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218. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VIII. De la Folie. » pp. 163-179

La danse n'est pas parmi nous une simple effusion vive et naturelle de joie, qui s'exprime par des mouvements cadencés.

219. (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38

Pour répondre à tant de prétextes, sans remettre sous les yeux ces excellentes répliques que présentent les Traités connus sur cette matière, je me borne à une simple supposition, dont l’application ne sera pas difficile, et à quelques courtes observations qui en sont la suite.

220. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192

Celui-ci est plus simple. […] Tout est beau dans un élégant ; que l’homme simple disparoisse.

221. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51

Dans celles qui font versifiées, les vers y font si souvent brisés, interrompus, si simples, si prosaïques, sans mesure, sans harmonie, qu’ils ne sont presque pas de vers. […] Si les accessoires & la décoration ne sont qu’en raison de la place que l’on occupe ou du merite que l’on a, bien des gens qui se pavanent au premier rang, seroient obligé d’en descendre, & de se vêtir de la maniere la plus simple.

222. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « II. PARTIE. Où l’on répond aux Objections de l’Auteur de la Lettre. » pp. 89-140

par la simple vue des choses qui se représentent sur le Théâtre D’où vient que saint Chrysostome, dit Hom. 6. sur saint Mathieu, ajoute-t-il, que les spectacles rendent ceux qui y vont effrontés et adultères. […] L’on s’est autrefois contenté dans tous les Collèges de France durant l’espace de plus de quatre cents ans, de faire seulement de simples déclamations.

223. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

 224) de votre Ecrivain, Mademoiselle ; la seconde, porte sur les termes de la censure, à Communione separari, qui n’expriment, selon lui, que le simple refus de la Communion Sacramentelle.

224. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE X. » pp. 171-209

Le Spectacle des Colléges est bien différent du vôtre, Mademoiselle, selon l’Ordonnance de Blois1 & la déclaration de la Faculté de Paris2, on a soin d’en retrancher toute espéce de saleté & le langage de la tendresse, les Regens qui en ont la direction, avant de mettre les Rolles entre les mains des Ecoliers, en ôtent tout ce qui pourroit souiller le cœur & blesser les oreilles : c’est un exercice que l’on croit utile à ceux qui se destinent à parler en public, & l’on ne se propose pas d’intéresser les Spectateurs, on a porté la réforme jusqu’à défendre par une nouvelle Ordonnance1 les danses dans les intermèdes ; quoiqu’un semblable amusement qui se passeroit entre les jeunes gens d’un même sexe, ne suppose aucune sorte de danger, mais une simple indécence.

225. (1670) Du delay, ou refus de l’absolution [Les Instructions du Rituel du diocèse d’Alet] « Du delay, ou refus de l’absolution. » pp. 128-148

Ainsy ces payens qui s’imaginoient faire un acte de Religion en sacrifiant leurs enfans à Moloch, ne laissoient pas de commettre un parricide, aussy bien que ceux qui tuoient ou exposoient leurs enfans nouveaux nez, quand ils ne les vouloient pas elever, se persuadant que cela leur estoit permis : & ceux qui s’estoient mis dans l’esprit que la simple fornication n’estoit pas un peché, ne laissoient pas de pecher en s’y abandonnant.

226. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre I. Est-il à propos que la Noblesse fréquente la Comédie ? » pp. 3-19

Les Comédiens de province sont plus simples et plus traitables ; mais telle est la contagion de l’exemple et la folie de l’ambition : « Tout petit Prince a des Ambassadeurs, tout Marquis veut avoir des Pages », dit la Fontaine.

227. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

Malgré ce que je viens de dire, jamais il ne faut, comme Molière l’a fait trop souvent, immoler au vice le simple ridicule : on a peine à retenir son indignation, dans cette même Piece de Georges Dandin, en voyant la manie des hautes alliances corrigée par le triomphe du crime de l’infidélité : le rire, à cette Comédie, le rire devient criminel, car il peut être un assentiment secret à la coquetterie, à l’adultère même : Molière, en la mettant au Théâtre, est d’autant plus coupable de pervertissement de mœurs, que les tableaux y sont mieux faits, les situations mieux amenées, & que les finesses d’une femme galante ainsi présentées, peuvent devenir une leçon pernicieuse à plus d’une Spectatrice. […] ¶ Sous la dixième, est renfermé ce qu’on nomme le Comique-Larmoyant, l’Ile-Déserte, Julie, Eugénie, l’Orfelin-Anglais. ¶ La onzième consistera dans toutes les Comédies-Farces, comme Monsieur-de-Pourceaugnac, le Médecin-malgré-lui, la Dame-Invisible, l’Avocat-Patelin, &c. dans les Pièces de simple amusement, comme le Dépit-amoureux, l’Étourdi ; dans celles de plusieurs Auteurs qui ont suivi Molière, telles que le Mercure-Galant, les Engagemens-indiscrets, &c. dans la plupart de celles des Auteurs Comédiens, des Poisson, de Dancourt, Legrand, Baron, Hauteroche, &c. comme le Baron-de-la-Crasse, le Mari-retrouvé, l’Aveugle-Clairvoyant, le Cocher-supposé, &c. ¶ La douzième Classe sera formée des Pièces purement d’intrigue, comme l’Amphitrion, les Ménechmes, l’Andrienne, la Maison-à-deux-portes, &c. ¶ La treizième & dernière Classe embrassera toutes les Pièces trop libres & celles où règne l’improbité ; telles sont quelques-unes des Comédies de notre Molière & de Regnard ; plusieurs de Montfleuri, d’Hauteroche, de Dancourt, de Lafontaine, &c. comme le Mariage-forcé, le C.… — Imaginaire, le Légataire, la Femme-Juge-&-Partie, la Fille-Capitaine, les Trois-Cousines, la Coupe-enchantée, & toutes les Pièces dans ce genre scandaleux. […] Les modelemens auront presque les mêmes qualités que les imitemens : ils doivent être honnêtes, vrais, sages & critiques : honnêtes, en n’admettant aucune action, aucun geste, qui puissent allarmer la pudeur la plus scrupuleuse : vrais, en peignant ce qui est, & comme il est ; en n’employant pas sur le Théâtre des gestes insolites, qu’on ne voit que là : sages, en ne donnant à l’action que le degré de vérité convenable, pour plaire ; en s’éloignant de tout jeu forcé, fût-il vrai, soit par l’enflure dans la Tragédie, soit par la charge, dans le Comique : critiques, en assaisonnant du sel du ridicule les actions qui doivent en être chargées ; en le rendant sensible, dans celles où il est caché sous des expressions simples, aux-quelles le geste & le ton peuvent seuls mettre une valeur. […] Monsieur Rousseau paraît aussi desirer que nos Pièces soient moins admirables & plus touchantes : il voudrait, « que nos sublimes Auteurs daignassent descendre un peu de leur continuelle élévation, & nous attendrir quelquefois pour la simple humanité, de peur que n’ayant de pitié que pour des Héros malheureux, nous n’en ayions jamais pour personne.

228. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

Nicole, étoient plus simples dans le bien & dans le mal. […] Je parlerai le langage simple d’un témoin qui dépose fidélement ce qu’il a vu. […] Que les simples Fideles doivent encore plus craindre pour eux-mêmes : Lapsus majorum, tremor minorum. […] La Nature est par-tout affichée au bel esprit, & l’on craint sur-tout d’être simple, & de ne pas entasser les ornemens. […] Déjà même la Langue, & moins belle & moins pure ; Rougit de se prêter à la simple nature.

229. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140

Simple & négligé dans sa parure, sombre, triste, misantrope, déjà vieux lors de cette aventure, on ne papillotoit pas ses cheveux.

230. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128

Une comédie est un livre, la morale de l’opéra une chanson ; qui est assez simple pour prendre des chansons pour des vérités ?

231. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IX. Sentiments de Saint Augustin sur les Spectacles. » pp. 180-198

Concluons par ce raisonnement bien simple.

232. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108

Il y a deux relations différentes, rapportées tout au long par le Cardinal Baronius à l’année 1177, des circonstances de cette paix, l’une fort simple et fort naturelle par deux témoins oculaires de grand poids : Chroniq.

233. (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28

. ; il est de même de nos actes : nous sommes sujets à agir contre les plus simples règles de la raison et du bon sens, et à nous rendre même coupables d’actes complètement opposés à la pureté de notre religion sainte.

234. (1715) Dictionnaire de cas de conscience « COMEDIE. » pp. 739740-750

Plusieurs troupes de différents Comédiens s’étant établis au Marais et ailleurs, Louis XIV. par un simple Brevet les remit tous en 1680. en une seule troupe : et c’est là l’unique titre de l’établissement des Comédiens d’aujourd’hui, qui n’a pas été suivi de Lettres Patentes ; parce qu’ils ne font aucun corps dans l’Etat ; d’où ils peuvent être chassés, comme le furent par saint Louis, ceux qui se trouvèrent alors dans le Royaume, où ils ne sont tolérés encore à présent que par des raisons de pure politique, comme d’autres maux y sont soufferts, aussi bien qu’à Rome même et ailleurs.

235. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 113-155

Il est vrai que sa dignité de Reine exigeoit de la magnificence ; mais elle en passoit toutes les bornes, sur-tout dans un siécle où la simplicité regnoit encore : siécle bien différent du nôtre qui est le règne du luxe & du faste, où souvent de simples bourgeoises étalent plus de richesses que les Princesses de ce temps là. […] Les flâteurs disoient d’elle : tout la pare également, on ne peut discerner ce qui la favorise davantage, comme le rapporte Varillas : modestes ou galans, simples ou superbes, de quelque couleur ou forme que ce soit, on ne sait quel choisir.

236. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VI. Euphemie. » pp. 129-148

Tous les Couvents de filles sont cloîtrés ; les Communautés qui ne sont pas cloîtrées, ne font que des vœux simples pour un temps, ce qui détruit toute l’intrigue. 3.° On fait venir un Directeur extraordinaire, qu’on place au milieu de l’Eglise avec deux chaises, comme dans une chambre, & une conversation ordinaire.

237. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VIII. Sentiment de S. Thomas. » pp. 178-198

D’ailleurs les spectacles de son temps, comme nous verrons bien-tôt, n’étoient que de simples jeux, bien différens de cet assemblage étudié des pieges les plus dangereux qui forment notre scène.

238. (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre précedente. » pp. 19-42

Tout se reduit donc à une simple tolerance, dont il n’appartient pas à des suiéts de vouloir approfondir les secretes raisons.

239. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE II. Melanie. » pp. 29-71

Vous entendrez de moi la simple vérité, n’espérez rien de plus. […] Le tragique bourgeois, le tragique religieux, sont des chimères dans une Novice bourgeoise, élevée dans un couvent, incapable d’ensanglanter la scene, ni dans la nécessité de l’ensanglanter pour ne pas faire des vœux, qu’un simple refus peut empêcher.

240. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE IV. Pieces singulieres. » pp. 107-153

Il en résulte que son prétendu Maire n’étoit qu’un simple Bourgeois. […] Les Guebres, qu’on fait figurer, & qu’on canonise comme des Saints, parce qu’ils suivent la loi naturelle, sont des paisans doux, laborieux, simples, humains.

241. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174

La raison est simple. […] » La raison en est simple encore : on aime le théâtre ; a-t-on pu le censurer et le dépouiller de ses beautés ?

242. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE IV. Extrait des Lettres de M. Clément. » pp. 85-106

Ici la fable est simple.

243. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51

Ce n’étoit pas l’objet des amours du Prince, c’étoit sa niece, & la parenté, sur-tout dans les ascendans, écarte l’idée du crime ; on la fait venir dans la salle du repas, comme tous les jours dans les familles on fait danser un enfant pour s’amuser & le faire briller ; une jeune Princesse, sans doute bien élevée & décente, qui n’étoit point exercée à tendre des pieges à la vertu, & ne prétendoit pas à la conquête de son vieux oncle au préjudice de sa mere, si neuve, si simple, que ne sachant que demander, elle va consulter sa mère, court répéter ses paroles, reçoit la tête de Jean-Baptiste, & la lui donne.

244. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129

Un homme de théâtre est moins soumis, moins simple, moins modeste, moins sobre, moins sujet, moins citoyen qu’un autre.

245. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233

La passion d’amour dans Artemise et dans Ilione n’inspire pas une simple compassion dénuée d’horreur ; car le Spectateur ne peut se dispenser de se souvenir que, si ces deux Princesses n’avaient pas aimé avec une extrême violence, elles ne se seraient pas tuées après la mort de leur Amant : ainsi leur exemple, par l’horreur qu’il cause, n’est pas moins instructif que celui d’Hermione et de Pyrrhus dans la Tragédie d’Andromaque.

246. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

« La flûte (poursuit Horace), dont on se servait anciennement dans nos Chœurs, n’était ni ornée de léton comme celle d’aujourd’hui, ni rivale de la trompette ; elle était petite & simple, & avait peu de trous. […] Bon, me répondra un de ces idolâtres de l’imposture, êtes-vous assez simple, assez scrupuleux pour faire un crime à un Historien d’une licence permise par l’éloignement des tems ? […] « Je me souviens, dit-il, d’avoir été frappé dans mon enfance d’un spectacle assez simple, & dont pourtant l’impression m’est toujours restée, malgré le temps & la diversité des objets.

247. (1674) Le Theâtre François pp. -284

D’autres condannent les choses sur de simples prejugez, sans vouloir prendre la peine de les éclaircir, & il y en a enfin qui pour sauuer les dehors dans les conditions où ils se trouuent, blâment par maxime ce qu’au fond ils ne desaprouuent pas entierement. […] Ie n’ay donc garde de m’engager dans vn chemin fâcheux d’où ie ne pourrois sortir, & ie me restreins à vn simple denombrement des Autheurs & des pieces de Theâtre. […] Mais vne Republique, où le premier des Magistrats ne fait pas plus de bruit qu’vn simple Bourgeois, ils n’ont personne à voir, & il me souuient qu’en tout Amsterdam, l’vne des plus grandes & plus riches Villes de l’Vniuers, les Comediens François n’auoient qu’vne seule Dame de qualité & d’esprit qui les ápuyoit de son credit ; ils la voyoient quelquefois, & quoy qu’elle fust femme d’vn des plus considerables & plus riches Bourguemestres, sa maison ny son train ne faisoient pas plus de bruit qu’il s’en fait chez vn Marchand. […] I’ay veu le temps que l’on ne tenoit dans les mémes lieux que de la biere & de la simple prisane, sans distinction de Romaine ny de citronnée : mais tout va en ce monde de bien en mieux, & de quelque costé que lon se tourne, Paris ne fut iamais si beau, ny si pompeux qu’il l’est aujourd’huy.

248. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

Si un simple regard jetté par hazard sur une personne qui se présente & qu’on ne cherche pas, peut produire des effets si dangereux, dans les lieux mêmes les plus saints ; que ne feront pas des regards passionnés dans ces lieux d’une licence effrénée, où l’effronterie est comme de saison, & où l’on ne va que dans le dessein prémédité d’y trouver les objets les plus séduisant ?

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