Thomas, qui enseigne que les jeux & les divertissemens sont non seulement permis, mais en quelque sorte nécessaires. […] Qu’ils sont nécessaires comme un remede contre l’oisiveté de la jeunesse, & ses dangers. […] Il est aussi nécessaire à des personnes comme vous pour assembler des dupes au Théatre, & vous les amener, que les Chanteurs publics sont nécessaires aux filoux pour profiter de la presse ». […] Elle est nécessaire à plus d’un égard. […] Ainsi il n’est pas nécessaire de les leur défendre ; ils se les défendent assez eux-mêmes.
Pour bien juger d’une action, il est nécessaire de bien entendre la fin que se proposent tant ceux qui l’exercent, que ceux qui la recherchent et l’approuvent. […] Pour cette cause l’Ecriture recommande si souvent la conduite et précaution nécessaire aux yeux et aux oreilles, parce que les vices entrent par ces fenêtres, et que les hommes par ce qu’ils voient et oient, sont attirés à ce, à quoi possible n’eussent-ils point autrement pensé. […] Donc quand tu retournes aux spectacles, il est nécessaire que tu reconnaisses, que le sachant et le voulant, tu retournes au Diable. […] Derechef donc il est nécessaire que nous retournions à ce que nous avons dit : Qu’y a-t-il de tel entre les barbares ? […] Car toujours la faute de celui qui la commet, croît par la dignité de celui qui souffre l’injure : pource qu’il est nécessaire, que tant plus qu’est grande la personne de celui qui est outragé, tant plus grande soit la faute de celui qui le fait.
Mais vous, Monsieur, qui vous scandalisez à la seule idée que des personnes graves aient pu danser (ce qui toutefois n’est pas rigoureusement nécessaire pour qu’il n’y ait point de péché mortel à aller au bal), avez-vous oublié l’antiquité de la danse ?
Ce vieillard étoit nécessaire pour la reconnoissance.
, que la danse est quelque fois permise, pourvu qu’elle soit accompagnée de trois conditions qui sont nécessaires pour la rendre innocente. 1.
On dira peut-être, ajoute ce Pere, que cette défense ne regarde que les Pécheurs publics à qui on refusoit les recréations les plus innoncentes ; mais je vous assure que l’éloignement des Spectacles est un preservatif nécessaire à quiconque est jaloux de conserver son innocence : si Dina n’étoit point sortie de la tente de Jacob, son pere, sa pudeur n’eût point eu de combat à soutenir ; une vaine curiosité la fit entrer dans la Ville de Sichem, pour y voir les femmes du pays, elle fut malheureusement rencontrée par le jeune Prince, & cette fatale entrevûe causa la ruine de tout un peuple & de sa propre vertu.
Ce qui rend la Comedie plus dangereuse, c’est qu’elle éloigne tous les remedes qui peuvent empêcher les mauvaises impressions qu’elle fait sur nous : car aprés avoir amolli notre cœur, elle enyvre si fort notre esprit de toutes les folies qu’elle lui represente, qu’elle nous met hors d’état d’avoir la vigilance nécessaire pour résister aux mauvaises idées qui nous restent de ce que nous avons vu & entendu.
Tous les Tribunaux offrent au public un spectable redoutable ; mais nécessaire, pour terminer les différents des Citoyens, & maintenir la paix dans la société.
Il est nécessaire de faire attention qu’il y a une différence très-grande entre notre Tragédie & la Grecque, & qu’il est impossible que cette différence ne se trouve en bien des choses.
Scéniques où les crimes des Dieux sont récités, joués et chantés, sont faits en leur honneur et comptés entre les choses divines ; ils les ont désirés, ils les ont commandés avec violence, ils ont prédit de grandes ruines, s'ils n'étaient faits, ils ont sévèrement puni ceux qui en ont négligé quelque cérémonie et ils ont fait connaître que leur colère en était apaisée, comme il arriva à ce villageois Latinus, ou plutôt Attinius, auquel il fut révélé trois fois en songe de refaire les Jeux Romains. » Il n'était donc pas étrange que leurs Prêtres y fussent toujours présents et qu'ils en donnassent tous les ordres nécessaires ; celui de Cérès Chamynein Æliac.
