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234. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145

Née tendre & sensible (Voilà de grands & de rares talens dans une femme), ses foiblesses semblent avoir été annoblies par celui qui en fut l’objet & par celui qui en fut le fruit. […] La petite ouvriere, qui n’en savoit pas davantage, étoit trop sage, trop modeste, trop naïve, trop bourgeoise, pour étaler des sentimens si délicats, si tendres, si prudens.

235. (1674) Le Theâtre François pp. -284

Ie leur ay ouy dire que ne pouuant soúfrir de certaines gens, qui sur l’article du droit vsage du mariage, prennent soin de nous le depeindre trop exactement, qui en écriuent de gros volumes, & découurent des choses à quoy peut estre on n’auroit jamais pensé, ils peuuent encore moins soufrir qu’on leur fasse en public des portraits parlans & sensibles d’vn amour qui tend au crime, quoy que l’on n’en vienne pas jusqu’à l’effet. […] L’autre a vne adresse particuliere à toucher les passions tendres, & se montre admirable dans vne declaration d’amour. […] Il en est de méme des Actrices, qu’il y a vn peu plus de peine à regler que les Acteurs ; & il est constant que les talens sont diuers, que l’vne excelle dans les tendres passions, l’autre dans les violentes ; que celle-cy s’aquitte admirablement d’vn rôle serieux, & que celle-là n’est guere propre que pour vn rôle enjoué, & qu’en toutes ces choses le plus & le moins fait la difference du merite. […] Il en est de méme des femmes, dont les vnes sont propres pour des rôles emportez, les autres pour des rôles tendres ; & comme il n’y en a pas vne qui ne soit bien aise de passer toûjours pour jeuue, elles ne s’empressent pas beaucoup à representer des Sisigambis. […] Iors que le grand Cardinal de Richelieu Protecteur des Musés témoigna qu’il aimoit la Comedie, & qu’vn Pierre Corneille mit ses vers pompeux & tendres dans la bouche d’vn Montfleury & d’vn Bellerose, qui estoient des Comediens acheuez.

236. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XII. Des Machines & du merveilleux. » pp. 179-203

Elle qui a été élevée en esclave, dès l’âge le plus tendre, par un peuple dont on sçait que les premiers soins, sont de priver non-seulement les enfans des Chretiens, mais même ceux d’un âge mûr, qui tombent entre leurs mains, de toutes les marques du Christianisme.

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