Il y avait déjà sept ans qu’il pourrissait dans le cachot ; mais, comme on fut au milieu du festin, un perroquet qui était en la salle, soit qu’on lui eût appris sa leçon, soit par un instinct de la providence de Dieu, s’écria d’une voix plaintive en langage du pays : αἴ αἴ, κυριος Λεων : Hélas !
Il entendra la voix de l’humanité ; il la distinguera de ce cri odieux que le faux zèle prêta si souvent à la satire, et qui tant de fois déja offensa ses oreilles, au lieu de convertir son cœur. […] Il entend leur voix enchanteresse. […] L’agitation de votre sang et la férocité de vos maîtres vous ont rendu sourd à sa voix : des maximes barbares ont prévalu sur des idées naturelles, et cela arrivera toutes les fois que l’on fuira la beauté…. […] Cependant l’inconnue avait des yeux charmants, un son de voix digne de passer au cœur, un teint plus vrai, plus éblouissant que l’éclat des roses, une gorge telle qu’on en imagine à l’aurore naissante ; et la vérité, cette vérité, plus touchante que les graces, plus persuasive que l’esprit, se peignait dans ses regards, dans ses mouvements, dans son silence.
Le cœur humain est le même dans les grands crimes comme dans les moindres ; il ne faut pas mériter l’échaffaud pour sentir la voix des remords. […] Cette voix importune, étouffée par la fougue des passions, mais jamais anéantie, peut être regardée comme la premiere cause de la pudeur.