Que vous êtes différentes des anciennes Subines, (nous disons des véritables Chrétiennes,) elles avoient plus de soins de cultiver leur champs que d’enluminer leurs joues ; avec leur tein naturellement vif, & haut en couleur, elles coupoient le bois nécessaire à leur feu, elles enfermoient les brebis que leurs filles venoient de garder, & assises sur un escabeau leurs doigts grossiers filoient le reste du jour : Cum matrona premens actum rubicunda sedite, assiduo durum pollice nebat opus. […] Il n’est pas nécessaire de donner ces leçons aux actrices, elles en donneroient à tout le monde ; mais je suis trop jaloux de leurs droits, pour souffrir qu’on leur dispute aucune de leurs prérogatives.
On en revient tout en sueur, harassé, hors d’haleine, le visage enflammé ; il faut au plus vîte aller chercher dans un lit le repos nécessaire : Æstuantibus saltationibus membra torquentur. […] Les parens n’ont-ils pas à se plaindre que pour fournir aux folles dépenses qu’entraînent ces funestes divertissemens, on emprunte, on leur arrache, on leur vole ce qui est nécessaire à l’entretien de leur famille, au payement de leurs dettes ?
Qu’un Monarque gouverne des hommes ou des femmes, cela lui doit être assez indifférent pourvu qu’il soit obéi ; mais dans une République, il faut des hommes. »eo Voilà par exemple un axiome politique tout nouveau : en le lisant j’ai cru d’abord que vous vouliez dire qu’il était indifférent à un Roi de commander à des hommes ou à des femmesep ; que le zèle pour le service et l’obéissance étaient les seules qualités nécessaires à des peuples destinés à vivre sous un Monarque bien capable de gouverner, auquel cas les petitesses et les ridicules des sujets n’empêchaient pas l’Etat de bien aller, étant bien conduit par son Chef ; au lieu que dans une République chaque Citoyen ayant part au Gouvernement, il doit non seulement savoir obéir aux lois, mais même il doit être en état d’en créer et d’en proposer de nouvelles, pour la réforme des abus qu’il aperçoit. […] Quelqu’habile que soit un Monarque il ne peut gouverner tout seul ; il lui faut un Conseil, dont tous les membres doivent avoir les qualités patriotiques que vous ne jugez nécessaires qu’aux Républicains : tout Monarque qui n’aura que des esclaves ou des flatteurs au lieu de Citoyens pour Conseillers, qui n’aura que des femmes de l’un et l’autre sexe à gouverner sera assurément le plus petit des Rois.
Elles sont devenues un Supplément nécessaire à notre Avertissement. […] Je me ferai un devoir & un plaisir de faire connoître un Livre aussi solide & aussi nécessaire pour les mœurs. […] Commandons au premier, notre Huissier ou Sergent, sur ce requis, de faire pour l’exécution d’icelles, tous actes requis & nécessaires, &c. […] C’est un préalable toujours nécessaire pour bien juger du jeu d’une Piece, parce que l’esprit connoît mal les passions que le cœur n’a point senties. […] de Querlon, cet art si nécessaire & si utile, ne doit avoir pour fondement & pour principe que l’amour des Lettres, & le goût du vrai.
Pour se venger du mauvais accueil que le sénat des comédiens fait à leurs nouveautés, les auteurs dramatiques demandent l’érection d’un second théatre françois, plus nécessaire, disent-ils, que le théatre italien & ses appartenances, foire, boulevards &c. […] Ces villes sont un monde où l’embarras des affaires est accablant : il faut faire de longs voyages, pour trouver ceux dont on a besoin, dispersés au loin de toutes parts, on ne se connoît pas d’une rue à l’autre, le théatre lui-même y est coûteux & difficile, quelque vaste que soit la salle, à peine peut-elle contenir la millieme partie des habitans, elle ne suffit pas même aux oisifs embarrassés de leur existence, inutiles & à charge au public & à eux-mêmes, pour qui on dit être nécessaire un amusement devenu pour eux insipide. […] Ce détail est nécessaire aux médecins & aux chirurgiens, qui, dans certaines maladies, sont obligés de visiter les malades & de faire l’opération césarienne.
