23. « Hoc est pompa diaboli adversus quam in signaculo fidei ejeramus. […] « In quam sententiam valde populum confirmabit per ea quæ gravissimi viri Tertullianus, Cyprianus Martyr, Salvianus et Chrysostomus afferunt. […] « Tanta sane melodiæ rectæ differentia a turpi, ut eam quæ nunc est in usu, non minùs fugere debeatis quam rem turpissimam. […] 23. « Hoc est pompa diaboli adversus quam in signaculo fidei ejeramus. […] « Tanta sane melodiæ rectæ differentia a turpi, ut eam quæ nunc est in usu, non minùs fugere debeatis quam rem turpissimam.
quam celebrior et habenis effusionibus laxata conciliat et propitia turpitudo. » August. l. […] quam celebrior et habenis effusionibus laxata conciliat et propitia turpitudo. » August. l.
« Quis non sibi potius ea sectanda arbitretur quæ actitantur ludis auctoritate divina, quam quæ legibus scriptitantur ? […] J’ai honte de le dire, mais il n’est que trop vrai : les Comédiens leur plaisent plus que Dieu : « Impiis, iniquis magis et facilius pantomimus placet quam Deus. » De quoi vous entretenez-vous jusques dans les Eglises ? […] « Deorum probra in theatris spectanda proposuit, ubi plura crimina quam numina et Dii viderunt patienter quæ vindicare deberant. » Dans le livre 7.
» Ce sont les termes de ce Concile ; et il n’y a pas lieu de s’étonner de cette ancienne sévérité de l’Eglise à l’égard des Comédiens, et de ceux qui assistaient, ou qui participaient à leurs spectacles ; puisque les Païens mêmes, comme Sénèque, ont regardé les Comédies, comme la chose la plus contraire aux bonnes mœurs : « Nihil tam moribus alienum, dit ce Philosophe, quam in spectaculo detineri » ; et qu’il y eut même quelques Empereurs, du nombre desquels est Domitien, qui chassèrent de Rome tous les Comédiens, comme autant de gens, dont il regardait la profession, comme pernicieuse au bon Gouvernement de ses Etats : en quoi certainement il ne se trompait pas dans cette pensée. […] dit que le théâtre est le consistoire privé de l’impudicité, où l’on n’approuve que les libertés qu’on n’oserait prendre ailleurs, « Est privatum consistorium impudicitiæ, ubi nihil probatur quam quod alibi non probatur. […] Il suffit de dire, qu’il assure, que ceux qui assistent aux Comédies et qui y donnent des marques du plaisir qu’ils y prennent, sont en quelque manière plus coupables que les Comédiens mêmes ; puisqu’en les autorisant par leur présence et en témoignant la joie qu’ils ont d’entendre leurs bouffonneries et leurs sottes plaisanteries, ils les animent à se rendre encore plus insolents, et en sont par conséquent la véritable cause. « Non enim, dit ce Père, tam ille delinquit, qui illa simulat, quam tu præ illo, qui hoc fieri jubes : non solum jubes ; sed etiam exultatione, risu, plausu adjuvas quæ geruntur, omnibusque prorsus modis, hanc diabolicam confovens officinam.
Jérôme,13 « ne virginalis pauperculæ societate contempta, ditioris adulteræ quærat amplexus » ; Ce qu’Hincmar assure que les Conciles n’estiment pas être un moindre mal que la réitération du baptême ou de l’ordination. « Sed et colligendum est, dit-il, quam grande scelus sit hujusmodi translatio (qui se fait sans un besoin pressant ou une utilité publique de l’Eglise) quæ rebaptizationi et reordinationi comparanda conjungitur.
On ne lui rendait pas justice, il ne voulut jamais la voir, il lui fit donner de sages avis et la renvoya : « Numquam spectavit aut vidit, postea redire præcepit. » Il voulut par là donner aux jeunes gens et des leçons et des exemples, pour les corriger de l’amour des femmes, en méprisant une Actrice célèbre, qui était en son pouvoir : « Ut adolescentes doceret ab amore mulieri temperare, quam qui haberet in potestate despiceret. » Il n’était pourtant pas marié, ajoute S. […] Non, les sacrilèges et la fureur d’Hérode ne furent pas si funestes à Jean que le poison de la danse : « Plus nocuisse saltationis illecebram, quam sacrilegi furoris amentiam. » Fuyez donc la danse, si vous voulez être chaste, au jugement même des sages païens ; elle ne peut être que le fruit de l’ivresse ou de la folie : « Juxta sapientiam sæcularem, saltationis temulentia auctor est aut dementia. » Voilà, mères Chrétiennes, de quoi vous devez garantir vos filles ; apprenez-leur la religion, et non la danse ; il n’appartient qu’à la fille d’une adultère d’être une danseuse : « Videtis quid docere, quid dedocere filias debeatis ; saltet sed adultera filia, quæ vero casta est, filias suas doceat castitatem, non saltationem. » Il cite une foule d’exemples de saintes Vierges qui ont mieux aimé souffrir la mort, et même se la donner, que de perdre la virginité.
