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115. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre VI. Les spectacles produisent et favorisent l’incrédulité. » pp. 86-89

Quand on n’aurait pas à imputer à un auteur d’une tragédie tous les mauvais sentiments qu’il étale, il y a des affectations qui découvrent ce qu’on doit mettre sur son compte. » Il n’arrive que trop souvent qu’ils emploient, sans détour, le langage de l’impiété ; il faut des traits hardis pour réveiller l’attention, et pour flatter le goût peu chrétien du siècle. […] Jugerait-on, en assistant à la représentation de leurs tragédies, qu’ils n’ont point pensé, en matière de religion, comme Sophocle et Euripide ?

116. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XXI. Les spectacles condamnés par les auteurs profanes anciens et modernes. » pp. 179-182

Quelle régularité peut inspirer le chef des Argonautes qui se produit, dans une tragédie, enflammé d’amour et animé d’une fausse gloire ? […] Voltaire, dont le témoignage ne peut être suspect en cette matière, avoue que « d’environ quatre cents tragédies qu’on a données au théâtre, depuis qu’il est en possession de quelque gloire en France, il n’y en a pas dix ou douze qui ne soient fondées sur une intrigue d’amour.

117. (1790) Sur la liberté du théatre pp. 3-42

La tragédie doit enseigner les grandes vérités politiques, et les vertus publiques. […] Chez un peuple ainsi gouverné, il ne peut donc exister de tragédies vraiment nationales. […] On avoit beaucoup entendu parler d’une tragédie de Charles IX, par M. de Chénier. […] La tragédie des Druïdes, de M. […] Quand ils eurent chassé les véritables Italiens, qui étoient leurs peres, ils purent jouer des pieces sans musique, même en cinq actes, mais point de tragédie.

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