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434. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466

On pourrait, chaque année, élever dans la cour du Collège un Théâtre, où les Elèves donneraient des Représentations publiques de Comédies & de Tragédies : ces Représentations dureraient jusqu’à ce que tous les jeunes Acteurs & les jeunes Actrices eussent passé en revue. […] Quant aux Comédiens-ambulans, destinés pour nos Villes de la seconde grandeur, ils s’arrangeront pour qu’ils passent l’été dans l’une, & l’hiver dans l’autre : ils seront par-tout astreints à une grande régularité, & soumis à un Supérieur & à une Maîtresse, qui répondront aux Magistrats des Villes & à la Direction de la Capitale, de la conduite des Sujets de la Troupe. […] Laruette : Peu de jeu, point de gestes, & possèdant l’art nouveau de savoir s’en passer.

435. (1666) Réponse à l'auteur de la lettre « letter » pp. 1-12

« Saint Grégoire de Nazianze, dites-vous, n’a pas fait de difficulté de mettre la Passion de Notre-Seigneur en Tragédie r »,  mais quoiqu’il en soit, si vous prétendez vous servir de cet exemple, il faut vous résoudre à passer pour un Poète de la Passion, et à renoncer à toute l’Antiquité Païenne. […] Pour qui pensez-vous passer, et quel jugement croyez-vous qu’on fasse de votre conduite, quand vous offensez tous les Juges en comparant le Palais avec le Théâtre, la Jurisprudence avec la Comédie, l’Histoire avec la Fable, et un très célèbre Avocat avec un très mauvais Poète ? […] De l’amour il tombe dans la haine, de la colère il passe à la vengeance, et toujours il veut faire sentir aux autres les mouvements qu’il souffre lui-même, il est fâché quand il ne réussit pas dans ce malheureux dessein, et il s’attriste du mal qu’il n’a pas fait.

436. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

Passons aux accidens qui en sont le vice & le crime. […] Comment ont-ils passé en coutume ? […] Nous passons à la conclusion de notre Auteur. […] & Racine ont eu raison de gémir d’avoir passé leur vie dans une occupation condamnée ». […] Et ces bornes si sages, nous les avons passées.

437. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXX. Profanation du dimanche : étrange explication du précepte de la sanctification des fêtes. » pp. 109-116

Il ne faut pas croire que tout ce qu’on tolère à cause de la dureté des cœurs, devienne permis ; ou que tout ce que la police humaine est obligée d’épargner, passe de même au jugement de Dieu.

438. (1865) Mémoires de l’abbé Le Gendre pp. 189-194

En ce temps-là parut une lettre en faveur de la comédie, lettre assez bien écrite et si ample, qu’elle pouvait passer pour un traité.

439. (1807) Préface pour une édition des deux lettres à l'auteur des Imaginaires « [Chapitre 2] » pp. 78-82

Il ne fallait pas qu’il les redonnât au public, s’il avait envie de les faire passer pour bonnes ; il eût parlé de loin, et on l’aurait pu croire sur sa parole.

440. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IX. Suite de la Rosiere. » pp. 213-230

Après avoir servi l’Etat, goûté le repos dans sa terre, s’efforce de faire passer dans ses vassaux l’amour dont il est rempli pour la vertu. […] La fête finit par un soupé que les garçons donnerent à la famille, le tout s’y passa dans la plus grande decence, les garçons avoient pris un engagement entr’eux de ne se rien permettre dans cette fête qui pût blesser la modestie, & de se distinguer toute leur vie par la plus exacte régularité des mœurs.

441. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE V. Du Mensonge. » pp. 100-113

Les Lacédémoniens, plus sages, ne voulurent jamais souffrir le théatre dans leur ville, non plus que la République de Genève, & dûrent à cette utile police la conservation de la franchise, de la fermeté, de la pureté des mœurs qui les faisoient admirer, tandis que les Athéniens, comme Solon l’avoit prévû, devinrent si menteurs, que leur duplicité passa en proverbe. […] Qui seroit assez dupe pour compter sur les promesses, la discrétion, le secret, la droiture d’un homme qui passe sa vie, je ne dis pas dans un commerce familier avec les Comédiens (y auroit-il du doute ?)

442. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93

N’a t-il pas exprimé ce qui se passerait un jour dans notre ame, par ce Vers énergique ? […] Il semble que d’Aubignac ait prophétisé ce qui se passerait de nos jours lorsqu’il dit ; « La Comédie est demeurée parmi nous, non-seulement dans la bassesse, mais dans l’ignorance ; car elle s’est changée en cette farce, ou impertinente bouffonnerie, que nos Théâtres ont souffert ensuite du Poême Dramatique, sans art, sans partie, sans raison10. » Le nouveau Spectacle pourrait-il mieux être défini ?

443. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390

Dès que l’abondance & le luxe eurent adouci les mœurs de Rome, ou plutôt énervé les Romains, la Comédie changea son âpreté en douceur ; & comme les vices des Grecs avaient passé chez les Romains, Térence, pour les peindre, ne fit que copier Ménandre. […] Les Comédies Mixtes ; où une partie se passait en récit, une autre en action : on peut citer en exemple l’Eunuque de Térence. 3.

444. (1574) Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces « Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces. » pp. 423-426

Mais afin que je passe outre, et que je vienne à parler des impudentes farceries et railleries de Il entend ceux qui se jouent sur échafauds, comme farces soties et autres. […] Il verra comme Dieu crée le monde, comme il fait l’homme avec les autres animaux : comme il façonne sa machine, et la rend meilleure et plus belle : il connaîtra comme le monde se baigne en ses péchés, il verra les justes naufrages, les loyers des gens de bien, et les supplices des méchants : Exod. 14. 22il apprendra comme les mers ont été séchées pour passer le peuple de Dieu, Exod. 17. 6.

445. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74

Et on ne compte pas des milliers d’acteurs et d’amateurs qui passent une partie de leur vie à sentir, à goûter, à peindre, à inspirer les passions ! […] Non seulement on perd le temps qu’on passe au théâtre, mais on y apprend à perdre tout le reste ; on s’y dégoûte du travail, on s’y rend inhabile, on ne revient dans sa famille, son bureau, sa boutique, qu’avec répugnance ; on n’y trouve que des embarras et de l’ennui.

446. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre V. De la Dépense des Spectacles. » pp. 75-88

Les Comédiens avaient passé des siècles sans songer à la charité, ils ne s’en embarrassent pas encore dans les provinces, lorsqu’enfin, le 30 août 1701, la piété de Louis XIV y pensa pour ceux de Paris. […] On dit quelquefois le fou, le bouffon, le nain, le palefrenier du Roi, encore même la mode des fous est passée, et jamais on ne s’est avisé d’afficher ce titre révoltant.

447. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

&c, il feint d’être surpris du peu de considération, qu’on a pour eux, & attribue ce prétendu préjugé, à certaines constitutions des tems reculés, dont il n’a pas jugé à propos de fixer l’époque, il dissimule adroitement les postérieures, ne dit rien des écrits des Peres, & passe l’éponge sur tout ce qu’il voit être sans réponse. […] Pourquoi écrivant, en 1768, passe-t-il sous silence, l’arrêt du prémier Parlement de France du 22 Avril 1761 ?. […] Chrysostome, dans son Homélie de Saül & de David, un regard jetté avec trop de curiosité, sur une femme, qu’on rencontre par hazard, est quelquefois capable de blesser l’ame ; & vous ne craindrez pas de passer plusieurs heures à contempler fixement des femmes, qui se parent avec tout le soin possible, qui se sont toute leur vie, exercées à remuer les passions, & qui n’oublient rien, pour plaire aux spectateurs ! […] les désordres qui s’y passent, retombent sur vous, s’il n’y avoit point de spectateurs, il n’y auroit point des Comédiens & de spectacles. »Hom. de David & de Saül. […] Il est impossible qu’elle passe jamais les bornes de cette autorité divine.

448. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210

Passons maintenant à des reproches plus graves, et plus déshonorants dont il vous plaît de noircir les Comédiens : les voici. […] La Direction ne s’en rapporterait pas toujours aveuglément au Directeur particulier, puisqu’il aurait lui-même des Surveillants respectables ; et, comme par le Plan que j’établis, les Troupes passeraient annuellement d’une ville à l’autre ce serait sur le témoignage unanime de différents Directeurs que la Direction Royale prendrait son parti sur le compte d’un sujet. […] A l’égard des Duels, il ne s’agissait pas seulement d’empêcher de se battre, il s’agissait d’empêcher en même temps qu’un brave, en se soumettant à la loi, ne passât pas pour un lâche : or c’est ce qu’on ne pouvait empêcher ; se taire tout à fait, c’était se compromettre ; permettre le Duel, dans certains cas, et sous l’autorité de votre Cour d’honneur, c’est exposer à la mort celui des deux Champions qui a raison, et qui par conséquent devrait toujours être vengé. […] Je me nomme, et les lieux où j’ai paru ; faites-moi souffrir la honte d’un démenti, si j’ai tort ; informez-vous, et je passe condamnation si vous n’êtes pas forcé d’avouer que je suis infiniment plus honnête homme que vous. […] Je ne vois point dans les efforts que font des gens sages et modérés pour éclairer le Trône et le Ministère sur les abus que des fanatiques ou des hypocrites font de la Religion, sur les exactions de certains Préposés subalternes du Gouvernement, la frénésie de ces esprits réformateurs qui voudraient être les Auteurs du trouble pour que leur nom passe à la postérité, dût-on les comparer aux Erostrates.

