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539. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Machiavel. » pp. 198-214

Mais, quoiqu’il ne soit pas en état de faire comme Novere un piece entiere en pantomime, tous les hommes, mêmes les enfans, le peuple, les muëts & les étrangers, qui ne savent pas la langue du pays, parlent & entendent naturellement ce langage : la passion l’enseigne, les femmes sur-tout y sont éloquentes, parce qu’elles ont plus de délicatesse & de sensibilité. […] Baile, qui en cite un pareil sans le rapporter, le suppose, dans le commentaire du saint sur la Politique d’Aristote, & tout le monde sait que dans ces sortes d’ouvrages un traducteur, un commentateur explique la doctrine de son auteur sans l’approuver.

540. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158

Malgré son autorité, Pompée fut fort blâmé, et peut-être aurait-il tôt ou tard reçu quelque affront ; mais, comme nous l’avons dit, il s’avisa d’y bâtir un temple à Vénus et de le lui consacrer : « Pompeium à majoribus incusatum quòd mansuram theatri sedem posuisset. » Cette innovation de Pompée paraît à Tacite l’époque de l’entière dépravation des mœurs, par le goût et l’habitude du théâtre qu’elle inspira, l’occasion et la facilité qu’elle donna de rassembler et d’étaler au public tout ce qui était le plus propre à le corrompre : « Abolitos paulatim patrios mores funditus everti per accitam lasciviam, ut quodcumque corrumpi, et corrumpere queat, in urbe videatur degeneretque juventus gymnasia, et otia et turpes mores exercendo. » Je ne sais pourquoi on n’a pas craint dans plusieurs collèges d’imiter cette innovation de Pompée, en y construisant des théâtres à demeure, comme si ce n’était pas assez d’en élever dans l’occasion, quand on voulait donner quelque pièce. […] Tout le monde sait que cette fameuse Comédienne, sur le refus du Curé de S. 

541. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre II. Du Théâtre Moderne, & de celui des François. Celui-ci comparé au Théâtre Grec. » pp. 25-38

Le savoir hérissé étoit un autre ridicule, mais le bon goût & une satyre fine, les corrigerent habilement.

542. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Dix-Huitième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 287-295

D’abord, on n’a pu se contraindre : ensuite on s’est remis ; on a renvoyé Agathe, après mille questions, bien infructueuses ; & moi, j’étais où tu sais, jouissant de tout, voyant tout.

543. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE I. Que les Spectacles sont des plaisirs défendus. Preuves de cette défense tirées de l'Ecriture sainte, des Pères de l'Eglise, des Conciles, des Rituels, et des Lois civiles. » pp. 43-53

Les spectacles sont absolument défendus, parce qu'ils sont absolument mauvais, et qu'on ne saurait les mettre au rang des choses qui peuvent être bonnes ou mauvaises, selon le bon ou le mauvais usage qu'on en fait ; et que rien n'est plus opposé à la vie, aux sentiments, et aux devoirs d'un véritable Chrétien.

544. (1844) Théologie morale « CHAPITRE I. Des Péchés de luxure non consommée, sections 644-651. » pp. 291-296

Mais Pontas s’est trompé en disant : « Tout le monde sait que les pasteurs denoncent publiquement les comédiens pour des gens excommuniés, tous les dimanches, au prône des messes de paroisse 11 » ; car la formule du prône, dans la plupart des rituels de France, ne fait point mention de cette excommunication12.

545. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la suprématie de la puissance séculière sur la puissance ecclésiastique ; des erreurs et des crimes du clergé et des anathèmes fulminés par les conciles contre les prêtres et les séculiers qui attentent à l’autorité et à la vie des souverains. » pp. 331-345

Si donc, il est prouvé par les événements les plus déplorables que l’ambition du clergé, que l’oubli de la discipline qui lui est propre, que l’ignorance des lois qu’il doit le plus connaître, l’aient porté à s’écarter de ses devoirs d’une manière aussi coupable, l’autorité séculière doit sans cesse se mettre en garde contre les nouvelles entreprises qu’il prétendrait former ; elle doit lui reconnaître une administration toute spéciale dans l’Eglise ; mais hors de l’Eglise, il lui appartient de surveiller la conduite des prêtres, et de savoir s’ils se conforment eux-mêmes aux propres lois qui leur sont imposées par les canons des conciles, parce que le prince est le protecteur né de ces mêmes conciles.

546. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « FRAGMENT D’UNE LETTRE A ME. DE ****. SUR LES SPECTACLES. » pp. 82-92

Vous voulez aussi, Madame, savoir ce que je pense des dernières Tragédies de M. de Voltaire : je vous obéirai, dans l’espérance que vous engagerez votre amie à lui communiquer ce que je vais vous en dire ; présenté par les mains de la persuasion, il sera peut-être tenté d’y faire quelque attention.

547. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42

Siége & ces trois établissements, ont paru dans le même tems, le même esprit & la même autorité ont produit les uns & les autres : reste à savoir si Dieu y souscrit. […] Je ne sai où il a pris ce trait d’érudition : les Grecs avoient des prix pour les jeux du théatre, comme pour les jeux olimpiques & autres jeux ; mais ils n’avoient pas d’écoles théatrâles établies, comme à Parme, par autorité publique. […] Je sai que cet auteur est accusé de manquer d’exactitude, peut-être plus qu’il ne mérite, aussi bien que Maimbourg ; mais c’est celui de ses ouvrages qu’on a le moins critiqué ; au reste il étoit attaché au Clergé de France, qui lui faisoit une pension, & par conséquent à Léon X, à qui le Clergé doit le Concordat & le Concile de Latran. […] Mais aucune que je sache n’est parvenue aux honneurs que reçut Andreini.

548. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50

Comme ces personnes ne sauraient nier les principes de notre Religion, c'est à elles que j'adresse particulièrement cet ouvrage; j'espère leur prouver que la Comédie, en l'état qu'elle est aujourd'hui, n'est pas un divertissement innocent comme ils se l'imaginent, et qu'un chrétien est obligé de la regarder comme un mal. […] On ignore l'origine de la tragédie, et on sait seulement que ça a été le poète Thespis qui a commencé à la mettre dans un ordre plus régulier, encore que la manière dont les acteurs se gâtaient le visage, pour leur tenir lieu de masques, dont on n'avait pas encore l'invention, nous montre, que le siècle, les Poètes et les spectateurs étaient fort grossiers.

549. (1825) Encore des comédiens et du clergé « TABLE DES MATIERES. » pp. 229-258

Page 97 Qui le sait, la France possède peut-être un Canning. […] Page 199 Comparaison entre l’auteur du livre des Crimes de la presse et les Pygmées, qui ne savaient faire la guerre qu’à des grues.

550. (1834) Discours sur les plaisirs populaires « Discours sur les plaisirs populaires, les bals et les spectacles » pp. 1-33

h Un roi que le remords poursuit, dévore, et qui ne reconnaît d’autre recours que dans le prêtre qui l’a soumis à sa loi par la menace et la terreur de l’enfer : ce roi, sous le coup d’une absolution conditionnelle et toujours suspendue, abdique, sans le savoir, en faveur de son confesseur, et bientôt sa couronne avilie, écrasée sous les pavés, n’étonne plus que les fourbes, les perfides qui ont précipité leur victime dans l’abîme. […] Les prêtres, les prêtres romains se sont cependant soumis au nouveau princei à qui la souveraineté nationale a remis le sceptre, ils prient enfin pour lui… et l’on sait avec quelle sincérité. […] Mais condamnerons-nous sans retour notre frère pour un jour d’intempérance passagère, et blâmerons-nous celui qui, cherchant dans le vin, ce présent du ciel, un moment d’oubli des misères humaines, n’a point su s’arrêter à cette douce ivresse, oublieuse des maux et créatrice d’heureuses illusions ?

551. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIII. De l’éducation des jeunes Poëtes, de leurs talents & de leurs sociétés. » pp. 204-218

« On prend une Histoire qui plaît, dit l’Abbé d’Aubignac, & sans savoir ce qu’elle a de convenable, ou de mal-propre à la scène, sans regarder quels ornemens, ou quels inconviens il faut éviter. » On se met au travail : tout ce qu’on écrit est délicieux.

552. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435

[Des Arcis lisant :] On sait que la Jeunesse Romaine jouait exclusivement les Atellanes.

553. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Madame de Longueville. » pp. 40-83

Tout ce qui soulagea un peu sa tristesse sut la lettre qu’elle écrivit à l’evêque de Vence, & la réponse qu’elle en reçut : elle lui reprochoit sa négligence, il fut charmé de ses reproches, lui en marqua sa reconnoissance, & l’invita à revenir en France : ce qu’elle désiroit le plus. […] La Ligue sut formée par l’autorité royale, le Roi s’étoit mis à la tête ; les Ligueurs ne firent que s’enrôler sous ses étendarts. […] La Reine, plus touchée des maux de l’Etat que de l’humiliation des Princes, lui sut mauvais gré de son triomphe, & la fit rentrer dans les petitesses de la coquéterie pour lesquelles seules elle étoit née. […] Avoir été la plus aimable personne du monde, & la plus aimée, porté les lys sur la tête, (je ne sai ce que c’est) & donné à la France des héros & des héroïnes, avoir eu tous les dons de l’esprit & du corps, avoir possédé de grands biens, &c.

554. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140

Qu’un Misantrope amer, dans son triste loisir, Se fasse une vertu de fronder le plaisir, Moi, je sai compatir à l’humaine foiblesse, Et Ninon à mon gré l’emporte sur Lucrece. […] Je ne sai même si une piece unique, quoique bonne, peut voler jusques-là.

555. (1759) Lettre sur la comédie pp. 1-20

Je vous demanderois grace ; Monsieur, sur quelques traits de cette Lettre, qui paroissent sortir des limites du ton épistolaire, si je ne savois, par une longue expérience, que la vérité a toute seule par elle-même le droit de vous intéresser indépendamment de la façon dont on l’exprime, & si d’ailleurs, dans un semblable sujet dont la dignité & l’énergie entraînent l’ame & commandent l’expression, on pouvoit être arrêté un instant par de froides attentions aux régles du style, & aux chétives prétentions de l’esprit.

556. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VII. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques étaient distingués des Histrions et Bateleurs des Jeux Scéniques. » pp. 145-164

Il ne faut pas non plus s'imaginer que les Comédies et les Tragédies aient jamais fait partie essentielle et nécessaire des Jeux Scéniques ; car ils furent institués et joués sans elles durant cent cinquante ans ou environ, depuis le Consulat de Stolon, jusques au temps de Plaute et de Nevius, devant lesquels je ne trouve point que Rome les ait connues, et si tôt qu'elles eurent acquis de l'estime, on les fit passer dans la célébration de tous les Jeux pour en augmenter la magnificence et le plaisir, comme on sait que les Comédies de Térence ont été représentées aux Jeux Megaliensc, Romains et autres.

557. (1579) Petit fragment catechistic « Que les jeux des théâtres et les danses sont une suite de la science diabolique, opérante par philaphtie et amour de soi-même contraire à la foi opérante par charité, fondement de la Cité de Dieu. » pp. 20-26

Voilà la résolution de ce grand personnage monsieur Gerson conformément à tous les anciens Docteurs saints, desquels qui voudra voir au long la sentence touchant telles impures impiétés, comme aussi touchant les autres débauches, danses, folies, ivrogneries, momeries, et semblables bacchanales, accoutumées méchamment et scandaleusement, d’être commises les jours des fêtes, lise les lieux ci après notés, savoir est : Chrysostome, t. 2, Homélie 38 in 2 Matthoei.

558. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XIV. Que les danses sont aussi défendues les jours des Fêtes par les lois Canoniques. » pp. 76-93

On sait assez que le nom de spectacle comprend généralement toute sorte de divertissements qui ont été fréquentés, et qui sont recherchés pour le plaisir ; et les lois que nous avons citées dans le Chapitre précédent le déclarent encore assez.

559. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « [Introduction] » pp. 1-9

D’ailleurs je ne me borne pas à la morale, je sais que l’Evangile a depuis longtemps prononcé, je ne pense pas qu’il rétracte jamais ses arrêts : l’état du théâtre, la vie que mènent les acteurs, les auteurs, les amateurs, ne les fera pas si tôt rétracter ; écoute-t-on l’Evangile ?

560. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. » pp. 104-121

Une routine aveugle, qui nous entraîne sans que nous sachions pourquoi ; qui détermine la volonté sans consulter la raison ; qui dirige nos actions sans égard pour le goût, pour la perfection, & pour nos intérêts.

561. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251

On ne saurait reprocher à l’Opéra-Bouffon ou à la Comédie mélée-d’Ariettes, de ne point conserver à ses personnages l’état & les mœurs qu’ils ont d’abord.

562. (1664) Traité contre les danses et les comédies « INSTRUCTION, et avis charitable sur le sujet des Danses. » pp. 177-198

Vous savez aussi que la danse fut l’occasion de la mort de saint Jean Baptiste, Matth. 24.

563. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXV. Conclusion de tout ce discours. » pp. 138-152

Ils savaient trop, que qui veut plaire, le veut à quelque prix que ce soit : de deux sortes de pièces de théâtre, dont les unes sont graves, mais passionnées, et les autres simplement plaisantes ou même bouffonnes, il n’y en a point qu’on ait trouvé dignes des chrétiens, et on a cru qu’il serait plus court de les rejeter tout à fait, que de se travailler vainement à les réduire contre leur nature aux règles sévères de la vertu.

564. (1825) Des Comédiens et du Clergé « article » pp. 60-68

Mais on sera détrompé en lisant cet ouvrage ; il est plein de recherches curieuses ; il atteste une instruction solide, et je ne sais trop ce que l’on peut répondre aux faits que l’auteur a réunis pour appuyer son système dans la question.

565. (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71

Nous savons seulement que rien n’y étoit épargné pour la commodité des spectateurs. […] En 1685, Madame la Dauphine, de l’agrément du Roi, fit faire elle-même le réglement de la troupe des Comédiens François : leur contrat de réunion, leurs pensions, le nombre de leurs parts, le droit que chacun y auroit, enfin tout ce qui les intéresse, est arrêté par ce réglement, & les premiers Gentilshommes, comme auparavant, sont nommés pour leur faire savoir les ordres du Roi, par les Intendans des Menus & Contrôleurs de l’argenterie en exercice, en la maniere accoutumée. […] En France c’est encore une question de savoir si nous avons eu réellement des Spectacles & des fêtes.

566. (1731) Discours sur la comédie « TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS CE VOLUME. »

A Abélard savait allier les Vers amoureux avec le chant, 184 Acteurs, leurs différents noms, 38. 41 Adrien Empereur bâtit un Théâtre à Antioche, 62 Agobard s’élève contre ceux qui donnaient de l’argent aux Comédiens, 132 Alès (Alexandre) condamne les Jeux de Théâtre, 188 S.

567. (1694) La conduite du vrai chrétien « ARTICLE V.  » pp. 415-435

car, de grâce, quelle est la pratique, quelle est la fin, quel est le fruit de ces gens qui paraissent sur les Théâtres, sinon les mêmes que l’Ecriture marque de cet homme de perdition, et dont ils sont les avant-coureurs, à savoir d’arracher les âmes d’entre les mains de Dieu, pour les faire les esclaves de Satan, par la liberté que Messieurs les Juges leur ont donnée ?

568. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160

Je sais qu’il est quelques pieces où les passions sont traitées décemment, & justement condamnées ; mais leur nombre est si petit, elles sont si rarement représentées, si froidement accueillies, qu’on ne doit les compter pour rien ; encore même faut-il se consoler de la contrainte, par quelque farce dont la licence satisfasse le goût du spectateur & de l’Acteur. […] Quand on la laisse faire à sa fantaisie, elle va si loin qu’elle ne trouve plus où s’asseoir, & ne sait plus où elle en est.

569. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De l’Indécence. » pp. 21-58

Certain Auteur prétend qu’on ne fait réussir un Drame qu’en flattant les passions des cœurs corrompus ; voici ses termes : « Peut-être même qu’en recherchant la méchanique de celles de nos Pièces qui ont fait le plus de bruit, on trouvera que c’est en elles un fond de ce même libertinage qui produit dans la représentation je ne sais quelle espèce d’illusion & d’ensorcellement »(4). […] On ne sait ce qu’éxaminait Alberti dans son tête-à-tête avec la douce, la commode Laurette, lorsqu’il est pris sur le fait.

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