Comme si la cruauté étoit nécessaire à l’impureté ! […] Elles sera livrée le premier janvier à quiconque de quelque condition, âge ou province du royaume qu’il soit, qui, dans le cours de l’année précédente, aura fait, sans pouvoir être soupçonné d’ambition, de vanité, d’hypocrisie la meilleure action dans l’ordre moral & politique, comme un génereux sacrifice de ses intérêts pour un malheureux, la libération d’un prisonnier pour dettes considérables, le relevement de quelque honnête famille, la dotation de quelques orphelins, l’établissement de quelque communauté, la construction d’un pont nécessaire, un acte extraordinaire de piété filiale, d’union conjugal, de réconciliation, de reconnoissance, &c. […] C’est mieux employer leur temps d’en faire des comédiens, de leur donner le goût de la dissipation ; & comme ceux-ci sont le plus grand nombre des étudians, & qu’un professeur doit travailler pour le plus grand nombre, le théatre devient un exercice nécessaire dans tous les colléges, & un devoir aux professeurs.
n’a pu voir sans mécontentement que des discours destinés à célébrer les vertus d’un Archevêque qui s’est distingué par son amour & par son zèle pour la religion, soient remplis de traits capables d’altérer le respect dû à la religion même ; que dans le premier l’Auteur ne voie dans les vertus héroïques des Saints qu’un pur entousiasme, ouvrage de l’imagination, qu’il tente d’assimiler à l’aveuglement de l’erreur & aux emportemens de l’hérésie ; qu’il cherche à flétrir la réputation d’un Évêque admiré par ses talens, qu’il travestisse son zèle pour la pureté du dogme en haine & en jalousie, & qu’il blâme en lui une conduite justifiée par le jugement du Souverain Pontife & par l’approbation de l’Église universelle : Que dans le second discours on déclame contre les engagemens sacrés de la réligion, on donne à ses dogmes le nom d’opinions, & on se déchaîne contre des opérations que les circonstances avoient sous le regne précédent fait juger nécessaires à l’intérêt de la religion & à la tranquillité de l’État. […] On y chercheroit en vain Moliere, comme on ne chercheroit pas moins vainement dans Moliere les qualités nécessaires pour fixer les regards du public. […] On se prévalut de quelque détails nécessaires à la constitution dé ses pieces.
Le goût pour la Comédie, et pour les Spectacles en général, est devenu si universel, on s’y livre avec tant d’habitude, et ils ont acquis depuis environ un siècle un si haut degré de perfection en France ; que, d’un côté, bien loin de les regarder comme un plaisir criminel et pernicieux, on les met au nombre de ces délassements innocents, nécessaires, autorisés, et utiles, même à la jeunesse, à qui on les permet sans conséquence, à qui on les prescrit sans réflexion ; et que d’un autre, c’est, pour ainsi dire, s’attirer la haine publique, que de s’élever contre un préjugé si flatteur, et qu’il est aussi difficile à un Ecrivain de le détruire que dangereux de le combattre. […] Tous les défenseurs du Théâtre ont toujours été étonnés que les Comédiens fussent excommuniés, et que les Spectateurs ne le fussent pas ; et M.F. regarde encore aujourd’hui comme une singularité frappante, que les Comédiens soient en même temps proscrits et autorisés ; et il trouve que c’est une contradiction insoutenable, que de vouloir diffamer une troupe de gens à talents, que l’on reconnaît d’ailleurs être nécessaires, et que ce contraste ne peut pas longtemps subsister dans un Etat, dont le goût et les décisions sont des lois pour toutes les autres Cours de l’Europe. […] Le Brun s’est servi de plusieurs moyens de réplique contre cette objection, qui paraissent également raisonnables et décisifs, et dont l’on va faire une courte analyse, nécessaire pour amener la comparaison fatale. […] On l’a reconnu au Concile de Trente ; et dans l’Index des livres défendus ; on a excepté expressément ceux que le besoin qu’on a d’apprendre le Latin a rendu nécessaires.
La puissance séculière doit, lorsqu’il est nécessaire, montrer un bras armé pour maintenir sa propre autorité et faire respecter la religion, non seulement par le peuple, mais encore par les prêtres eux-mêmes, qui, si souvent, se sont livrés à des excès en tout genre et se sont fourvoyés tant de fois, dans un système de fanatisme anarchique et d’envahissement de pouvoir !
Le bain est permis, souvent nécessaire, sur-tout dans les pays chauds. […] a-t-elle les dispositions nécessaires pour le bien faire ?
