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213. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrysostome. » pp. 181-192

(expression singuliere, mais vive, qui marque que le vice à la faveur du plaisir s’insinue dans l’ame par l’oreille, comme l’harmonie des sons, & que le théatre est un accord de traits séduisans, comme l’orchestre fait un chœur de musique).

214. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XI. Les Grecs ont-ils porté plus loin que nous la perfection de la Tragédie ? » pp. 316-335

A l’harmonie de la Versification se joignoit chez les Grecs, celle d’une Déclamation qui, sans être un chant Musical (comme je tâcherai de le prouver dans la suite) étoit une espece de Musique continuelle, par l’attention des Acteurs à observer dans les lenteurs & les vîtesses dans les élévations & les abbaissemens de la voix, la quantité des syllabes & des accens, & à observer outre cela une modulation composée par le Poëte même.

215. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. » pp. 211-224

On suivrait apparemment l’usage universel de l’Europe, qui a consacré l’habit noir à la décence, et l’on obligerait tous les danseurs et danseuses de s’habiller de cette couleur, et pour que tout répondît à la gravité de l’habit, on interdirait aux jeunes garçons cet air de dissipation et de folie que la danse et la musique leur inspire : on leur prescrirait d’avoir la vue toujours fixée sur le Seigneur Commis, comme le Soldat Prussien sur le Flügelmann 5 en sorte qu’ils s’exerceraient sans cesse à accorder leur maintien avec la gravité de leur habit.

216. (1579) De l’Imposture et Tromperie « Livre premier. Des jeux et autres observations séculières retenues de l’ancien Paganisme. Chapitre 22. » pp. 101-107

Plusieurs mauvaises et vagantes religions ont été introduites, auxquelles la plupart des hommes par occasion des fêtes s’est adonnée y ordonnant des tavernes, convish et banquets, flûtes, chalumeaux, guiternes et autres diverses espèces de musique, se livrant eux-mêmes à toute ivrongnerie et luxure.

217. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Faste. » pp. 154-183

Ce fut le Maréchal & les huit sous-Maréchaux qui commencèrent, ils allèrent en cérémonie se mettre à genoux devant l’Empereur, & bûrent à sa santé ; les autres vinrent ensuite faire de même au bruit des timbales, des trompettes & d’une musique choisie, placée dans un appartement voisin : il y eut ensuite bal pour les Nains, le soir les deux époux furent conduits en cérémonie au lit nuptial qu’on avoit préparé dans la chambre à coucher de l’Empereur qui vouloit se réjouir & voir toute la fête, les autres Nains s’en retournèrent chez leurs maîtres. […] 11.° Il est permis d’aider ses sens, l’oreille dans la surdité, les yeux dans la vue foible, le palais dans le dégoût, & de leur plaire ; à l’ouïe par la musique, à la vue par la beauté des objets, aux goûts par des assaisonnemens, à l’odorat par des parfums ; pourquoi non pas par le fard, par les couleurs du visage par l’embonpoint ?

218. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Mêlanges Dramatiques. » pp. 8-39

Ce n’est pas sans doute le coup d’essai de la jeune actrice, elle a plus d’une fois brillé au spectacle, pour avoir si bien le ton, les allures, l’esprit des coulisses, sur-tout du théatre comique, connu & choisi ces deux pieces ; elle s’est plus d’une fois exercée sur les théatres de société ; elle doit avoir appris en perfection la poësie, la musique, la danse, l’art dramatique, pour composer des prologues charmans ; sur-tout elle doit bien connoître le goût de son pere, pour avoir cru lui plaire, en lui souhaitant la bonne année par des farces ; & le pere qui a souffert ces exercices, ces assemblées d’acteurs & d’actrices, qui a fait la dépense de ce théatre, qui a permis & approuvé ces vers galans, & les a fait mettre au Mercure, qui a souffert les assiduités de ce poëte amoureux, les parens & les amis qui ont célébré cette fête, tous ces gens-là sont bien enthousiasmés du Théatre. […] Dans le nombre infinis de cérémonies prescrites à Aaron, aux prêtres, aux lévites, on chercheroit vainement la danse, quoiqu’il y soit parlé de cantiques, d’instrumens de musique.

219. (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153

Sur le théâtre paroissent encore des Acteurs & des Actrices, dont tout l’art consiste à transporter aux spectateurs les mouvemens vicieux qu’ils éprouvent, par des discours séduisans, une musique lascive, des chants mous & efféminés à la louange des Dieux & des demi-Dieux des Payens, des gestes expressifs, des peintures naïves, des portraits parlans & animés, des parures riches, pompeuses, immodestes & plus ou moins indécentes, suivant que l’exige la scene.

220. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 2. SIECLE. » pp. 81-106

Les concerts de Musique, de Violes et de Luths sont dédiés à Apollon, aux Muses, à Minerve et à Mercure, qui les ont inventés.

221. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390

C’était un tissu de plaisanteries ; la Langue en était Oscique ; elles étaient divisées en Actes : il y avait de la Musique, de la Pantomime & de la Danse.

222. (1574) Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces « Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces. » pp. 423-426

Ces jeux de prix Grégeoisu, ou en chants, ou en instruments de musique, ou en voix, ou en forces, ont pour leurs chefs, divers diables : et toute autre chose qui émeut et attire les yeux des Spectateurs, ou attraitv les oreilles, si on regarde son origine et institution, on trouvera que la cause est ou une Idole, ou un diable, ou un mort.

223. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50

Ajoutez la confusion et la négligence des spectateurs, le lieu même qui invite à la volupté, tout ce qu’on entend avant que ces femmes paraissent et après qu’elles ont paru ; ajoutez le son des instruments de diverse espèce, les charmes d’une musique dangereuse, qui amollit l’âme, qui dispose les hommes et les rend plus faciles à se laisser prendre aux attraits des courtisanes qui se donnent en spectacle.

224. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE II. » pp. 19-41

La Comédie représentée est encore accompagnée de la pompe du Théâtre, de la vue des Comédiens, de la magnificence des habits, des danses, des instruments de musique ; ce qui la rend aussi dissemblable de la lecture, qu’un corps vivant est différent d’un corps mort qui a des yeux sans feu, des pieds sans mouvement, des membres sans action.

225. (1771) Sermons sur l’Avent pp. 103-172

C’est ainsi, mes Freres, que parloit cet homme zelé aux Chrétiens de son siecle, & vous voyez que son langage ne convient que trop à ceux de nos jours, qui pour peu qu’ils ayent de bon sens, doivent avouer avec le Sage, que la musique est importune dans le deuil, & que la joye est extravagante dans le temps de l’affliction. […] Beaux vers, acteurs bien choisis, voix mélodieuses, musique rare, chansons équivoques, d’un tour fin, couvertes d’une enveloppe délicate, mais qui sortent toujours d’un cœur corrompu, ou qui servent à le corrompre.

226. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

Mais sitôt que ce même peuple commença à s’agrandir par ses victoires qu’il se vit obligé d’étendre l’enceinte de ses murs, & qu’il se donna impunément la liberté de passer les jours de fête à boire & à se divertir, la licence s’empara des Vers & de la Musique ; car que pouvait-on attendre d’un Villageois ignorant qui n’avoit plus rien à faire, & qui se trouvait mêlé avec le citoyen ? […] » Tu ne te serais pas attendu à ce subterfuge : tu n’aurais jamais cru que s’intéresser à un malheureux qui va recevoir le salaire dû à ses crimes sur un échaffaut, se délivre de ses gardes, perce la foule, & trouve le moyen, par une fuite précipitée, de tromper ceux qui le poursuivent, soit se mettre à sa place, quand même j’aurais servi à lui faire un passage à travers la populace ; ce sentiment est chez tous les hommes pensans, hors chez des barbares, comme Jean-Jacques Rousseau ; être l’instrument innocent de son évasion, n’est point s’associer à ses forfaits ; l’humanité en est garant, quoiqu’ennemie des voleurs & des assassins. « Un peuple (dit-il) voluptueux veut de la musique & des danses ; » il veut parler des Français ; son Devin de Village est la preuve qu’il connaît l’esprit & le goût de la nation ; il a donc contribué lui-même à corrompre nos mœurs. […] 23 L’Académie de Musique n’a-t-elle pas le Privilège de conserver la qualité de noble à ceux qui ont l’avantage de l’être. […] Amateur comme tu l’es de la bonne harmonie, tu me reprocheras de ne t’avoir pas copié la Musique, mais J.J.R. n’a pas jugé à propos de nous la procurer, ou peut-être Plutarque ne l’a pas notée, mais tu présupposes aisément qu’un Pont neuf est le chant de convenance qu’exigent ces paroles élégantes ; elles sont modestes à cet égard.

