus capable de corrompre le cœur.

388. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre IV. De l’illusion Théâtrale. » pp. 64-79

On a dit quelque part, que pour bien connoître si un Acteur joue juste, il faudroit se boucher les oreilles.

389. (1759) Lettre sur la comédie pp. 1-20

Les titres, les erreurs, les songes du monde n’ont jamais ébranlé les principes de Religion que je vous connois depuis si long-temps : ainsi le langage de cette Lettre ne vous sera point étranger, & je compte qu’approuvant ma résolution, vous voudrez bien m’appuyer dans ce qui me reste à faire pour l’établir & pour la manifester.

390. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VI. » pp. 98-114

Quand on veut copier le langage de la Religion, il faut la connoître plus à fond que les Auteurs dramatiques, il faut sécouer le joug d’une imagination frivole, & ne reconnoître d’autre empire que celui de la vérité.

391. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-9

Eleve, ami, enthousiasmé d’Arnaud, de Pascal, de Nicole, livré à la doctrine de Port-Royal, ennemi déclaré du theatre, pouvoit-il ne pas en connoître les dangers, & en approuver l’indécence ?

392. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien premier. Sentiment du reverend Pere Bourdaloue de la Compagnie de Jesus, touchant les Bals & les Comedies en general. » pp. 8-16

Raisonnons donc sur certains sujets plus ordinaires, plus connus, & qui sont a peu près les mêmes que ceux dont a parlé Tertulien.

393. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [M] » pp. 426-430

La Danse, considérée comme l’art de porter le corps avec grâce, avec aisance, dégagement, & le moins de fatigue possible, est un Art libéral, & une science nécessaire dans une bonne éducation : la Danse considérée, comme l’Art représenter par des mouvemens & des attitudes, quoique moins utile & moins louable, a son degré de mérite, comme fesant partie du Comédisme : il est une troisième sorte de Danse, qui consiste à voltiger sur une corde, avec ou sans contrepoids ; cette Danse était connue des Grecs 1345 ans avant J. 

394. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XII. Du Dimanche et des jours des Fêtes. » pp. 54-66

Commençons par la considération de l’institution de ces mêmes Fêtes, et des exercices qui sont propres à la sainteté de ces jours ; afin que nous connaissions par là, si le bal, et la danse sont compatibles avec ces dévotions, et avec ces solennités.

395. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XX. Spectacles condamnés par les saints Pères et par les saints conciles. » pp. 168-178

Si l’Ecriture ne défend point les spectacles, c’est qu’ils n’étaient pas connus des Juifs ; mais elle pose des principes d’où suit naturellement leur interdiction.

396. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « [Introduction] » pp. 1-9

Les paroles de Ménandre étaient bien mieux reçues, et d’un plus grand poids chez les Païens, que n’eussent été celles des Prophètes, qu’ils ne connaissaient pas ; et Molière est un Docteur plus respecté au théâtre que S.

397. (1733) Traité contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE TRAITÉ. CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 247-261

Comme ce terme est fort connu, et qu’il exprime bien la chose dont parle l’auteur, j’ai cru qu’il me serait permis de rendre ainsi la phrase latine ; « inter effœminationis modos ».

398. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35

On est allé chercher au delà des mers une décence voluptueuse, déjà assez connue en France, mais à qui l’idée du Serail donne un nouveau prix. […] Quoiqu’elle fût malade de la maladie dont elle mourut, & qu’elle connût que son état étoit désesperé, son amour pour le théatre ne se ralentit pas. […] Pavanne est le nom d’un air & d’une danse, autrefois en vogue, aujourd’hui peu connue ; danse grave, où l’on dansoit avec l’habit de cérémonie : un Magistrat avec sa robe du Palais, un Militaire en cape & en épée, une Femme avec une robe fort ample & traînante.

399. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

Dryden dira-t-il que Jupiter étant connu pour une Idole de sale mémoire, sa conduite feinte ne saurait guère être pernicieuse ? […] Et quel est l’homme assez vain ou plutôt assez insensé pour prétendre connaître certainement toute l’étendue de la Nature, toute celle de la possibilité, et toute la force des causes invisibles ? […] C’était sans doute en plein jour et en belle compagnie qu’il employa ces pensées-là ; je le connais, il n’eût pas osé le faire seul et dans les ténèbres de la nuit. […] « La Nature ne connaît rien dans les mœurs qui distingue et qui caractérise mieux les femmes que la modestie. […] Il est principalement connu pour sa série intitulée Les grandes misères de la guerre.

400. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VIII. Comédie du Tartuffe. » pp. 161-179

Que le cœur d’une femme est mal connu de vous, Et que vous savez peu ce qu’il veut faire entendre, Lorsque si foiblement on le voit se défendre ! Toûjours notre pudeur combat dans ces momens, On trouve à l’avouer toûjours un peu de honte ; On s’en défend d’abord, mais de l’air qu’on s’y prend, On fait connoître assez que notre cœur se rend ; Qu’à nos vœux par honneur notre bouche s’oppose, Et que de tels refus promettent toute chose.

401. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179

L’Auteur assure que tous les faits sont vrais, qu’il n’en fait le récit que pour faire connoître les mœurs, les intrigues, les bassesses, la coquetterie de ces créatures : portraits qui ne sont que trop vrais, & la plupart bien coloriés. […] En voici quelques-uns pris au hasard, qui suffiront pour le faire connoître.

402. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76

Il n’y aurait que les libertins qui pussent voir les pièces déshonnêtes ; les femmes de qualité et de vertu en auraient de l’horreur, au lieu que l’état présent de la Comédie ne faisant aucune peine à la pudeur attachée à leur sexe, elles ne se défendent pas d’un poison aussi dangereux et plus caché que l’autre qu’elles avalent sans le connaître, et qu’elles aiment lors même qu’il les tue. […] Mais il ne croit pas que sa vertu soit dans un degré assez haut, s’il ne fait monter sa piété vers Pompée, jusques à l’impiété et au blasphème envers les Dieux de l’antiquité ; car il la fait parler dans la première Scène du cinquième Acte aux cendres de son mari, en cette manière ; « Moi je jure des Dieux la puissance suprême, Et pour dire encore plus, je jure par vous-même ; Car vous pouvez bien plus sur ce cœur affligé, Que le respect des Dieux qui l’ont mal protégé. » Et sur la fin de la Scène quatrième du même Acte : « J’irai, n’en doute point, au partir de ces lieux, Soulever contre toi les hommes et les Dieux : Ces Dieux qui t’ont flatté, ces Dieux qui m’ont trompée, Ces Dieux qui dans Pharsale ont mal servi Pompée, Qui la foudre à la main l’ont pu voir égorger : Ils connaîtront leur crime, et le voudront venger ; Mon zèle à leur refus, aidé de sa mémoire, Te saura bien sans eux arracher la Victoire. » « Ce serait une fort méchante excuse à cette horrible impiété, de dire que Cornélie était Païenne ; car cela prouve seulement qu’elle se trompait, en attribuant la divinité à des choses qui ne la possédaient pas : mais cela n’empêche pas que supposé qu’elle leur attribuât la divinité, elle n’eût pas des sentiments effroyablement impies.

403. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62

Non assurément : c’est assez de se conformer en général à son esprit, de suivre de loin ses opérations & d’admirer ses effets connus.

404. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-10

Il n’est point de roman plus connu, plus lu, plus estimé ; &, si de pareils ouvrages pouvoient le mériter, il n’en est point qui le mérite davantage.

405. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre II. De la Comedie. » pp. 163-177

Messieurs Corneille le ieune, Desmarests, Moliere, Quinaut, Gilbert, Boyer, Racine, & Mademoiselle Desjardins ont droit aux plus justes loüanges qu’on ait jamais données ; & si nous voulons étaler nos petites Galanteries, & tous ces petits amusemens de Theatre, par où l’on tâche de delasser l’esprit des Auditeurs apres de serieux Spectacles : Il est des Devisés, des Viliers, des Iacobs, des Poissons, des Boursault, Chevalier, & beaucoup d’autres, que ie n’ay pas le bien de connoître, ou qui sont echapez de mon souvenir, qui sont tres-capables de divertir les plus delicats par leurs petites Comedies, & d’effacer les anciennes Fables Atellanes.

406. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVI. Des périls auxquels on s’expose en allant au bal. » pp. 97-118

Il n’est pas à propos de nous en expliquer davantage, ni encore de nous étendre sur cet abus déplorable, qui n’est que trop connu, et qui fait gémir toutes les bonnes âmes ; je veux dire sur cette coutume malheureuse de perdre le temps le plus saint, et les jours qui sont consacrés à la piété dans les divertissements mondains, et profanes.

407. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXV. Conclusion de tout ce discours. » pp. 138-152

Mais on connut bientôt que le plaisant et le facétieux touche de trop près au licencieux, pour en être entièrement séparé.

408. (1825) Des Comédiens et du Clergé « article » pp. 60-68

[NDE] Claude Barbin, libraire parisien qui a connu le succès au xvii e siècle mais qui est mort ruiné.

409. (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62

Ne croyez pas que j’ai envie de vous les rapporter tous : outre que j’aurais plutôt fait de vous citer toute la Bibliothèque des Pèresl, ces matières délicates traitées hardiment dans une langue qui souffre tout, ne pourraient se rendre dans la nôtre sans blesser les oreilles tant soit peu chastes, et je me contenterai de vous laisser à connaître ce qu’ils en ont dit de fort, par ce que je vous choisirai dans leurs écrits de plus faible. […] m , de ces représentations honteuses, de ces paroles deshonnêtes, de ces mouvements lascifs, et impudiques, dont on peut connaître l’énormité et le crime par la défense que ces choses imposent elles-mêmes de les rapporter ?  […] Vous voyez par là qu’aucun des moyens que j’ai pu employer pour découvrir ce qu’il pouvait avoir de mauvais dans les Comédies, n’a servi qu’à me faire connaître, que de la manière qu’on les joue Paris elles sont sages, modestes, et bonnes en quelque manière. […] J’en ay confessé et connu assez particulièrement, qui hors du Théâtre et dans leur famille, menaient la vie du monde la plus exemplaire : et vous m’avez dit vous-même que tous en général prenaient sur la Masse de leur grain de quoi faire des Aumônes considérables, dont les Magistrats et les Supérieurs des Couvents pourraient rendre de bons témoignages.

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