Le démon vous joue, vos excuses même prouvent que vous êtes pris dans ses filets.
Ptolémée en établit en l’honneur d’Apollon et des Muses avec des prix pour toutes sortes de sciences ; et ce que l’histoire en remarque de singulier, est, qu’étant question d’y juger les PoètesVitruv. l. 7, Aristophanes qui s’y trouva présent, soutint qu'il n'y en avait qu'un d'eux qui fût Poète, et que les autres étaient des larrons ; ce que le Roi ne pouvant croire, on fit apporter plusieurs Volumes, par le moyen desquels leur larcin étant bien prouvé, ils furent condamnés et renvoyés avec honte.
.), où par l’exemple d’Abraham, à qui Dieu fit quitter son pays, de Loth, que les Anges obligèrent de sortir de Sodome, de Moïse, qui s’éloigna de l’Egypte, des Apôtres, qui abandonnèrent leur famille pour suivre Jésus-Christ, il prouve combien nous devons soigneusement éviter les dangers infinis du vice, qui se trouvent sur tous nos pas dans le siècle.
L’influence du Théâtre sur les mœurs, n’a pas besoin d’être prouvée, puisqu’elle est indispensable. […] Du moment que j’ai prouvé qu’il en faut établir, du moment que j’ai démontré que la liberté du Théâtre est juste, ainsi que la liberté de la Presse, & ne peut en être séparée légitimement, de ce moment je n’ai plus rien à dire, & ma tâche actuelle est remplie.
Il fit d’abord courir séparément, et mit ensuite à la tête de ses œuvres, en guise de Préface, une dissertation Théologique, dans laquelle il s’efforçoit très-sérieusement de prouver que la comédie étoit permise. […] Personne encore ne les a apperçus ; mais on le prouve par ce grave dicton qu’on a mis sur le portail : Castigat ridendo mores, que le fameux Arlequin Dominique obtint d’une autre espece d’Arlequin, le fameux Santeuil par une foule d’arlequinades qu’il alla faire avec son habit & son masque, dans la cellule du Poëte Victorin, comme on le voit dans le Santoliana que Dominique fit prendre pour enseigne à sa troupe.
Qui prouve trop ne prouve rien, & l’ivresse fait peu d’honneur. […] Il prouve son dire (car il est savant ce bon Curé) : Dans nos livres sacrés la céleste vengeance Confond deux fois des vœux la coupable imprudence (ces vœux ne sont donc pas seulement une témérité, mais un crime que la vengeance céleste punit).
Rien ne prouve tant la bonté de son caractère & de son cœur, que la patience philosophique & chrétienne avec laquelle il supporta l’extravagante satyre que déclama publiquement dans un Collége, ce jeune Régent, membre d’une Société respectable où M. […] Mais pour prouver d’une manière plus précise & plus développée ce que j’ai avancé, que Racine traite l’amour en homme de génie, & Corneille en homme d’esprit seulement, prenons dans ces deux Poëtes deux morceaux de passion que l’on puisse opposer l’un à l’autre, & dont une courte analyse fasse voir le vrai ou le faux de mon opinion. […] Je tâcherai de le prouver encore par un exemple.
Ce célebre Orateur, après avoir prouvé qu’il n’est point permis d’aller aux spectacles, & qu’il n’y pas un Philosophe ancien, soit grec, soit romain, qui n’ait regardé les spectacles, comme la source de tous les désordres, rapporte ce beau trait d’une illustre Princesse, dont toute la France a pleuré & pleurera long-tems la mort prématurée, (Madame Anne-Henriette de France.)
Si vous ne les dites pas, vous aimez au moins ceux qui les disent : Mais d'où prouverez-vous que vous ne les dites pas ?
M. de Sénancourt, mon implacable adversaire, et j’ai droit de le considérer ainsi, essaiera peut-être de prouver, que mes sentiments et mes raisonnements ont une tendance séditieuse et irréligieuse ; il accusera sans doute d’hypocrisie, la manière franche et loyale avec laquelle je viens de manifester d’immenses vérités utiles au roi, à l’Etat, et à la vraie religion chrétienne et évangélique.