Ces désordres, fruits nécessaires de la galanterie, sont-ils tous sur le compte du théatre ?
De leur consentement, ledit Prévôt de Paris ou son lieutenant, en faisant lesdites lettres, permit audit Le Royer qu’il commence à faire faire quelques préparatifs pour l’exécution et, connaissant que lui seul il ne pourrait subvenir aux frais nécessaires pour la grandeur de l’acte et magnificence qu’il y fallait garder, associe avec lui quatre ou cinq honnêtes marchands de cette ville, et pour autant que tous étaient ignorants des frais que l’on pourrait faire, prennent avec eux un des maîtres entrepreneurs des Actes des Apôtres pour les instruire de ce qu’il leur conviendrait fairebj, et eux se pensant assurés au moyen de la permission du Roi et de la vérification du consentement des gens du Roy faitebk, marchandent aux marchands de draps de soie et autres pour les fournir des étoffes qu’il leur fallait et ont avancé grande somme de deniers, aux uns deux mille livres, aux autres sept cents, tellement qu’il y a obligation sur euxbl de plus de sept mille livres.
On ne doit pas s’étonner que les enfants du monde combattent avec tant de chaleur ces sentiments, qui étant des suites nécessaires de la Religion, et inséparables de la vraie piété, sont aussi anciens dans l’Église, que les vérités chrétiennes qui les produisent : Car renversant le Théâtre, et ruinant la Comédie, on détruit tout d’un coup le royaume de Satan, qui ne subsiste, selon l’Apôtre S.
n’est-il pas nécessaire ?
Il n’était pas nécessaire de lui inoculer de nouveau le virus hydrophobique.
Mais la frivolité et la mollesse ont jugé le théâtre si nécessaire à former de grands Capitaines, qu’on a imposé sur les Officiers de Cavalerie, d’Infanterie et de Dragons, une taxe par tête, de tant par mois, pour entretenir des Comédiens.
Est-il donc absolument nécessaire de sacrifier la morale à des effets de théâtre ?
Tu as renoncé une fois au diable et à ses spectacles : et par conséquent il est nécessaire, que lors que tu retournes volontairement aux spectacles, tu confesses que tu retournes sous l’obéissance du démon.
Tout ancienne qu’elle est, elle a esté renouvellée de nos jours, & elle a vérifié cette parole de Jesus-Christ, Qu’il est nécessaire qu’il arrive des scandales, Matth. […] Après quoy cette bouche d’or se ferma, n’ayant rien de meilleur ny de plus nécessaire à dire ; laissant aux Prédicateurs Evangéliques l’exemple de s’élever contre des excès si pernicieux, & de ne cesser jamais de se plaindre, si l’on ne cesse jamais de leur en donner occasion.
Il rendit le mariage nécessaire à l’honneur de la fille, & l’épousa clandestinement. […] Il est bon sans doute de se corriger de ses ridicules, mais non pas aux dépens de la religion & des mœurs, infiniment plus nécessaires que la politesse mondaine.
Ce saint Prélat lui ayant répartif que Dieu n’exigeait point cela de lui, qu’il ne lui conseillait point de quitter tout son bien ; mais d’en faire part aux pauvres, n’en retenant pour lui que ce qui lui était absolument nécessaire. Ce Prince se soumettant à l’avis de ce sage Prélat, le pria de régler ce qu’il jugeait lui être absolument nécessaire. […] C’est ce qui porta Monseigneur le Prince son Père à penser à l’instruction qui lui serait nécessaire dans un âge plus avancé. […] D’où il s’ensuit par une conséquence nécessaire, qui détruit celle de la Dissertation, que les Comédies de ce temps doivent être condamnées par cette même raison qu’elles ne servent qu’à faire vivre les passions et corrompre les bonnes mœurs. […] , de l’un et de l’autre genre, c’est-à-dire, les Jeux sacrés, et les Jeux funèbres, ont une origine commune : Ils ont des titres communs, comme ils ont des causes communes de leurs institutions ; il est aussi nécessaire qu’ils aient des appareils communs, qui sont souillés de la tache générale de l’Idolâtrie qui les a formés.
Mais ne vous découragez pas, ne craignez pas de découvrir la profondeur de votre plaie, & d’y appliquer le baume nécessaire de la pénitence.