La vanité & la volupté y sont également flattées, elles aiment la danse plus que les hommes, y réussissent communément mieux, y montrent plus de légèreté, de goût, de finesse, d’élégance, souvent même plus qu’il ne convient à une honnête femme, selon la remarque de Salluste : Saltat elegantiùs quam necesse est probæ. […] à combien d’elles adresseroient-ils ces paroles : Vous dansez trop bien pour une honnête femme : Saltas elegantiùs quam necesse est probæ. […] Exterminanda omninò irreligiosa consuetudo quam vulgus per Sanctorum solemnitates agit ; populique debent divina attendere, saltationibus & turpibus invigilant cantibus.
Alter verò timidus spectari, nec spectare cupidus, latere vult, nec potest, lucem fugit, quam suâ eruditione spargit, & ubique fulget ; pugnat cum versutis Ecclesiæ hostibus, non astutiâ, sed fortitudine, tantò aptior ad judicandum de rebus, sive ad fidem, sive ad mores pertinentibus, quantò simplicior ipse moribus, & animo candidior. […] Estne aliqua humanæ vitæ conditio, infima, media, summa, quam Musa Theatri magistra non assumat erudiendam, vel possit assumere ? […] Est-ne aliqua in moribus universis pravitas, quam non emendet ? […] In ista, quam designo, hortensi Schola sedeat Voluptas gramineo fulta toro, vernis coronata rosis, Lyram sinistrâ, poculum melle delibutum dexterâ manu præferens. […] Vestram fidem, Auditores, quam & qualem morum disciplinam habebimus, in ista, quam singo sub magistra Voluptate, Schola ?
Remedia ante vultis, quam vitia desinere ? […] Ilario. « Optimus lector est, qui dictorum intelligentia expectet ex dictis potius, quam imponat; retulerit lagis, quam attulerit; neque cogat, id videri dictis contineri, quod ante lectionem presumpserit intelligendum. […] Luca a PennaIn l. si quam C. de Spect. […] A lei; anzi a tutte le Comiche sue pari convengono per certo modo le parole si San Bernardo . « Cantant, ut placeant populo, quam Deo. […] Unde tam apud profanos, quam apud sacros vitio dasur Femine ars saltandi.
5 ; quæ manus obscenas depinxit prima tabellas, & posuit chartâ turpia vita domo, illa puellarum ingenuos corrupit ocellos nequitiæque suæ noluit esse rudes ; un autre poëte, picta est ô juvenis quam cernis virgo, sed acres hisce oculis flammas ejaculatur amor. […] Pline & Ælien qui rapportent ce trait, en font beaucoup d’honneur au Prince, magnus animo major Imperio sui, nec minor hoc facto quam victoriâ. […] Tout le monde y sait lire, un coup d’œil suffit à cette infame lecture, intelligible aux moindres enfans, les objets se gravent plus promptement & plus profondément dans le cœur, segnius irritant animos demissa per aurem ; quam quæ sunt oculis subjecta fidelibus. […] Remarquez que quand c’est une femme vertueuse qui peint, elle couvre les hommes, & un peintre vertueux couvre les femmes : Aspectus corporum nudorum tam mâris quam fæminæ irritare solet lasciviam : comme ce sont, plus ordinairement, les hommes qui sont sculpteurs & peintres ; ils sont moins frappés de l’immodestie de leur propre corps, & ne sentent point le danger qu’ils font courir aux femmes.
Comme en effet ils sont dignes de blâme, et vous aussi, et au jugement de Dieu tous ces raisonnements humains, ces arguments spécieux, ces beaux plaidoyers, qu’on étale en faveur de la chair et du monde, seront comme des toiles d’araignées subtilement tissuesf, mais qui se dissipent par un petit vent ; car tous ces raisonnements humains ne sont pas si solides et inébranlables que le ciel et la terre, ni le ciel et la terre qu’une seule parole ou syllabe de l’Écriture ; Facilius est cælum et terram præterire quam unum apicem de lege cadere (Luc 16. 17.).