227. (1640) Traité des Spectacles des Gentils « SAINCT CYPRIAN DES SPECTACLES. » pp. 155-193

Car si elle nomme Helie le cocher d’Israël, elle n’appreuue pas pour cela les courses du cirq, puisque iamais Helie n’a couru dans céte fameuse academie de la superstition ; & si Dauid a fait des cõcerts de musique, pour adorer le vray Dieu & honorer l’Arche d’alliance, cela ne conclud pas en faueur des Chrestiens qui se meslent parmy les Gentils sur le theatre, & qui s’y font imitateurs de leurs impietez ; puisque iamais Dauid n’a representé les fables & les ordures de la Grece auec des détours & des mouuements impudiques de tout le corps, comme les Athletes dans le cirq.

228. (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113

Ces maximes, énoncées avec force, & accompagnées des charmes de la Musique & de la Danse, pénétroient profondément dans l’ame des Spectateurs.

229. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IX. Spectacles de la Religion. » pp. 180-195

Que l’Académie de Musique réunisse toutes ses grandeurs, le grand Quinaut, le grand Lulli, le grand Pécour, le grand Batistin, le grand Servandoni, & les grands mots du grand Mercure, & qu’on ose mettre en parallelle leurs puériles croquis, avec l’immense, l’éternel spectacle que nous offre l’Évangile.

230. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrisostome. » pp. 180-195

Ces paroles dissolues, ces chants lascifs, ce son de voix séduisant, ce visage fardé, ces attitudes voluptueuses, ces instrumens de musique, cette harmonie, cette mélodie qui énerve l’ame, & par un goût de volupté prépare & livre les spectateurs aux pièges des Actrices, ne les perd-il pas tous (on diroit qu’il y avoit opéra à Constantinople) ?

231. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

 » L’endroit du Théâtre où quelques Musiciens devaient se tenir, et les divers instruments de Musique qu’ils touchaient, leur donnaient des noms particuliers. […] Jamais on ne vit plus de Spectacles et de Concerts de Musique que sous son Règne. […] Le Sénat pour éviter l’infamie dont il s’allait flétrir, s’il était vu sur la Scène, lui décerna le prix de Musique, et celui d’Eloquence avant le commencement des jeux82. […]  : « Malheur à ceux qui boivent leur vin au son des instruments de musique, qui n’ont aucun égard à l’œuvre du Seigneur, et qui ne considèrent point l’ouvrage de ses mains ». […] Les Philosophes Païens ont reconnu cette différence entre le Théâtre public et la récitation de quelques Vers accompagnée de musique.

232. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 36-74

Elle remonta ce fleuve dans une batque magnifiquement dorée, enrichie des plus belles peintures ; les voiles & les cordages étoient de soie couleur de pourpre, mêlés de fil d’or ; des rames d’argent ne se remuoient qu’en cadence au son de plusieurs instrumens de musique. […] Après avoir obtenu les Lettres patentes de l’Académie, scéllées de son sceau, que les Lettres patentes du Roi, & l’enregistrement du Parlement avec un privilege exclusif, ont suivi de pres, les Sieurs Chaumont, Delac, & le Sieur Collins, sont allés offrir leurs perruques & leurs couleurs à l’Académie de Musique, & à tous les Théatres.

233. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225

Campistron, Poëte aux gages du Duc de Vendôme, fit les paroles de l’opéra, & Lulli la musique : le grand Prieur, Chaulieu & moi, dit-il, y avions chacun notre maîtresse, Actrice de l’opéra, qui y vinrent jouer. […] L’Ambassadeur Turc étant à Vienne fut mené à la comédie, on représentoit en Italien un opéra bouffon où il n’entendoit rien, mais il parut très satisfait de la danse & de la musique : au second acte, l’heure de la prière ordonnée par l’Alcoran étant venue, l’Ambassadeur & toute sa suite s’acquittèrent de ce devoir sans sortir de leurs loges, se mirent à genoux, se prosternèrent, se levèrent plusieurs fois, levèrent leurs mains au ciel, les portèrent sur leur tête selon les rits & les usages de leur Religion ; ils tâchent dans quelque pays qu’ils soient, de s’orienter & de se tourner du côté de la Mecque.

234. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

Pour ce qui regarde les vers ; la musique, les flûtes, les violons, tout cela ressent les Apollon, les Muses, les Minerve, les Mercure. […] Si vous êtes charmé de la poésie, vous avez assez d’autres livres que ceux des gentils : vous avez assez de beaux vers, assez de belles sentences, assez de cantiques, assez de chœurs de musique.

