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388. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE II. L’Impiété du Théâtre Anglais. » pp. 93-168

.… que si une fois ou plusieurs après la présente séance du Parlement, quelqu’un ou quelques-uns sur le Théâtre à la Comédie, etc. par plaisanterie ou par irréligion, parlent ou se servent du saint Nom de Dieu, ou de Jésus-Christ ou du Saint Esprit, ou de la Trinité, Noms qui ne doivent être prononcés qu’avec respect et avec révérence ; ils payeront pour chaque faute commise en ce point dix livres sterlingz d’amende : la moitié de ladite somme à Sa Majesté Royale, à ses héritiers ou successeurs ; l’autre part pour celui ou ceux qui poursuivront pour le même sujet, à quelque Chambre de Justice que ce soit à Westminster : sur quoi nul prétexte de non comparaître, nul crédit, nul offre de serment pour affirmer le contraire, ne sera reçu. […] Il est étrange qu’on mendie de la protection pour un mauvais Livre, dans le langage des saintes Lettres. […] L’Amour Désintéressé nous marque encore plus quels fruits le même Auteur retire de la lecture des saints Livres.

389. (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877

 »36 L’Orateur Romain n’a pas manqué de donner cet avis à son fils, lorsqu’il lui donne des bons préceptes pour la vertu, au livre premier de ses Offices, « Il est loisible de jouer, et de rire, mais modérément, comme avec médiocrité on se sert du sommeil, et des autres intermissions ou relâches, lorsqu’on a satisfait aux affaires importants et sérieux. […] L’Orateur Romain, au premier livre de ses Offices, distingue deux genres de discours joyeux et récréatifs, l’un qu’il appelle, « illibéral, sans civilité, sans respect, accompagné de pétulance, et de vice ; l’autre courtois, ingénieux, facétieux » :56 celui-ci est louable, celui-là blâmable ; car telle récréation est une dissolution ; et est une chose infâme, que le valet ne puisse se donner du passe-temps, sans offenser son maître, qui est Dieu, et sans lui causer de l’ennui, tandis que lui ne fait que rire. […]  » Le livre utilise un double système de marginalia, disposés aux deux côtés du texte principal.

390. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE IV. Spectacles singuliers. » pp. 106-127

Principes pour l’Ordonnance des théâtres ; il en est comme des livres sur le commerce, l’éducation, l’agriculture, &c. […] Deux autres charriots chargés de lampes, de cassolettes avec de l’encens : une table, un livre, plusieurs personnes qui prient, qui chantent, & entourés de soldats.

391. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Charles IV & Charles V. » pp. 38-59

Ce livre est écrit noblement, c’est un homme de qualité qui par le sans grossiéreté, sans puérilité, avec une simplicité qui n’est pas du style de S. […] Il demanda des livres dans la prison, on lui en donna de dévotion, il les refusa, & n’en voulut que de comédie & d’histoire.

392. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233

Je ne pus faire alors ce que M. de Voltaire désirait, parce que mon Livre était sous presse ; mais je ne veux pas l’omettre dans cette occasion, pour rendre toute la justice qui est due à son goût, à sa modestie, et à sa politesse. […] Je conviens que dans le dernier cas l’humanité l’emporte, et que l’on souhaiterait de voir finir les supplices de ces malheureux ; mais dans l’autre, la compassion n’est pas si forte, l’esprit et le cœur n’ont pas les mêmes ressorts : il est fort ordinaire de plaindre les hommes qui subissent la peine de mort ordonnée par la Justice ; mais j’ai toujours vu que l’on souhaitait aux grands scélérats des malheurs encore plus grands que ceux qu’on leur fait souffrir dans un Livre ou dans une action tragique.

393. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « Préambule » pp. -

Fort de la pureté de mes intentions et de la certitude que mon opinion nouvelle, en cas d’erreur, et du reproche imminent d’avoir négligé ce précepte : Sumite materiam vestris qui scribitis æquam viribus , ne peut causer aucun mal, et pourrait encore, au contraire, donner quelques indications neuves et faire naître des idées utiles à d’autres écrivains plus exercés, qui considéreraient ce sujet sous de nouveaux points de vue ; j’aurai le courage d’écrire, de soumettre à la discussion la plus solennelle, et au jugement des hommes les mieux éclairés ce que je crois avoir remarqué de plus, en continuant de chercher de bonne foi, et sans d’autre passion que celle du bonheur commun, comment il s’est fait que, malgré toutes nos lumières et nos belles institutions, malgré nos immenses bibliothèques renfermant tant de plans et de systèmes, ou de bons livres destinés à nous améliorer, comme ceux qui paraissent encore tous les jours sous toutes les formes ; et malgré les exemples, les efforts successifs et continuels des orateurs les plus éloquents et les plus vertueux, et des sages les plus instruits, les plus persuasifs, secondés par les plus vigoureuses satires et censures ou critiques vivantes de nos personnes, de nos défauts et de nos vices, nous soyons toujours tombés en effet de plus en plus dans le relâchement, et soyons arrivés sitôt au degré de cette effrayante dissolution de mœurs dont un parti accuse aujourd’hui avec si peu de discernement ces moyens mêmes de réformation.

394. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21

Aucun Auteur ne s’est encore avisé d’en accuser un autre de plagiat, parce qu’il se sert, ainsi que lui, des vingt-quatres lettres de l’alphabet ; or de même qu’il est permis à tout le monde de faire des Livres par le moyen de ces vingt-quatres lettres de l’alphabet, en leur faisant prendre un arrangement inconnu ; il doit être permis aussi d’inventer un Spectacle nouveau, où l’on pourra parler & chanter, pourvu toutefois que la parole & la musique soient employées différemment qu’ailleurs.

395. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. » pp. 131-144

Que de Livres ennuieux, intitulés Faceties !

396. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « L. H. Dancourt, Arlequin de Berlin, à Mr. J. J. Rousseau, citoyen de Genève. » pp. 1-12

Brunet, 1713 [24-31], Tome premier, Livre II, Chapitre X « De la majesté », VIII, p. 194.

397. (1825) Encore des comédiens et du clergé « NOTICE SUR LE MINISTERE FRANÇAIS EN 1825. » pp. 87-100

Ce poste est d’autant plus glissant qu’un gouvernement qui ne devrait jamais être d’aucun parti, se livre au contraire exclusivement à la merci d’un seul, et se soumet honteusement au joug et à l’influence de ce parti.

398. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVI. Il y a des divertissements plus utiles et plus décents que les spectacles. » pp. 138-149

Si nous aimons la saine doctrine, le spectacle qu’elle nous offre est bien au-dessus des lettres humaines : combien de sentences profondes, de cantiques sublimes dans les livres saints !

399. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

Saint Augustin au commencement du V. siécle, ne s’en est pas expliqué avec moins de zèle & de force, au livre I. de la Cité de Ludi scenici, spectacula turpitudinum & licentia vanitatum, … astutia nefandorum spirituum prævidens illam pestilentiam (idololatriæ) jam fine debito cessaturam, … aliam longe graviorem, … non corporibus, sed moribus curavit immittere. […] Cette loi des Empereurs se trouve au livre 15 du code de Théodose, au titre 7.

400. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114

Sa mere lui procuroit tous ces livres ; il y passoit les jours & les nuits. […] Il fut Surintendant de l’Académie de Musique & de la musique du Roi, avec quatre mille livres de pension, outre le casuel.

401. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre V [IV]. De la Chaussure du Théâtre. » pp. 115-141

De là sont venues les robes Consulaires de diverses couleurs, les habits de cérémonie de divers Corps qui composent la Cour du Roi, la diversité des galons & des livrées des Domestiques ; de là les Bedeaux des Chapitres, Communautés & Confreries ont des écussons à leur robe ; de là ce déluge d’armoiries Episcopales, jusques dans les Eglises, sur les vases sacrés, sur les ornemens, & sur-tout sur le trône des Evêques, & sur les livres d’Eglise, Broviaires, Missels, Rituels, qui sont tous chamarrés d’armoiries Episcopales. […] Dieu lui-même veut bien en paroître touché, & en parlant de la vertueuse épouse dans le livre des Cantiques, il y dit avec une sorte d’admiration, que vos démarches sont belles avec votre chaussure, fille du Prince !

402. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Théatre de Pologne. » pp. 80-105

On prétend que cette fête a coûté plus de cent mille livres au Milord : il y avoit des habits qui coûtoient plus de deux mille livres.

403. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De l’Indécence. » pp. 21-58

Peut-être que si les Auteurs de nos jours fesaient encore la réfléxion que je vais mettre ici, nous ne verrions pas tant de Livres où le vice caressé est dépeint avec les couleurs les plus riantes. […] On a toujours pensé qu’un Ouvrage licencieux, écrit avec art, avec ménagement, était plus dangereux, trouvait plutôt le chemin du cœur, qu’un Livre qui ne nous laisse rien à deviner, & qui méconnaît le mérite des èxpressions fines & délicates.

404. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466

On leur destinera par année des gages qui se monteront à trois cents livres : mais ils n’en disposeront pas : l’Administration retiendra ces sommes les fera profiter par le commerce, & s’en servira pour en former les établissemens des Affranchis qui auront obtenu la permission de quitter le Théâtre ; ou, s’ils meurent Acteurs, de leurs enfans. […] Quelques animaux étrangers, tels que le Chameau, un animal nommé Subsilvania, pesant 3 108 livres, & un Monstre marin.

405. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE III. Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moins condamnables que celles du temps passé. » pp. 55-81

Requit que les Entrepreneurs fussent tenus de leur gain procédant desdits jeux, donner mille livres aux pauvres ; sauf après avoir vu l’état de leurs frais et de leur gain, être ordonné plus grande somme. […] Il lui fait consulter ses livres ordinaires, où elle apprend que, « Dans l’empire amoureux, Atys p. 29.

406. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Christine de Suede. » pp. 111-153

Scuderi ayant composé son poëme d’Alaric, un des ancêtres prétendus des Rois de Suède, Christine lui fit offrir une chaîne d’or de dix mille livres pour se le faire dédier, ce qui fut accepté ; elle y étoit louée outre mesure, & avec elle le Comte de la Gardie son Chancelier, son Général d’armée, son favori, à qui Scuderi avoit quelque obligation ; un caprice ayant fait disgracier la Gardie, la Reine voulut par vengeance que son éloge fut supprimé. […]  juin 1684) dit que Christine encore Reine de Suède, mit tout en œuvre pour avoir le naturalisme de Jean Bodin, qui n’étoit alors qu’un manuscrit très-rare, & qu’on tenoit fort caché ; on fit par son ordre bien des recherches, enfin on le trouva, elle en fit faire des copies, & en enrichit la bibliothèque royale de Stocholm ; il est intitulé : de abditis rerum sublimium arcanis, à l’exemple du fameux Médecin Fernel qui avoit donné plusieurs années auparavant son Traité de abditis rerum causis, dont Bodin a profité, mais très-mal ; en donnant dans les deux excès opposés d’une superstition puérile & d’une impiété audacieuse ; c’est à tous égards un fort mauvais livre où l’Auteur dans des dialogues mal écrits entre sept interlocuteurs, combat toutes les Religions, surtout la Chrétienne pour établir le Judaïsme, ou plutôt la Religion naturelle, ce qui l’a fait appeler le naturalisme de Bodin, à peu près comme de nos jours le système de la nature. […] Huet qui a daigné combattre dans sa démonstration évangélique, ce qu’il auroit dû mépriser les incrédules modernes en ont pris plusieurs choses comme le Président de Montesquieu a mis à contribution avec beaucoup d’élégance dans son Esprit des Loix, l’érudition immense que Bodin a entassé sans goût & sans ordre dans sa république, sans faire mention de la mine d’où il avoit tiré ses matériaux ; ces livres de la république avoient fait autant de bruit dans leur temps, qu’en a fait dans le notre l’Esprit des Loix qui les a effacés.

407. (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54

Quoique l’Auteur de l’Ecole de la Raison soit assurément pénétré autant que personne des vérités de la Religion Chrétienne, il est trop trop honnête homme pour démentir Mr. de Crébillon et pour vouloir faire croire qu’il avait puisé les pensées de son Ouvrage dans les Livres Sacrés, ou dans les sermons des Prédicateurs qu’il avait entendus. […] Je ne pus m’empêcher d’associer nos meilleurs Poètes à ce livre ennuieux : et j’avoue sincèrement qu’il faisait la moindre partie de mes lectures. […] On a trouvé d’abord extremement hardi que j’aie dédié mon Livre au Roi sans en avoir obtenu l’agrément, on a trouvé bien plus hardi encore que j’aie osé commencer mon Epître dédicatoire par cette phrase.

408. (1725) Mr. de Moliere [article des Jugemens des savans] « Mr. de Moliere, » pp. 339-352

Rosteau, Sentim. sur quelques livres d’Auteurs qu’il a lûs pag. 69.

409. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150

Que seroit-ce, si cette multitude de Livres, qui traitent des principes du Drame, tomboit entre les mains du public ?

410. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « Avertissement de l’Éditeur, En forme de Table des Matières. » pp. 7-16

462   Une aussi grande abondance de matières aurait excédé les bornes d’un Volume : mais l’Auteur a mieux aimé taire quelque chose, que de rendre la lecture de son Ouvrage trop laborieuse : quel que soit le sérieux & l’importance des objets qu’elle y traite, son but a toujours été d’en faire un Livre d’amusement.