Dial. 30 que cette Ville qui a eu tant d’excellents hommes qui ont été des modèles de vertus, n’a rien eu de plus digne de censure, que cet amour excessif pour les spectacles : « Urbs illa alioquin abundantissima bonorum omnium atque illustrium exemplorum, nihil omnino reprehensibilius habuit, quam ludorum studium immodicum. » Voilà quels ont été ceux d’entre le peuple qui se laissaient emporter par le torrent de la coutume. […] « Pantomimos ( Quadratus) non in theatro, nec domi spectabat », et elle avait tant de respect pour la tendresse de son âge, qu’elle le renvoyait étudier, quand elle les faisait venir en sa présence « Abiret, studetetque ; quod mihi non amore magis facere, quam reverentia videbatur. » Nous apprenons de Valère Maxime,Val.
* At hic tibi novum fit nihil, ut prius subrepat sutietas, quam obrepat fames.
« Gratiam suam Histrionibus et Mimis multi prostituunt ; et in exhibenda malitia eorum cœcâ quadam et contemptibili magnificentiá, non tam mirabiles, quam miserabiles faciunt sumptus. »Jean.
, « Multo citius munda corrumpuntur quam corrupta mundantur. […] Quod si circa corpus ejus conservandum tanta utimini cautela, et merito utimini, quomodo putatis minoris esse periculi verbum Dei ne glexisset quam corpus ejus ? […] Quod si circa corpus ejus conservandum tanta utimini cautela, et merito utimini, quomodo putatis minoris esse periculi verbum Dei ne glexisset quam corpus ejus ?
. * Mirum quippe quam sapiens sibi videtur ignorantia humana, cum aliquid de hujusmodi gaudiis ac fructibus veretur omittere.
Ainsi parlait l’Empereur Julien dans l’éloge de la ville d’Antioche : on y voit tant d’Acteurs, danseurs, sauteurs, joueurs d’instruments, qu’il y a plus de Comédiens que de citoyens : « Plures sunt Histriones quam cives. » (Misopogon. pag. 342.)
Quæ major voluptas, quam fastidium voluptatis, quam conscientia integra, mortis metus nullus ? […] Quæ major voluptas, quam fastidium voluptatis, quam conscientia integra, mortis metus nullus ?
Montagne dans ses Essais dit de lui-même qu’il aime fort les bonnes odeurs, & ne peut souffrir les mauvaises ; que c’est une de ses folies, qu’il les distingue de plus loin que personne, & se compare au chien de chasse qui a l’odorat le plus fin ; namque sagacius odoror quam canis ubi lateat , il aime ou haït outre mesure tout ce qui est outre mesure n’est plus dans l’ordre. […] Vous vous mocquez de moi parce que je ne suis point parfumé comme vous, j’aime mieux n’avoir aucune odeur que d’en avoir de bonnes, malo nihil olere quam bene olere .
Il faut avoir des yeux pour pouvoir l’admirer : car sans yeux on ne l’admirera pas ; de même, il faut avoir un cœur pour sentir et apprécier la Vertu, car sans son cœur sensible et disposé à la trouver belle, on en ferait en vain le portrait le plus flatteur et le plus flatté. » Le grave Muralt ni vous n’avez entendu selon moi ce passage d’Aristote : « Comœdia enim deteriores, Tragœdia meliores quam nunc sunt imitari conantur. »bn Voilà comme je crois qu’il doit être expliqué et entendu, car la Tragédie doit représenter les hommes comme meilleurs, et la Comédie comme plus vicieux qu’ils ne sont ordinairement, où qu’ils ne le seraient dans le temps préfixe qu’ils occupent la scène. […] Voilà comme les hommes en un mot doivent être peints au Théâtre, deteriores vel meliores quam nunc sunt, plus méchants ou plus vertueux qu’à leur ordinaire.