449. (1733) Theatrum sit ne, vel esse possit schola informandis moribus idonea « Theatrum sit ne, vel esse possit schola, informandis moribus idonea. Oratio,  » pp. -211

Contrainte à une exactitude scrupuleuse, elle craindroit qu’une omission ne passât pour une négligence. […] Qu’elle se passe encore à ses yeux. […] Ils sentirent que la Tragédie & la Comédie ayant passé avec dignité des campagnes dans les villes, & des chariots au Théatre, il falloit, sans s’arrêter à leur extraction & à leur enfance, considérer plûtôt ce qu’elles pouvoient devenir, que ce qu’elles avoient été. […] Ils s’y conformerent toujours dans leurs Ecrits, si vous en exceptez les Comiques, qui firent bientôt voir combien il est aisé à la malignité humaine de passer les bornes. […] La tendresse fait l’unique bonheur de la vie. » Ces maximes exprimées en petits Vers délicats, relevées par un concert d’instrumens, chantées par des Sirenes au milieu d’une danse naïve passent comme par échos, dans la bouche des Bergers & des Nimphes.

450. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE PREMIER. De la Passion de presque tous les Peuples pour la Poësie Dramatique. » pp. 8-16

La même reflexion a dû faire sentir à tous leurs Poëtes, que puisqu’ils vouloient imiter une Action, il falloit que l’imitation rendît l’Action telle qu’on l’eût vue se passer, si on y eut été présent : de-là les trois Unités, tellement nécessaires, que si l’une manque, toute vraisemblance disparoît.

451. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  RECAPITULATION. » pp. 382-390

Dans cette Tragédie informe, on trouve déja une Action grande, une, & qui se passe dans le même lieu.

452. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « X. » pp. 47-54

Abelly, 19 à la doctrine de Navarre dans le chap. 3. de son Manuel, qui passe sur ce sujet dans des excès horribles, quoi qu’il soit ordinairement assez raisonnable sur d’autres matières.

453. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXIX. Nouvel abus de la doctrine de Saint Thomas. » pp. 102-108

, et la doctrine en passait pour indubitable, parce qu’elle était conforme à tous les canons.

454. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXII. Passages de Saint Ambroise et de Saint Jérôme sur les discours qui font rire. » pp. 124-131

, où ce père traite à peu près les mêmes matières que Cicéron a traitées dans le livre de même titre, où ayant trouvé les préceptes que donne cet orateur, et les autres philosophes du siècle : saeculares viri : sur ce qu’on appelle joca, railleries et plaisanteries, mots qui font rire : commence par observer qu’il « n’a rien à dire sur cette partie des préceptes et de la doctrine des gens du siècle : de jocandi disciplina : c’est un lieu, dit-il, à passer pour nous : nobis praetereunda »: et qui ne regarde pas les chrétiens, parce qu’encore, continue-t-il, « qu’il y ait quelquefois des plaisanteries honnêtes et agréables : licet interdum joca honesta ac suavia sint : ils sont contraires à la règle de l’église : ab ecclesiastica abhorrent régula : à cause, dit-il, que nous ne pouvons pratiquer ce que nous ne trouvons point dans les écritures : Quae in scripturis sanctis non reperimus, ea quemadmodum usurpare possumus ? 

455. (1705) Traité de la police « Chapitre II. De l’origine des Histrions, des Troubadours, des Jongleurs, et des autres petits spectacles qui ont précédé en France l’établissement des grandes pièces de Théâtre, et des Règlements qui les ont disciplinés. » p. 436

n’est pas que l’usage de ces spectacles se perdit ; mais les principaux d’entre les Acteurs s’étant adonnés à faire plusieurs tours surprenants et périlleux, avec des épées et d’autres armes, on commença de les nommer Batalores, et en Français Bateleurs : ce nom a depuis passé à tous les autres Histrions ou Jongleurs, et ils n’en ont point d’autres aujourd’hui.

