L’harmonie de l’âme est entièrement dissipée à la comédie, puisqu’on y perd ordinairement les sentiments de la pudeur, de la piété et de la religion, si on y va souvent ; et elle est fort ébranlée, pour peu qu’on y aille, parce qu’elle excite et réveille les passions ; parce qu’elle fait ou doit faire cet effet dans tout le monde ; parce que c’est son but, sa fin et son dessein, et que ce n’est que par accident qu’elle ne le fait pas toujoursbd.
Ceux qui protègent la farce, en donnent pour raison que, puisqu’on y va, on s’y amuse ; que tout le monde n’est pas en état de goûter le bon comique, et qu’il faut laisser au public le choix de ses amusements.
Sans chercher une époque plus éloignée, tout le monde sait que, depuis l’Empire des Perses jusqu’aux derniers temps de l’Empire Romain, et dans les premiers siècles du Christianisme, la profession de Danseuse et de Chanteuse n’était exercée que par des filles de mauvaises mœurs : aussi voit-on que les Chanteuses et les Danseuses étaient au même rang que les Courtisanes.