6. qu’un Magistrat devenu l’esclave de l’amour du spectacle, donne plus de temps et de soin à ces puérilités qu’aux affaires sérieuses dont il est chargé : « Absit ut Judex editionibus spectaculorum mancipatus plus ludicris curæ tribuat, quam seriis actibus. » La loi 2. […] Quanto humanius foret hominibus in infortunio constitutis opem ferre, quam super vacaneis spectaculis tempus absumere, negligentes apud prudentes bene audire !
nous apprend sur ce sujet, que la représentation des spectacles que les Romains donnaient aux peuples nouvellement subjugués, leur servait souvent bien plus pour les maintenir en paix que ne leur avaient servi leurs armes pour les vaincre, « voluptatibus Romani plus adversus subditos quam armis valuerunt. »Tac. l. 4. hist. […] Cum in Academiæ scholas sensim irrepserit mos novus, et à prisca ejus sanctitate abhorrens, ut quoties dramaticum aliquod opus à nobilibus et ingenuis adolescentibus in theatrum datur, singulos actus pantomimi et histriones distinguant, ad thymelicas saltationes mercede conducti ; visum est deinceps ab hoc ritu quam prava nonnullorum hominum imitatio invenit, prorsus abstinendum esse, et præter honestas ac morales fabulas voce gestuque exhibendas, nihil omnino spectaculi permittendum. […] C’est ce qui fait dire à saint Augustin, qu’ils trouvent de plus grandes douceurs dans leurs larmes, que les gens du monde n’en trouvent à la comédie, « Dulciores sunt lacrymæ Pœnitentium, quam gaudia theatrorum. » C’est donc ce qui est cause que les Pères de l’Eglise ne leur proposent le plus souvent que des plaisirs tout spirituels.
. « In qua multi sunt Saltatores, multi Tibicines, Histriones plures quam Cives. […] Nec tunc quidem absolutione potiatur, cum aliud quam casta esse non possit. […] Satius enim fuerat otiari, quam turpitur occupari. […] Satius enim fuerat otiari, quam turpitur occupari. […] « Ut histriones nihil obscœnum, aut de Christianis alioqui moribus alionum dicerent facerentve : diebus item festis, ac sexta quaque feria omninò abstinerent : postremo scriptas fabulas ad similitudinem librorum qui eduntur, à se prius probandas statuit apud quam darentur ; ut ii potius abire, quam ea sustinere vellent. » Apud Surium 4., Nov. lib. 5. pag. 120.
C’est-là, mes Frères, ce qu’observoit de son temps l’Ecrivain Ecclésiastique que je vous ai déja cité plusieurs fois : in immundo spectaculo nemo priùs cogitat quam videri & videre ; & ce qu’il y a de plus indécent dans les spectacles, c’est ce mêlange d’hommes & de femmes, parées de tout l’attirail de la vanité, qui jettent mutuellement dans les cœurs les uns des autres les étincelles d’un amour déréglé : In omni spectaculo nullum majus scandalum occurrit quam ipse ille mulierum & virorum accuratior cultus, qui inter se de commercio scintillas libidinum conflabellant.
Non enim suos sed alienos referunt casus, nec magis, ad nos pertinent omnia quam ad histriones pertinet quod in scenis agitur. […] Meliora dignitatem addere possunt, inferiora dignitatem quam non habent, conferre nequeunt.
« Majorem obtinent insana spectacula frequentiam quam beata Martyria ; plus datur dæmoniis quam Apostolis. » S.
C’est donc le propre de l’homme sage et vertueux de s’en servir quelquefois : Aussi voyons-nous que le Philosophe applique aux jeux la vertu d’Eutrapélie,Ponit virtutem Eutrapeliæ circa ludos quam nos possumus dicere jucunditatem. […] Saint Augustin avait bien d’autres pensées, lorsqu’expliquant le Psaume 32. il disait à son peuple : « Observez le jour du Sabbat ; mais que ce ne soit pas d’une manière charnelle et dans les plaisirs, comme les Juifs qui abusent du repos de ce saint jour pour commettre le mal : Il vaudrait bien mieux pour eux qu’ils passassent la journée à bêcher la terre, que de la passer dans les divertissements de la Danse. »Melius tota die foderent quam tota die saltarent. […] Ponit virtutem Eutrapeliæ circa ludos quam nos possumus dicere jucunditatem. […] Melius tota die foderent quam tota die saltarent.
Teste Gregorio, melius est dominico die arare, vel fodere, quam choreas ducere.
Voici les paroles de Tertullien au Chap 25. de son Traité des Spectacles : « In omni Spectaculo nullum magis scandalum occurrit, quam ille ipse mulierum et virorum accuratior cultus ; ipsa consensio, ipsa in favoribus aut conspiratio aut dissensio inter se de commercio scintillas libidinum conflabellant.
Blanda facilesque naturæ potius ac regiæ licentiæ quam depravati animi vitio ; & surtout les exemples, & les flatteries d’une Cour corrompue, livrée au plaisir, au luxe, & aux spectacles. […] Argus esse mavis ut videas, & Midas ut audias, tantum enim sermonem vultus, quam vultum sermo commendat.