Enfin il définit un Opera, un travail bizarre de Poësie & de Musique, où le Poëte & le Musicien, également gênés l’un par l’autre, se donnent bien de la peine à faire un méchant ouvrage.
L’imagination de notre Poète s’échauffe en avançant dans son travail ; et voici un trait singulier du feu qui l’anime : « Je ne serais pas plus surpris d’entendre le son subit de la trompette qui appelle au souverain Tribunal les mortels endormis, et qui les fait chercher avec précipitation où sont leurs membres.
Une passion doit avoir toute son étendue, sans cela on est trompé ; ce que l’on voit ne fait qu’exciter le désir d’en voir davantage, et tout le monde a droit de se plaindre, quand un Auteur ne répond pas à ce qu’on s’était promis de son travail.