J’avoue qu’il y a peu de personnes qui se connaissent en raisonnements ; et que c’est cause de cela qu’il faut les surprendre charitablement, pour leur faire recevoir la vérité : mais cela ne dispense pas un Orateur de la prouver solidement.
Le grand Scipion s’y opposa, et fit à ce sujet un discours si véhément, pour prouver que les Spectacles corrompraient infailliblement les Romains, que le Sénat fit vendre tout ce qui devait servir à cette construction. […] » Or il est prouvé que les pièces de Plaute et de Terence, ne sont pas plus licencieuses, que plusieurs des drames que l’on représente aujourd’hui.
Qu’on ouvre les histoires, il n’en est point où ces sobriquets ne se trouvent à tout moment, ils sont communs à la Cour comme chez le peuple, & ne signifient pas grand chose, ainsi que les statues, les médailles, les inscriptions, les dédicaces des livres, les piéces de poësies, monumens de la bassesse des uns, & de la vanité des autres, ne prouvent pas plus pour le mérite superieur des uns, que le silence pour la médiocrité des autres ; il y a incomparablement plus des grands hommes qui ont mérité des titres, sans en avoir obtenu, qu’il n’y en a qui en ont obtenu sans l’avoir mérité. […] Peres de tous les siécles, qu’on n’accusera pas de nouveauté, ni de haine contre Leon X & Mazarin, ont tenu le même langage, & dans tous les tems l’expérience en a prouvé la vérité, & sans sors des anecdotes de Voltaire, la conduite de Louis XIV le justifie.
Dazincourt ; mais les succès qu’ils obtiennent, doivent leur prouver que la nature ne les ayant point bornés à un seul genre de talent, tout privilége, qui les empêcheroit de les déployer, seroit injuste et vexatoire, qu’il priveroit le public du plaisir qu’il trouve à les entendre, et qu’il les frustreroit des applaudissemens qui leur sont dus. […] L’Archonte avoit le droit de les admettre au concours ; c’est-à-dire, qu’il régloit seulement les rangs, et toutes les comédies d’Aristophane prouvent qu’il n’exerçoit pas la censure.
Le Texte sacré dit que Pharaon la lui fit épouser : ce qui prouve que ce mariage était un choix et une distinction de la part du Roi envers Joseph, et non une disproportion de rang ou une inclination de la part de Joseph pour la fille de Potiphar. […] C’est ce que j’ai prouvé fort au long dans un de mes Traités de Morale ; et j’y renvoie le Lecteur.
Où, si l’on ne se met point en peine de nous prouver la nécessité de travailler aux jours de Dimanche , non plus que celle de supprimer nombre de Fêtes, ni de supputer la perte que fait le commerce par l’inaction des Ouvriers , des Ouvriers d’iniquité, semblent redoubler d’action en ces saints jours pour nous les faire profaner & assurer par cela seul, autant qu’il est en eux, la perte de nos ames. […] Où si l’on n’a pas encore prouvé, (p. 7. […] J’ai d’abord condamné le tout au feu, il en est digne ; cela est prouvé il y a beau jour : donc il faut l’y jetter ; c’est-là cette conséquence la plus forte, que (d’après le plan & le fond de cette Lettre, bien ou mal exécutée, n’importe.)
Une circonstance remarquable par sa rareté, qui prouve combien est reconnue la vertu de ces deux filles, combien leur caractere est aimable, combien leur réputation est établie, c’est que toutes les filles de la paroisse, leurs compagnes dont plusieurs avoient concouru pour le prix, bien loin d’être jalouses, de former des plaintes, de lancer de traits malins, applaudirent à leur triomphe, les accompagnerent pendant tout le jour, vêtues de blanc, chantant leurs louanges, couronnées de myrthe, (ce qui soit dit en passant, est assez mal choisi, & peu à l’honneur du cortege, puisque le myrthe est l’arbre de Venus.
Socrate, qu’Aristophane déchirait dans cette Pièce, non-seulement y était designé & nommé, mais le Comédien avait un masque qui le rendait parfaitement ressemblant au Philosophe : cet homme vertueux y assista, & se tint debout, pour prouver aux Athéniens, qu’il était impossible qu’il rougît de lui-même].
