Son mari vint au-devant d’elle, & le Vicomte de Turenne, qui commandoit une armée, fit marcher toutes les troupes. […] Un jour que, dans un combat aux portes de Paris, les troupes bourgeoises avoient eu quelque avantage sur les troupes royales, les officiers vainqueurs volent encore tous bottés & cuirassés, apporter leurs lauriers aux pieds de la Princesse. […] Il se déchaîna contre sa sœur, son frere, son beau-frere, promit son secours, & alla se mettre à la tête des troupes. […] Les troupes royales occupoient la campagne ; le Prince & la Princesse alloient être pris. […] Le Prince fit semblant d’y être resolu, tandis qu’il pressoit les troupes d’Espagne de se joindre à lui.
» Que si la raison seule peut faire avoir ces sentiments, combien en doit-on plutôt avoir de semblables dans l’école de Jésus Christ, qui est une école de mortification et de renoncement à tous ces vains plaisirs ; Et que peut-on concevoir de plus indigne de la Religion d’un Dieu mourant sur la Croix, que de prétendre honorer un de ses Pontifes par une troupe de baladins, que Cicéron aurait pris pour une troupe de fous ou de gens ivres.
Ce Théâtre ferait partie d’un Bâtiment capable de loger commodément, non seulement les Acteurs et les Actrices de la Troupe, mais encore les Comédiens qui auraient eu permission de se retirer. […] Il me paraît d’une nécessité indispensable que le Souverain ou le Sénat mette un fonds considérable dans la Caisse du nouveau Théâtre, ce fonds servira à acheter des anciens Comédiens tout ce qui pourra être utile à leur successeur, Décorations, Magasin, Ustensils, etc.… d’un autre côté la Ville achetera le fonds de l’ancien Théâtre, et des deniers de la Caisse on payera les habits des particuliers, étant juste que tout ce qu’on achetera de l’ancienne Troupe soit payé argent comptant : d’autant plus que les Comédiens qui se retireront, de même que ceux qui prendront leur place, n’en auront plus besoin et trouveront dans le nouveau Magasin tout ce qui leur sera nécessaire.