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65. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225

Suite d’Anecdotes illustres. […] Cyr fut cent fois renouvellée ; le Roi, toute la Cour s’y rendit, les Demoiselles étoient exercées six mois à l’avance, elles s’étaloient les heures entières sur un théatre ; c’est une suite de la vie qu’elle avoit menée avec Scarron, avec Ninon Lenclos, avec Madame de Montespan, On a beau être vertueuse, on se monte sur le ton de ceux avec qui l’on vit ; j’avoue la foiblesse de mes lumières, je n’ai jamais pu, sur cet article, concilier Madame de Maintenon avec elle-même. Quelques vers du Marquis de la Faré, qu’on trouve à la suite des Poésies de Chaulieu son intime ami & son compagnon de débauche, n’ont d’autre mérite que le libertinage & l’irréligion, il les appelle lui-même présens de la seule nature enfantement de mon loisir  ; dans son Ode à la paresse sa bonne amie ; mais c’est un grand mérite, il a fait dire par un Poëte sous le nom d’Apollon : je chantois, la Fare écrivoit . […] Les Mémoires de Lenet, écrits, avec beaucoup de modération, d’exactitude & de simplicité, fournissent par le détail des intrigues, des fourberies, des révoltes dont ils sont le tissu, le tableau, le plus sombre des Acteurs qui ont joué le plus grand rôle, & des personnages subalternes qu’ils ont entraîné à leur suite. […] On répandit dans le public, comme de Christine, qu’ils ne s’étoient éloignés l’un de la Suède, l’autre de la Pologne, que par dévotion ; il est vrai que le Prince fut incomparablement plus religieux, plus décent, plus ferme que cette Princesse frivole ; la suite fit voir que c’étoit par éloignement des embarras & de la contrainte de la royauté, l’amour de l’indépendance & le goût des plaisirs.

66. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150

Que le Lecteur prononce sur ce partage ridicule des applaudissemens, sur le découragement où nos demi-connoissances doivent jetter les Poëtes, & sur les suites qu’elles ont à l’égard du Théatre. […] La suite ordinaire de ces combats divers, c’est la confusion, que la plus exacte police a peine à dissiper.

67. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Du mandemant de Monseigneur l’Archeveque de Rouen. » pp. 379-401

La nation qui trouvait dans son roi, et dans les princes de son auguste famille, l’exemple d’une piété salutaire, s’était fait un devoir de seconder, et les intentions du souverain et celles du Clergé ; mais aujourd’hui elle est forcée d’éprouver de l’incertitude dans la marche qu’on veut lui faire suivre, et elle craint réellement les suites d’un système qui peut causer de grands troubles dans le royaume. […] Les prêtres ayant ainsi acquis sur l’esprit faible du peuple une influence marquée et décisive, alors nos rois se retrouveraient par la suite dans la triste position d’Henri III.

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