Ce soin même que prennent les auteurs des pièces de théâtre, de couvrir leurs mensonges de l’apparence de vérité, afin qu’elles puissent être agréables rend témoignage à ce que j’avance, et prouve invinciblement que l’esprit de l’homme est créé pour la vérité ; mais cet attachement prodigieux à des fictions et à des chimères, fait voir d’autre part qu’il est devenu plus vain que la vanité, puisqu’il préfère l’image à la réalité, des mets en peinture à une viande solide, et qu’il consume misérablement ses forces et sa vigueur à poursuivre des fantômes, et courir après l’ombre de la grandeur.
Ces deux propositions incontestables, ou pour mieux dire ces deux faits constants & simplement exposez, vous prouvent d’abord que je n’ay nul dessein de vous surprendre par les tours artificieux d’une éloquence indigne de la gravité de la Chaire. […] L’experience ne prouve que trop, que cet avis est aussi véritable que celuy qui le donne, & que le remede n’est pas plus grand que le mal.
Soit que la mort le prévint, soit que se défiant de lui-même, il ait craint de ne pouvoir l’achever, avec la même perfection ; soit que par vanité il ait voulu prouver à la postérité qu’on ne pouvoit l’égaler, comme en effet aucun Peintre n’a osé entreprendre de le finir. […] Valere Maxime, auteur payen, mais vertueux, qui a recueilli une infinité de traits de vertu, prouve, L.
S. ingénieuse & séduisante, mais qui par malheur ne prouve rien. […] Cette expression ne prouve rien pour l’Acteur, il seroit ridicule de penser qu’il fût possible que l’héritier présomptif d’une couronne n’eût d’autre exercice que l’emploi de Comédien ; mais avec quels applaudissemens, avec quelle satisfaction, avec quels transports de joie les spectateurs verroient des jeunes élèves de l’Ecole Militaire & de S.
Il ne faut donc nullement s’étonner, que l’on ait tant crié contre des spectacles, qui enseignaient publiquement le libertinage et l’impiété ; et où après avoir dit et fait tant de choses contre les bonnes mœurs et contre la pudeur, on s’en prenait à Dieu par d’horribles blasphèmes : voilà pourquoi les Comédiens dans un Concile furent condamnés comme des excommuniés et des blasphémateurs ; mais je crois que l’on ne peut, avec justice, se servir contre les Comédiens modernes de l’autorité de ce Concile, pour prouver que ce sont des Excommuniés, et pour défendre aux Chrétiens, d’avoir aucun commerce avec eux, ou d’assister à leurs spectacles. […] Voilà pourquoi les Lois politiques laissent beaucoup de péchés impunis, parce qu’elles ne peuvent les empêcher : Mais cette tolérance ne prouve nullement, que ce ne soient pas des péchés.
J’avais commencé à vous dire que les Héros Chrétiens pouvaient plaire sur le Théâtre, et je voulais, ce me semble, vous le prouver par quelques exemples ; je ne vous en dirai que deux ou trois. […] [NDE] En 1673, la réédition du Clovis de Desmarets de Saint-Sorlin a relancé la querelle du merveilleux chrétien qui l’oppose à Boileau, grâce à l’insertion d’une Comparaison de la langue et de la poésie française avec la grecque et la latine ainsi que d’une Epître au roi et d’un Discours pour prouver que les sujets chrétiens sont les seuls propres à la poésie héroïque.
Tâchez sur-tout de nous prouver bien clairement ce dernier point ; car j’observe que les parens, qui s’occupent de l’Education de leurs enfans, vous redoutent étrangement ; que les Personnes, à qui leurs Places prescrivent de la gravité & de la décence, craindroient d’être surpris dans les Temples où l’on débite si pompeusement vos maximes, que bien des gens sensés s’y ennuient ; que vos Prêtres & vos Prêtresses ne jouissent pas encore des droits que les Loix accordent au dernier des Citoyens.
Quelqu’un a dit qu’il se maria ; mais l’Abbé de Longuerue, dans sa description de la France, prouve la fausseté de ce fait, & nous apprend qu’après avoir arrangé toutes les affaires, pendant le séjour de trois ou quatre ans, il revint dans son monastère, & y mourut saintement.
