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310. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104

., furent assaillies des traits de cette satire, jusqu’au point d’avoir été désignées nominativement à tous les goguenards de l’Europe, dans le grand dictionnaire des Précieuses, imprimé deux ans après. […] En effet, ne faut-il pas être doué d’une excessive vertu, d’une extrême délicatesse, être bien austère, bien rigoriste, avoir beaucoup d’humeur et plus d’impatience encore qu’Alceste ; c’est-à-dire, être plus grand Misantrope, pour s’abandonner à gourmander, à satiriser indistinctement les personnes, ou leurs vices, leurs défauts, leurs travers et les goûts, les habitudes, les écrits, des paroles, des mots, des frivolités ; à frapper sans mesure, sans égards, des traits cruels du ridicule, la cour et la ville, hommes, femmes, tous les rangs, tous les ordres ?

311. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Seconde lettre contre les spectacles. » pp. 60-145

Fléchier, né en 1632, cet Orateur Célébre, reçû à l’Académie Françoise en 1673, selon le Vocabulaire François, tom X pag. 554, cet homme, qui, par ses Oraisons Funêbres, balança la réputation de Bossuet, dit, que le Théatre est l’art de corrompre les cœurs, que c’est-là, où le Démon forge les traits de feu, qui enflamment la convoitise &c. […] « Parmi les piéces de la Chaussée, qui passent unanimement pour être les moins impures, en est-il une seule, dont l’amour ne soit le mobile, & où il ne soit point caractérisé avec des traits, & des détails d’autant plus dangéreux, qu’ils sont mieux ménagés ? […] L’Elégance & la politesse, qui regnent aujourd’hui sur nos Théatres, ne font que rendre plus aigres, & plus pénétrants, les traits qu’on y enfonce dans l’ame des spéctateurs. » A quoi s’est enfin terminé la réforme du Théatre ? […] Reconnoissez-vous à ces traits beaucoup de ces personnes, dont on voudroit ici réaliser la vertu, & canoniser la conduite ?

312. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « I. Point. » pp. 178-200

 ; or rien ne nous est plus dangereux, susceptibles d’erreur au point où nous le sommes, que de prendre l’habitude de quitter les choses réelles pour nous attacher à leur ombre, et de mettre notre plaisir dans le néant, c’est pourquoi Tertullien ne fait aucune difficulté de dire que tout ce qui tient de la fiction passe devant l’auteur de la vérité pour une espèce d’adultère, « adulterium est apud illum omne quod fingitur », et comme ces fables sont ingénieuses, et embellies de tous les ornements de l’art, et des traits de l’éloquence, elles viennent non seulement à vous plaire plus que la vérité, mais encore à en inspirer le mépris et le dégoût.

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