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188. (1705) Pour le Vendredy de la Semaine de la Passion. Sur le petit nombre des Elûs. Troisiéme partie [extrait] [Sermons sur les Evangiles du Carême] pp. 244-263

Je vous adorerai dans la sincerité de mon cœur : je tournerai vers vous seul tout mon culte : on traittera de foiblesse ma devotion & ma pieté ; mais heureuse foiblesse qui me donnera la force de resister aux attaques de Satan, & de ne me pas laisser surprendre aux vains charmes de la seduisante Babilone ; & comme j’espere en vous seul, je veux n’adorer & ne servir que vous.

189. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

Ils tâchent ainsi d’allier la Comédie avec la Religion ; l’impureté avec les bonnes mœurs ; le dérèglement des passions avec le repos de la conscience ; l’esprit du monde avec l’esprit de dévotion : ou plutôt ils détruisent la Vertu, pour mettre les vains divertissements en sa place. […] Ceux qui y assistent, disait-il, sans révérence, et qui s’entretiennent dans l’Eglise de choses vaines, et inutiles, ne satisfont pas au précepte, et par conséquent ils pèchent mortellement, et seraient obligés selon les Canons, de jeûner dix jours au pain et à l’eau « Fecisti quod quidam facere solent, dum ad Ecclesiam venerint. […] Il vaudrait mieux être tout à fait ignorant, que demi-savant ; parce que l’ignorance fait qu’on se défie de soi-même, et qu’on prend conseil ; au lieu qu’une science imparfaite, et superficielle ne sert qu’à remplir l’esprit d’une vaine présomption, qui fait que pensant savoir ce qu’on ne sait point, on tombe à chaque pas dans l’erreur.

190. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VIII. Anecdotes illustres du Théatre. » pp. 186-214

Dans un discours en vers sur la philosophie de Newton, qu’il explique à la maniere, il débute ainsi :      Tu m’appelles à toi vaste & puissant génie, Minerve de la France, immortelle Emilie, Disciple de Newton & de la vérité, Tu pénétres mes sens des feux de ta clarté : Je quitte Melpoméne & les jeux du théâtre, De ces triomphes vains mon cœur n’est plus touché, &c. […] Depuis qu’il a abandonné le théatre, il a fait vingt drames, personne n’est plus jaloux que lui de ces triomphes vains, dont son cœur n’est plus touché ; je ne sai ce que c’est que les feux de la clarté : la clarté ne frappe que la rue.

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