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336. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

Homère, à la vérité, ne le ménage pas si scrupuleusement ; mais il n’en ravale point non plus le caractère jusqu’à le rendre obscène. […] Quoiqu’il en soit, si la poésie, suivant le Père Rapin, consiste dans le mélange de la vérité et de la fable, la Pièce de M. Dryden est plus fondée sur la vérité qu’il ne le pense peut-être. […]  » Ce témoignage est contre notre Théâtre en particulier une preuve sans réplique : et l’air de sale plaisanterie qu’y donne le Poète n’en diminue point la vérité. […] Les vérités de la Religion, ces remèdes souverains à nos maux ?

337. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

Tout homme qui nie en sécret une vérité revelée & proposée par l’Eglise, est incontestablement Hérétique ; cependant il appartient encore à l’Eglise, & s’il est revêtu d’un caractere, que ce soit un Pasteur, un Evêque, il conserve toute sa Jurisdiction, l’Eglise ne jugeant pas des choses cachées. […] Je suis fâché, Mademoiselle, de vous offrir tant d’objets épineux, à vous qui n’entendez & ne prononcez que des choses agréables : le chemin de la vérité n’est pas sémé de fleurs, il en coûte presque autant à la chercher, qu’à marcher sur ses traces, parce qu’aussi-tôt elle est bien connue, on la suit avec moins de peine que l’on ne se l’imagine.

338. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230

Elle apprend la vérité, elle revient aussi-tôt demander pardon à Auguste de l’avoir cru un traître, & sentant la mort s’approcher, elle invoque l’Ombre d’Antoine, pour qu’elle vienne au-devant de la sienne, lui montrer le chemin des Enfers, & empêcher qu’elle ne soit mordue par Cerbere, Riparami dà morsi Di Cerbero feroce. […] Pour prouver son accusation, il cite l’exemple de notre Hippolyte, qui aime mieux mourir injustement accusé, que de révéler la vérité.

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