411. (1707) Lettres sur la comédie « Réponse à la Lettre de Monsieur Despreaux. » pp. 276-292

Or, Monsieur, puisqu’il est presque impossible de traiter cette matière sans appeler le christianisme au secours, Dieu qui connaît si bien la faiblesse des hommes, ne leur a pas dit pour rien, soyez sur vos gardes, veillez et priez, pour ne point entrer en tentation, imaginez-vous que l’ennemi est toujours aux portes ; ce qui est, ce me semble, une manière d’avis au Lecteur ou au Spectateur, comme vous voudrez, des Tragédies, dans lesquelles on se livre de gaieté de cœur à la représentation des passions.

412. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Du mandemant de Monseigneur l’Archeveque de Rouen. » pp. 379-401

C’est de cet infernal principe qu’est née la doctrine impie du régicide que tant de prêtres et tant de moines prêchèrent avec audace et persévérance de vive voix et dans leurs livres imprimés, et que plus d’une fois ils mirent eux-mêmes en pratique.

413. (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864

En les développant, il se livre à un zèle dont les expressions sont plus simples qu’élégantes, les images plus vraies que délicates : c’est un Ecrivain qui songe plus à réformer des abus, qu’à se faire une réputation.

414. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « EXTRAIT Du Journal de Trevoux ; Mois d’Avril 1753. Art. XXXIX. » pp. 59-70

En les développant, il se livre à un zéle dont les expressions sont plus simples qu’élégantes, les images plus vraies que délicates : c’est un Ecrivain qui songe plus à réformer des abus qu’à se faire une réputation.

415. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre IV. Histoire de l’Opéra-Bouffon, autrefois Opéra-Comique & ses progrès. » pp. 50-66

Pour peu que l’on eut d’imagination, ou qu’on voulut broder son histoire, on ferait un livre rempli d’avantures surprénantes.

416. (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32

Comme s’il eût été au Barreau et plaidant sans préparation, il est tombé dans des écarts que l’on pourrait pardonner au feu d’une Eloquence rapide, mais qui dans bien informés des raisons pour lesquelles il a reçu une mortification qu’il avait méritée, croiront que c’est précisément pour avoir pris la défense du Théâtre, que le Livre et l’Auteur ont été en même temps condamnés.

417. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre premier. Origine des Spectacles. » pp. 1-14

Le parlement les rebuta, comme personnes que les bonnes mœurs, les canons, les Pères de l’Église et nos rois de France avaient toujours réputées infâmes, et leur défendit de jouer ni de plus obtenir de semblables lettres, sous peine de 10.000 livres d’amende applicable aux pauvres ; et néanmoins, dès que la cour fut de retour de Poitiers, le roi voulut qu’ils rouvrissent leur théâtre.

418. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. » pp. 15-28

Cicéron, dans le livre de l’Orateur, appelle histrions les plus grands acteurs que Rome ait jamais eus, Esope et Roscius.

419. (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156

Il est bien rare que les meilleurs Livres de morale rendent vertueux ceux qui n’y sont pas disposés d’avance ; est-ce une raison pour proscrire ces Livres ? […] Je me bornerai donc à convenir que la société et les lois ont rendu la pudeur nécessaire aux femmes ; et si je fais jamais un Livre sur le pouvoir de l’éducation, cette pudeur en sera le premier chapitre.

420. (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43

Qui peut disconvenir que le théâtre de Molière ne soit une école de vices et de mauvaises mœurs plus dangereuses que les livres mêmes où l’on fait profession de les enseigner ! […] Il y aurait ici un livre à faire pour montrer en détail combien le théâtre moderne est propre à détruire dans les cœurs des fidèles chrétiens la foi catholique.

421. (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217

Ensuite, quand vous entendrez les saintes Loix de l’Evangile, la pureté, l’austérité de sa morale combattues par tout ce que les maximes du monde ont de plus séducteur : vous entendrez ces héros de l’Antiquité, ces héros mêmes de la Religion traiter tout penchant de nécessité, de destinée invincible ; nommer devoir, appeler vertu, le désordre des sens & l’yvresse d’une ame qui s’y livre ; ce que la morale appelle crime, l’ériger en bonheur ! […] Consultez encore les derniers Livres Saints, & recherchez quelle fut du temps des Machabées la cause & l’origine de la perversion presque générale du peuple Juif.

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