456. (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SEPTIEME DISCOURS. De la Magnificence des Princes dans les Habits, dans les Festins et dans les Spectacles publics. » pp. 202-209

Il faut que le Prince songe que ce désordre passe aisément de son Palais dans les Maisons des particuliers ; que la Débauche qui donne de la licence aux Conviés, leur fait perdre le respect qui est dû au Souverain, que dans la chaleur du vin toutes les passions se réveillent, que ç’a été dans ces rencontres qu’Alexandre a commis des meurtres et donné sujet à ses amis de conspirer contre sa personne.

457. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE PREMIER. Peinture & Sculpture. » pp. 4-40

Elle les y formoit si bien, qu’à l’âge de 80 ans passés, elle avoit un commerce complet avec un jeune Ecclésiastique, récemment sorti des Jesuites, qui alla prendre d’elle des leçons apparemment différentes de celles qu’il avoit données à ses écoliers. […] Toutes ces scénes que des grands nous peuvent faire appeller des tragédies, & que la nature des faits rend des farces de la foire, la Duchesse en a instruit le public, dans ses mémoires, écrits par elle-même, on les trouve fort détaillés dans les œuvres de l’Epicurier Saint- Évremont son panégyriste & son amant, qui passa sa vie auprès d’elle, en Angleterre, occupé à faire en son honneur de la prose, des vers, des piéces de théatre, que la dévotion de son mari ne l’empêchoit pas de représenter. […] Tels sont les plaisirs du monde, tel le monde lui-même une figure qui passe, præterit figura hujus mundi. […] Les catholiques, dira-t-on, adressent bien leurs prieres aux images des Saints ; on se trompe, ce n’est point aux images, c’est aux Saints qu’on adresse les prieres, parce que les catholiques sont persuadés que les Saints dans le Ciel, sont instruits de ce qui se passe sur la terre, s’intéressent pour nous, & emploient leur crédit auprès de Dieu, pour obtenir le succès de nos vœux.

458. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE X. Des six parties de la Tragédie, suivant Aristote. Examen de ces six parties dans Athalie. » pp. 260-315

Une Action grave d’où dépend une revolution dans un Etat, doit être Publique : il est vraisemblable qu’elle se passe devant des témoins qui s’y intéressent : de-là suivent nécessairement les deux autres Unités. […] Elle ne demande pas plus de tems que la durée de la Représentation, & elle se passe dans le même lieu, puisque le Chœur qui remplit les quatre intervalles, ne laisse jamais de vuide. […] Il est aisé de comprendre la beauté qu’ils ajoutent à un Sujet quand ils y sont naturellement amenés, comme dans l’Œdippe dont l’Action se passe près d’un Autel, dans le tems d’une affliction publique, qui engage le Peuple à implorer, par des Cantiques, la clémence du Ciel. Les Chœurs d’Athalie sont amenés encore plus naturellement, ou plutôt le Poëte ne les amene point, il les trouve au lieu de la Scene, dans un Temple toujours rempli de Musiciens & de Musiciennes ; l’Action se passe le jour d’une grande Fête destinée à des Cantiques, & le premier Cantique de cette Piéce a rapport à cette Fête.

459. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IX. » pp. 158-170

Les Curés de Saint-Sulpice ont reçu ces libéralités pour en soulager les Pauvres de la Paroisse ; ils ont très-bien fait de toucher un argent mal acquis pour le faire passer entre les mains des maîtres légitimes.

460. (1846) Histoire pittoresque des passions « RELIGION » pp. 158-163

Machiavel, entrant dans l’opinion du Dante, a fait le panégyrique de Pierre Soderini en une épigramme digne de passer à la postérité.

461. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Livre second. » pp. 2-7

On ne peut se passer de religion.

462. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174

Corneille, qui avait toujours fait bonne contenance, demeura maître du théâtre, y établit ses lauriers et sa doctrine, qui, comme un héritage précieux de leur père, a passé de main en main à ses descendants, et tous se font gloire d’être Cornéliens, quoique souvent ils dérogent. […] C’est une conjuration contre la vie d’Auguste, tramée par sa fille adoptive et ses deux favoris les plus comblés de ses bienfaits, qui, au moment d’être exécutée, n’est découverte que par la lâche jalousie de l’un d’eux, lequel veut enlever à l’autre sa maîtresse ; et toutes ces horreurs, loin d’être punies, sont récompensées par Auguste, qui voyant l’inutilité de ses rigueurs passées contre les conjurés, espère de ramener les cœurs par le pardon et de nouveaux bienfaits. […] N’écoutez plus la voix d’un Tyran qui vous aime Et veut vous faire part de son pouvoir suprême. » Les leçons qu’on donne aux Monarques ne valent pas mieux : « Tous les crimes d’Etat qu’on fait pour la Couronne, Le ciel nous en absout alors qu’il nous la donne, Et dans le sacré rang où la faveur l’a mis, Le passé devient juste, et l’avenir permis. […] Les grandeurs du Sénat ont passé comme un songe. […] le Peuple Romain sous un joug odieux N’aura vu jusqu’ici qu’un Tyran dans son maître, Et son libérateur passera pour un traître !

463. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Du Fard. » pp. 143-168

Les bergeres ne se fardent pas, le fard est plus recherché que l’or & les diamans, qui ne sont que riches, & ne donnent point la beauté ; les fleurs qu’une bergere cueille dans un champ voisin, se mettent tout naturellement dans les cheveux, & sur son sein, sans les faire passer par l’alambic ; une bergere n’est pas chimiste, cette image combat son art. […] Ces fleurs, si elle vouloit réfléchir, lui donnent de grandes leçons ; leur fragilité, leur peu de durée, image naturelle de la beauté des femmes, lui en fera sentir la vanité : elle doit se dire avec Racine, dans Esther, c’est un oracle pour elles : Je tomberai comme une fleur qui n’a vu qu’une aurore  ; leurs couleurs naturelles, qu’elles n’ont jamais pensé à farder, & qui n’en sont que plus belles, quoiqu’infiniment variées, leur disent que le blanc & le rouge ne parent pas, mais plutôt défigurent ; que cette beauté étant purement superficielle, n’est rien de réel ; objet le plus mince, qui ne passe pas l’épiderme, que la moindre chose efface : biens étrangers, dont jouissent ceux qui les voient, non ceux qui les possedent. […] Une femme qui passe de la toilette à l’autel.

464. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Triomphe. » pp. 112-160

, pour la passer sous silence. […] Ce serment se faisoit hors de Rome, parce que le nouvel Empereur perdoit son authorité, si-tost qu’il avoit passé la porte, & du moment qu’il estoit entré, il n’estoit plus qu’un simple particulier sous la puissance des Consuls & des autres Officiers de la Ville. […] Pompée attela à son char deux Elephans, quand il Triompha de l’Afrique, & la grosseur de ces animaux pensa mettre en desordre la ceremonie, car ils ne purent pas entrer ensemble, ny passer sous les Portes, ou sous les Arcs TriumphauxIc. 16.

465. (1789) Lettre à un père de famille. Sur les petits spectacles de Paris pp. 3-46

L’histoire d’un œil de verre déposé dans un gobelet et avalé, par mégarde, avec une médecine, est le trait saillant du Café des halles Selon le narrateur, un apothicaire en posture pour donner un lavement au malade, est fort surpris, et même effrayé, ne sachant pas ce qui s’est passé, d’appercevoir un œil brillant dans un endroit où il ne s’attendoit guère à trouver rien de pareil. […] Arlequin & sa maîtresse disparoissent derriere les rideaux d’un lit, lesquels sont fermés, et Pierrot qui les entr’ouvre un instant après, indique par signe aux assistans ce qui se passe. […] Les bêtises de Brioché étoient préférables à vos passe temps honteux.

466. (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113

S’il en faut croire les anciens monumens, ce sont les Lettres qui ont rassemblé les hommes dispersés, qui les ont fait passer de l’état de brutes, à une vie sage & réglée. […] Il faut, à son exemple, & lorsqu’il en est temps encore, oser dire la vérité aux risques d’affliger ceux qui l’entendent, & de passer pour un caractere dur & féroce, ou même pour un esprit contrariant & bizarre qui cherche à se faire un nom par la singularité de ses opinions.

467. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE VII. Histoire de la Poësie Dramatique moderne. » pp. 176-202

On doit croire l’Ouvrage de Scuderi parfait, parce que, dit Sarasin, cet Oracle a été prononcé par Armand, le Dieu tutelaire des Lettres, la honte des Siécles passez, la merveille de ceux qui sont à venir, le divin Cardinal de Richelieu. […] On portoit sans pompe le corps de Dryden à Westminster, lorsqu’un Milord passa & demanda le nom du Mort.

468. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VIII. De la Folie. » pp. 163-179

L'évidence d'une expérience journalière a fait passer tous les termes de l'art dramatique dans le langage ordinaire, pour exprimer de la manière la plus énergique la facilité, le ridicule, la folie, l'indécence, la dérision, le mépris, que les termes les plus forts peindraient moins vivement. […] C'est une folie que des hommes et des femmes montent tous les jours sur des planches pour se donner en spectacle, c'est une folie que des êtres raisonnables passent leur vie à apprendre par cœur, à représenter des fables.

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