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15. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre III. Recherches nécessaires pour s’éclaircir si les Anciens ont connus l’Opéra-Bouffon. » pp. 101-108

Ce Sannyrion vivait, je crois, cent ans auparavant Aristote, qui florissait 384. ans avant que la Réligion chrétienne fut connue, & lorsque la Tragédie venait de prendre une forme convenable. […] Le Chœur des Grenouilles, Comédie d’Aristophane & celui des Euménides ronflantes dont je viens de parler, ressemblent, on ne peut d’avantage, au fameux trio de hi ho hin ha du Maréchal-ferrant, dans lequel on imite le braiment de l’âne.

16. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93

J’en suis certain, le Père de notre Tragédie, s’il avait vécu de nos jours, l’aurait aussi été de l’Opéra-Bouffon ; le passage que je viens de rapporter en est une preuve, Boileau nous apprend pourquoi ce Spectacle nous fait tant de plaisir. […] Voici ce que dit le fameux Rhéteur Longin ; « Les grands mots, selon les habiles gens, sont en effet si peu l’essence entière du Sublime, qu’il y a même dans les bons Écrivains des endroits sublimes dont la grandeur vient de la petitesse énergique des paroles3. » Si l’on voulait récuser l’Auteur Grec que je viens de citer, sous prétexte de son ancienneté, & que les goûts ne sont plus tels qu’ils étaient autrefois, le témoignage de Boileau montrerait que les Auteurs Modernes sont du même avis. […] Il résulte de tout ce que je viens de dire, que nous ne saurions trop aimer cet agréable Spectacle.

17. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [K] » pp. 421-424

Ces derniers, dont il nous reste des représentations sur une infinité de monumens antiques, n’ont aucuns des défauts dont nous venons de parler. […] Par exemple, si le Père dont on vient de parler, entrait content sur la Scène, il présentait d’abord le côté de son masque dont le sourcil était rabatu ; & lorsqu’il changeait de sentiment, il marchait sur le Théâtre, & fesait si bien, qu’on ne voyait plus que le côté du masque dont le sourcil était froncé, observant dans l’une & dans l’autre situation, de se tourner de profil.

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