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200. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

Mais plus le talent s’y faisoit admirer, plus cette Mere respectable en fut assigée ; & elle lui dit : Vous seriez bien malheureux, mon Fils, si vous faisiez un si mauvais usage des talens que Dieu vous a donnés. […] L’âge avancé auquel presque tous les Papes sont élus, est cause qu’ils ont rarement le talent de régler sagement & l’Eglise & leurs Etats ». […] L’Epître dédicatoire contient l’éloge de cette Femme sur son talent pour l’exercice de sa honteuse profession, & il lui demande le vivre & le couvert chez elle gratis. […] Elles se réduisent à prouver ce qui a été dit tant de fois, que les Spectacles Dramatiques sont, par leur nature & par tout ce qui en est l’accessoire, une source de corruption pour les mœurs ; que les Drames n’ont presque toujours pour sujets que des scenes & des intrigues scandaleuses, qui deviennent plus nuisibles à proportion que le Poëte & les Acteurs excellent dans le funeste talent d’émouvoir les sens & l’ame des Spectateurs.

201. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42

Conclaviste des Medicis, & déploya dans le Conclave son talent pour l’intrigue, & son zéle pour son Maître.

202. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Christine de Suede. » pp. 111-153

Son mérite littéraire étoit très-médiocre, comme elle avoit entendu parler de tout, elle avoit retenu des mots & des idées superficielles de chaque science, elle disoit un mot à chaque Savant qui la visitoit sur l’objet de son talent, delà se mettoit en train d’en discourir & faisoit son éloge ; le savant Charmé la prenoit comme un oracle, & lui supposoit une capacité universelle, elle parloit de tout avec la hardiesse la plus tranchante, la hardiesse d’un protecteur, d’un demis-avant & d’un demi savant-couronné chez un peuple qui ne savoit rien, c’est-à-dire, quelle traitoit les sciences avec le même despotisme que le gouvernement, cet air d’oracle, ce despotisme littéraire lui réussit d’abord.

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