Mais le tout se peut plus aisément dire que prouver.
Lui prouvera-t-on qu’il n’y en a pas ? Il commencera, lui, par vous prouver que c’est une absurdité de raisonner sur ce qu’on ne saurait entendre. […] Quant à moi, dût-on me traiter de méchant encore pour oser soutenir que l’homme est né bon, je le pense et crois l’avoir prouvé ; la source de l’intérêt qui nous attache à ce qui est honnête et nous inspire de l’aversion pour le mal, est en nous et non dans les Pièces. […] Où est celui qui, s’y rendant pour la première fois, n’y va pas déjà convaincu de ce qu’on y prouve, et déjà prévenu pour ceux qu’on y fait aimer ? […] Par exemple, on m’assure que l’éducation de la jeunesse est généralement beaucoup meilleure qu’elle n’était autrefois ; ce qui pourtant ne peut guère se prouver qu’en montrant qu’elle fait de meilleurs citoyens.
Riccoboni prétend & paroît prouver que ce n’est que la comedie Romaine qui a subsisté en Italie, quoiqu’infiniment dégradée, malgré la chute de l’Empire, & l’inondation des Barbares, & s’est peu-à-peu remise en bon état, même long tems avant les Medicis, quoiqu’elle avoue leur devoir beaucoup, ainsi que les autres arts, au rétablissement desquels ils ont beaucoup contribué, sur-tout, dit-il, les Pantomimes, si décriez dans le Paganisme-même, par leur licence, & dont il assure qu’Arlequin, Pierrot, Scaramouche Capitan, &c. […] Un évenement singulier prouve cette facilité de composition, même en vers, par la liberté entiere du même en vers, par la liberté entiere du mêlange & de la mesure, comme parmi nous les opéras, les pieces de la Fontaine, ou vers libres.
Il rapporte, pour prouver son mérite, quelques petites pieces assez médiocres & très-licencieuses, qu’il dit excellentes, par ironie apparemment ; car il n’aime pas un auteur qui a médit de Voltaire, & très-injustement. […] Il prouve tout pour détruire tout l’un par l’autre ; ennemi de toute certitude ; il veut que les apparences soient par-tout égales ; que le doute soit universel & qu’on ne sache où assurer la croyance.
Anonyme, Réponse à la préface de la tragédie de Judith, 1695 • Anonyme : Réponse à la préface de la tragédie de Judith, Paris, 1695, repris in Lalouette , Histoire de la comédie et de l’opéra, où l’on prouve qu’on ne peut y aller sans pêcher, Paris, L. […] Dans lesquelles on prouve que les Spectacles sont contraires à la Religion Catholique, selon les Canons et les sentimens des PP. de l’Eglise, Avignon, chez les libraires associés, 1762, p. 210-223. […] Dans lesquelles on prouve que les Spectacles sont contraires à la Religion Catholique, selon les Canons et les sentimens des PP. de l’Eglise, Avignon, chez les libraires associés, 1762, 223 p. (1 f.). […] Autre édition • Histoire de la comédie et de l’opéra, où l’on prouve qu’on ne peut y aller sans pêcher, Paris, Louis Josse, 1697, in-12, (1 f) 114 p. (3 ff.de table). […] d’Alembert , qui dans le VII volume de l’Encyclopédie, article Genéve prouve que l’établissement d’une Comédie dans cette Ville y ferait réunir la sagesse de Lacédémone à la politesse d’Athénes, La Haye, s. n., 1758, in-8º, viii-190 p.
Ce trait prouve qu’il n’est point au fait du langage des Canons, je le renvoye aux élemens de la Théologie.
La peinture est un langage, & le discours un tableau ; la modestie doit donc également regner dans l’un & dans l’autre ; la peinture doit être aussi chaste que le langage : c’est une des bonnes qualités de la langue Françoise, d’être naturellement modeste ; nous l’avons prouvé dans une autre occasion, par un Discours exprès sur la chasteté de la langue Françoise ; il s’en faut bien que le pinceau, que le burin soient aussi retenus que l’homme sage ; quelle honnête femme oseroit faire la description du corps humain, en nommant les choses par leur nom, comme une estampe les prononce & les étale ?