235. (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167

Ne va-t-il pas encore en foule au Diable couleur de Rose ar, pour applaudir moins, sans doute, au charme réel de la musique, qu’à la punition de l’envie, dévorée de la soif d’usurper et d’envahir le terrain du bonhomme Misère ? […] Pindare a-t-il rien fait de plus expressif et de plus beau que cette strophe où l’on célèbre la résurrection du sauveur : « Vincit obstantem lapidem sepulchri Vincit armatas vigilum cohortes Vincla perrumpit quibus obligatus  Ingemit orbis. » On en peut juger encore par le fameux Stabat de Pergolèse, et par tant d’autres chef-d’œuvres en musique, qui prouvent que tout ce qui tient à la religion élève, agrandit l’âme, et que les arts n’ont jamais plus d’éclat et de vrai succès que lorsque rendus à leur destination naturelle et primitive, on les emploie à louer et à servir la divinité. […] NDE Les Deux Journées ou Le Porteur d'eau, opéra-comique, musique de Luigi Cherubini et livret de Jean-Nicolas Bouilly, 1800. […] NDE Ma tante Aurore ou Le roman impromptu, opéra bouffon, musique de François-Adrien Boieldieu, livret de Longchamps, 1803. […] NDE Le Diable couleur de rose ou Le Bon homme Misère opéra comique, musique de P.

236. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre II. L’Exposition, le Nœud & le Dénouement. » pp. 183-210

De même qu’il est nécessaire de mettre un morceau de Musique à l’ouverture des Drames modernes, il faut aussi en placer un après le dénouement ; cela achève de réjouir le Spectateur, & c’est finir par un beau coup d’éclat.

237. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230

Maffei : Il semble que la même cause qui prive les Anglois du génie de la Peinture & de la Musique, leur ôte celui de la Tragédie ?

238. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre I. Convient-il que les Magistrats aillent à la Comédie ? » pp. 8-25

Après avoir parlé de la parure, de la danse, de la peinture, de la musique, et de tous les aliments de la passion, toujours hérissé de lois et de canons, et émaillé de vers et de contes, il ne pouvait manquer de parler du théâtre, l’aiguillon, et le règne brillant de la volupté, à côté de laquelle ce galant amateur le place au premier rang, avec de grands éloges : place qui n’annonce pas que l’Auteur qui la lui donne, le regarde comme l’école de la vertu.

239. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre I. Est-il à propos que la Noblesse fréquente la Comédie ? » pp. 3-19

Dès que le Sénat en fut instruit, pour éviter en quelque sorte l’infamie dont il allait se couvrir en paraissant sur le théâtre, il lui décerna d’avance le prix de la musique et de l’éloquence : « Ut dedecus averteret (dit Tacite, L.

240. (1731) Discours sur la comédie « PREMIER DISCOURS SUR LA LETTRE DU THEOLOGIEN DEFENSEUR DE LA COMEDIE » pp. 2-32

, De quel air penses-tu que ta sainte verra D’un spectacle enchanteur la pompe harmonieuse, Ces Danses, ces Héros à voix luxurieuse, Entendra ces Discours sur l’amour seul roulant, Ces doucereux Renaud, ces insensés Roland ; Saura d’eux qu’à l’amour, comme au seul Dieu suprême, On doit immoler tout, jusqu’à la Vertu même : Qu’on ne saurait trop tôt se laisser enflammer : Qu’on n’a reçu du Ciel un cœur que pour aimer ; Et tous ces lieux communs de morale lubrique, Que Lully réchauffa des sons de sa Musique.

241. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VI. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Romains. » pp. 145-175

Quelquefois dans la même Piéce on jouoit de deux Fluttes de différens sons, tibiis imparibus, quelquefois de deux Fluttes de même son, tibiis paribus, & quelquefois on changeoit de Flutte ; mysteres de Musique, dont l’obscurité désespere aujourd’hui ceux qui veulent les comprendre.

242. (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28

L’élégance de la scène, la pompe de décorations, le charme de la musique, le jeu des acteurs, la gaieté et la splendeur du spectacle, s’emparent des sens et de l’imagination au point d’enivrer l’esprit, d’éloigner de lui toute réflexion sage, et de l’agiter tellement qu’il ne puisse plus retirer aucun avantage des instructions morales et religieuses.

243. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver. » pp. 128-178

Cependant, telle qu’elle est en trois Actes et avec des chœurs en musique, je ne balancerais pas un instant à la mettre sur le Théâtre de la Réformation.

244. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

A l’égard de l’Opéra, qui paroît être-plus difficile à justifier, c’est encore l’affaire des Censeurs de le rendre plus digne du titre honorable qu’il porte d’Académie Royale de Musique.

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