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331. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « II. Point. » pp. 201-218

Substituons donc ces objets sacrés aux profanes, ces chastes délices aux impures, rappelons dans notre mémoire les jugements que Dieu a exercéd dans tous les siècles, soit en punissant les prévaricateurs de ses ordres, soit en récompensant ses fidèles serviteurs, et nous goûterons une consolation merveilleuse, parce que si la Cité de Babylone, mère des fornications de la terre semble prévaloir quelquefois contre Jérusalem la Cité sainte, ce n’est que pour augmenter l’éclat de leur couronne, et se voir condamnée elle-même à des supplices plus horribles avec tous ceux qui ont eu part à sa corruption.

332. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIV. La fréquentation des spectacles ne peut se concilier avec la vie et les sentiments d’un véritable chrétien. » pp. 118-132

« Le théâtre est contraire à ces vœux solennels Qu’un chrétien, en naissant, fait au pied des autelsaz. » « Depuis qu’un Dieu fait homme est venu nous apprendre à mortifier nos sens, à combattre nos passions ; depuis que l’Eglise nous a fait promettre de mourir au monde et à ses pompes, à la chair et à ses désirs, à Satan et à ses œuvres ; depuis que l’Evangile, toujours ouvert et toujours expliqué, ne prêche partout que le renoncement aux joies et aux vanités du siècle, il semble que des chrétiens ne devraient pas attendre, pour se déclarer contre les spectacles, qu’on les y contraignît, mais y renoncer d’eux-mêmes et les condamner hautement.

333. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

Si nous considérons l’âge de ce Prince par le nombre de ses années, il semble que sa mort ait été bien précipitée, puisqu’il est mort à l’âge de trente-six ans. […] Je ne m’étendrai pas davantage sur ce sujet, de peur qu’il ne semble que je veuille préoccuper les esprits de ceux qui prendront la peine de lire cet Ouvrage. […] « Ne vous semble-t-il pas qu’il a fait une grande méchanceté avec beaucoup de raison ? […] Et toutefois en ce qui regarde les Maîtres et les Précepteurs de la vertu, nous en faisons un mauvais discernement, en les prenant de toutes sortes de métiers, qu’il semble que nous ayons nous-mêmes besoin de Précepteurs. […]  : « Voilà comme ils en parlent tous ; et cette sévérité fut si grande dans les premiers siècles de l’Eglise, que l’on défendait absolument aux Chrétiens toutes les choses qui par la moindre considération semblaient avoir quelque part à l’Idolâtrie. » Ces Conciles qu’allègue l’Auteur de la Dissertation dans le 3.

334. (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83

Un pur hazard les conduisit dans ces lieux empestés ; ils y lierent connaissance avec deux créatures infâmes qui avaient un extérieur honnête, & trouverent leur tombeau dans les bras de ces deux malheureuses, qui, à peine âgées de dix-sept à dix-huit ans, semblaient ne devoir leur laisser moissonner que la fleur du plaisir. […] Ces hommes confians & dangereux, sont sans vertus & sans talens ; ils séduisent les femmes par des travers, mettent leur gloire à les déshonorer, se sont un plaisir de leur désespoir, par les indiscrétions, les infidélités, les ruptures ; ils semblent augmenter chaque jour le nombre de leurs bonnes fortunes : ce sont des especes d’Oiseleurs, qui font crier les oiseaux qu’ils ont pris, pour en appeller d’autres. […] En traçant le tableau des abus & des désordres qu’engendrent les Trétaux, il m’a semblé me trouver à l’époque où se trouvait l’illustre T. […] Mais, Monsieur, dites-moi, je vous prie, quel peut être le but moral de pareils amusemens, & quelle nécessité y a-t-il que les gens infames, les débauchés & les frippons, trouvent dans le sein de la Capitale des lieux où l’on débite impunément leur affreuse morale, où leurs odieux principes circulent de bouche en bouche, sont reçus & applaudis, où les complices du libertinage public, traînent sur leurs pas des errans & des vagabonds, qui souvent vivent crapuleusement à leurs dépens, & des sots qu’elles trompent de toutes les manieres, des lieux, enfin, où l’on arrange le jour les parties de la nuit, parties conclues, dirigées, exécutées par la crapule, parties dont il résulte tant de chagrins pour les familles les plus honnêtes, tant d’accidens qui troublent le bon ordre, tant de pertes pour l’Etat, & sur-tout ce scandale, qui, porté à son comble, semble braver les Loix qu’il irrite & qui s’élevent en vain depuis si long-tems contre-lui ? […] Il semble, à ces Messieurs, dans leur maniere étrange.

335. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 113-155

Cette foiblesse semble heréditaire dans cette famille ou plutôt est inséparable de l’amour. […] Vis-à-vis du Roi est une femme avec une tête d’Anubis, Divinité des Egiptiens, & des pieds d’une oie, à laquelle ce Roi semble adresser la parole, & montrer quelque chose. […] Il me semble voir l’Almanac des théatres, où l’on rapporte les noms des Actrices, Danseuses, Chanteuses, Figurantes, &c.

336. (1824) Un mot à M. l’abbé Girardon, vicaire-général, archidiacre, à l’occasion de la lettre à M. l’abbé Desmares sur les bals et les spectacles, ou Réplique à la réponse d’un laïc, par un catholique pp. -16

Des l’annonce de sa réponse, et sur cette annonce seulement, j’ai presque désiré, je l’avoue, que mes raisonnemens fussent détruits de fond en comble, et qu’il me fùt impossible de répliquer, tant il me semblait doux d’être détrompé et ramené à l’opinion d’un homme aussi éclairé que M. le missionnaire Desmares.

337. (1774) L’homme du monde éclairé « L’homme du monde éclairé » pp. 150-171

L’école des meres, des filles, des garçons, des jaloux, semblent promettre de sages leçons sur le mariage.

338. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. —  CHAPITRE V. Tribunal des Comédiens. » pp. 128-140

Il me semble voir le Sénat des femmes établi par Héliogabale pour juger des modes, des habits des coëffures, du fard, de la beauté des femmes ; car ici les actrices sont assises sur les fleurs de Lys, ce ne sont pas les moins fiéres, les moins tranchantes.

339. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrysostome. » pp. 181-192

Le besoin, la pauvreté semblent une sorte d’excuse.

340. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XI. Les Grecs ont-ils porté plus loin que nous la perfection de la Tragédie ? » pp. 316-335

Quoi qu’il en soit, on pourroit, à ce qu’il me semble, mettre dans la balance ces deux Piéces, & proposer cette question, l’Œdippe doit-il faire donner aux Grecs la supériorité dans la Tragédie sur les François ?

341. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre I. Que les Spectacles des Anciens ont fait partie de la Religion Païenne. » pp. 2-35

C'est une croyance commune et qui semble être née avec le Christianisme, que ceux qui prennent les divertissements du Théâtre et des autres Spectacles introduits parmi les Anciens, commettent une impiété contre la sainteté de l'Evangile, et un crime contre l'honnêteté des mœurs.

342. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IX. Sentiments de S. Ambroise. » pp. 200-211

Ambroise semble avoir voulu analyser et décomposer le théâtre pour le foudroyer en détail, et le renverser, en détachant toutes les pierres de ses fondements, Arrêtons-nous à la danse, l’un des plus ordinaires, des plus recherchés, des plus dangereux ornements de la scène.

343. (1789) La liberté du théâtre pp. 1-45

Je ne concevrai jamais comment ce qui paroît instructif dans l’Histoire, peut sembler nuisible sur la Scène. […] Ces idées qui, au moment de leur publicité, sembleront peut-être des paradoxes à plusieurs classes de Lecteurs, répétées sans cesse après moi, seront bien-tôt devenues des vérités triviales.

344. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96

Cette piéce très-mediocre, oubliée depuis plusieurs années fut extrêmement célébre dans son tems, par les soins & le goût de Louis XIV ; & la reputat on de cès quatre auteurs, qui sembloient y avoir fondu tous leurs talents. […] Se farder c’est vouloir imposer, vouloir se donner pour ce qu’on n’est pas ; c’est un vrai mensonge d’action, si les femmes ne vouloient que se plaire à elles-mêmes, & s’embellir à leurs propres yeux, permis à elles de suivre leur goût, dans le choix de leur ajustement, & de leur parure ; mais si c’est pour plaire aux hommes qu’elles se fardent, & s’enluluminent ; j’ai recueilli les voix, & je leur prononce, de la part de tous les hommes, que le blanc & le rouge les rend affreuses & dégoutantes, les vieillissent & les déguisent ; qu’ils haissent autant de les voir avec de la ceruse sur le visage, qu’avec des dents à la bouche, & des boules de cire, qu’ils protestent sérieusement contre tout l’artifice dont elles usent pour se rendre laides, & qu’il semble que Dieu leur réserve ce dernier & infaillible moyen de les guerir des femmes ; si elles étoient telles naturellement, qu’elles le deviennent par artifice, que leur visage fût aussi allumé, & plombé, qu’il le devient par la peinture, elles seroient inconsolables ; elles sont assez foles pour le conserver dans la vieillesse.

345. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VII. Autre suite de diversités curieuses. » pp. 173-202

On a raison en ce sens de dire après Démosthene & Quintilien : la premiere qualité d’un Orateur est la prononciation, la seconde est la prononciation, la troisieme est la prononciation ; sans elle tout languit, & semble mort. […] Il semble qu’il devroit durer autant que celui du deuil & même davantage.

346. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VII. Du Père Porée. » pp. 149-177

Le pieux Orateur en fit bien-tôt un contre les Romans, qui semble être une nouvelle réparation du peu qu’il avoit, comme malgré lui, accordé à la scène. […] Ceux-mêmes qui s’enveloppant du voile transparent de l’équivoque, semblent dire & ne dire pas, n’en sont que plus dangereux.

347. (1834) Discours sur les plaisirs populaires « Discours sur les plaisirs populaires, les bals et les spectacles » pp. 1-33

Derrière, l’Atlas qui semble encore supporter le ciel, mais dont les cimes orgueilleuses s’abaisseront pour nous laisser pénétrer dans cette Afrique jusqu’à présent inconnue, et que nous civiliserons avec les principes de notre foi, et la morale douce de Jésus-Christ. […] Il semblerait que, ne se fiant point à la justice de Dieu, et se servant du pouvoir qu’ils prétendent avoir reçu de lier dans le ciel ce qu’ils ont lié sur la terre, les prêtres veuillent par leur malédiction anticipée, usurpatrice, paralyser, anéantir les effets de la miséricorde divine.

348. (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « LA PREMIÈRE ATTEINTE CONTRE CEUX QUI ACCUSENT LES COMÉDIES » pp. 1-24

Aristote livre quatrième des Ethiques, chap. huitième, Qu’il lui semble qu’en notre vie le repos et les jeux soient nécessaires.

349. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162

Il semble qu'Isaïe ait voulu faire une peinture prophétique des théâtres : On verra, dit-il, dans les temples de la volupté danser les Faunes et les Satyres, on y entendra chanter les Sirènes : « Pilosi saltabunt, et Syrenes cantabunt in delubris voluptatis.

350. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65

Il s’agit ici, ce me semble, des passions et de la façon de les satisfaire.

351. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE III. Extrait de quelques Livres.  » pp. 72-105

On auroit dû le faire expliquer aussi sur son Appologie du théâtre, d’une très-mauvaise morale, & sur ses Contes moraux, trop passionnés & trop libres, quoique mêlés de plusieurs bonnes vérités, & de plusieurs traits de morale utiles, qui semblent en être le passeport. […] Chez nous Chrétiens, nourris dans les leçons pures du Christianisme, le théâtre tragique semble n’être fait que pour émouvoir la plus dangéreuse passion.

352. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre I. De la Pudeur. » pp. 4-35

Son poëme de la Jerusalem délivrée semble adopter ce plan de galanterie qui regne sur le Parnasse, au théatre & à Cythere. […] Il semble même que l’homme devroit être plus modeste que la femme.

353. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92

Il me semble entendre Annette & Lubin dans le conte & la comédie de Marmontel, qui faisant le licentieux détail de leurs familiarités criminelles, disent à chacune, qu’y a pas grand mal à ça . […] Il semble qu’on veuille couronner le vice : comme si on donnoit un amant favorisé à Lucrece & à Susanne.

354. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE V. De la Parure. » pp. 107-137

Il semble que le sexe le plus noble devroit l’emporter ; mais rendons-nous justice, le sceptre de la parure est dans les mains du beau sexe ; ce n’est qu’en le copiant, en prenant ses leçons, en tâchant de lui plaire, qu’on approche des graces d’une coëffure élégante. […] ne semble-t-il pas qu’on prenne le démon pour médiateur ?

355. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Seconde lettre contre les spectacles. » pp. 60-145

Par des confidens & des confidentes, que je n’oserois nommer par leur nom, & qui semblent n’avoir d’autres fonctions, que de corrompre ceux qu’ils conseillent. […] George Scudery Auteur de sept piéces de Théatre, dont il s’étoit fait une ressource contre la faim ; Scudery, dont les écrits sans art & languissans semblent être formés en dépit du bon sens. dit Despreaux, osa le premier entreprendre par écrit, en 1639, la défense des spectacles. […] Enfin, parceque je ne pourrois vous dire pourquoi un Dieu infiniment Saint, n’écrase pas les coupables sous le poids de sa justice, & pourquoi il souffre, & semble dissimuler les désordres de ses créatures, pourriez-vous en conclure que ces désordres cesseroient d’être des abominations à ses yeux ? […] Que vous en semble, abstraction faite de vos plaisirs, lequel des deux devroit mériter la préférence, indépendamment des autres raisons, qui condamnent la conduite du vôtre ?

356. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224

Il expose les abus innombrables de la tyrannie : abus si énormes, qu’il semble qu’à mesure que la verge philosophique frappe sur la barbarie qui dégradoit la nation, la barbarie va se réfugier dans les foyers. […] Jamais piece ne fut plus mal représentée, excepté la Gervais qui fit tout ce qu’elle put pour bien remplir son rôle, mais que la nature servit très-mal, les autres acteurs & actrices sembloient se piquer à l’envie de faire tomber cette tragédie, Larrivée & la Sainval jouerent on ne peut pas plus ridiculement, & l’emporterent sur leurs camarades, par une monotomie insupportable, & par un débit si traînant qu’ils triplerent la longueur de leurs rôles. […] Le sieur Mercier auroit gardé le silence que sa modération lui a toujours imposé, si les Comédiens, enhardis sans doute par son caractere de douceur & d’honnêteté, ne sembloient l’avoir choisi pour essayer sur lui jusqu’à quel point ils peuvent insulter aux Lettres.

357. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IX. Suite de la Rosiere. » pp. 213-230

Le dernier renferme un trait de satyre contre le siecle & semble dire la vertu, n’est plus qu’un nom dans les villes.

358. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390

Ce qui se pratiquait aux funérailles des Grands & même des Empereurs, où un Personnage couvert d’habits semblables à ceux du mort, ayant sur le visage un masque qui lui ressemblait parfaitement, précédait le corps, & représentait sans ménagement les actions de sa vie les plus connues, de quelque nature qu’elles fussent, semble donner une idée de ce que l’on pouvait exprimer dans ces Pièces, qui, devraient être fort libres, ou même des Satyres sanglantes & personnelles].

359. (1541) Affaire du Parlement de Paris « Procès-verbal de l’action intentée devant le Parlement de Paris par le procureur général du Roi aux “maîtres entrepreneurs” du Mystère des Actes des Apôtres et du Mystère du Vieil Testament (8-12 décembre 1541) » pp. 80-82

[NDE] Floris omet le mot « ordinaire », transcrit par Runnalls, dont la lecture semble juste. « Ordinaire » peut qualifier un procès civil : le sens pourrait donc être que la décision est prise dans le cadre d’un procès civil.

360. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

Il me semble que cette question est vidée il y a longtemps, et qu’il n’y a personne dans le Christianisme qui ait besoin d’autre Casuiste que celui qu’il porte en soi-même, pour juger que ce divertissement est périlleux et contraire à la piété : Qu’il interroge sa propre conscience, quelque artifice dont il se   serve pour la tromper, en lui représentant cette action avec toute l’innocence qu’il pourra, si la syndérèse n’est tout à fait étouffée, elle lui donnera toujours de la crainte de le prendre, et de l’inquiétude de l’avoir pris.

361. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211

Je me bornerai ici, à distinguer l’espèce d’excommunication, que des prêtres semblent vouloir appliquer aux comédiens morts subitement sans les secours spirituels de l’église : mais je fais observer que le prêtre déclare implicitement, par cette excommunication, que celui qu’il anathématise est damné à jamais, à cause de sa profession de comédien.

362. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50

On les voit si tendres et si passionnées qu’on désire être l’objet de cette sensibilité, et réaliser des fictions si séduisantesz. » Les talents de leur profession relèvent tellement les grâces de leur sexe, qu’elles semblent être des divinités qui intéressent d’autant plus qu’on a plus de discernement pour juger le mérite de leur jeu.

363. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74

La prétendue brèche qu’y fait la loi de la continence, que le Clergé s’impose, est un de ces lieux communs qu’opposent tous les jours ces livres innombrables de politiques, qui semblent être les arbitres du sort des états, et les législateurs des nations.

364. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre V. De la Dépense des Spectacles. » pp. 75-88

Pierre (Annales politiques, année 1663.) parlant d’une grande famine pendant laquelle Louis XIV fit un magnifique carrousel : « On trouva à redire à cette grande dépense ; effectivement, quoique les particuliers qui y faisaient de la dépense n’eussent peut-être rien donné aux pauvres qui mouraient de faim, il semble qu’il sied mal de donner des fêtes et de faire faire des dépenses superflues dans un temps de misère publique, que l’on voit dans les rues et les grands chemins des malheureux mourir de faiblesse. » Sur l’année 1664, il dit : « La peinture, la musique, la comédie, prouvent les richesses présentes d’une nation, mais non pas son bonheur.

365. (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21

Les auteurs semblent s’être mis au défi, et lutter entre eux à qui mettra sous les yeux du public le plus d’horreurs et d’obscénités ; ils y épuisent leur imagination, ils y consacrent leurs veilles.

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