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104. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE IV. Du Clergé considéré comme protecteur et fondateur des Comédiens du troisième âge en France, et comme en ayant lui-même exercé la profession. » pp. 113-119

[NDE] Dans l’ouvrage auquel ce livre fait suite, l’auteur trace l’histoire des comédiens, en commençant par les Grecs et les Romains, avant de tracer les trois âges des comédiens sous les rois de France.

105. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Résumé et moyens de réformation. » pp. 105-200

Non, l’idée seule d’un de ces bouffons, déguisé en maman, portant précieusement, serrant dans ses bras et allaitant son nourrisson, de manière à exciter des éclats de rire, ne doit laisser aucun doute que la représentation de cette hypocrisie aurait les mêmes suites que celle du tartufe de religion. […] Nous ne devons pas craindre ces suites d’une pareille erreur de la part des écrivains qui sont aujourd’hui l’honneur de la scène française : les Picard, les Andrieux, les Duval et leurs dignes collègues, ne produisent que des ouvrages utiles et purs comme leurs âmes honnêtes ; mais il n’existe pas la même garantie contre les avortons indigents de la littérature, qui se jètent sans distinction sur les sujets qu’ils rencontrent : ils pourraient bien s’emparer de celui-ci, et y voir un autre bon modèle de Tartufe. […] Une pareille conduite, que je veux bien croire néanmoins l’effet de l’imprévoyance ou de l’erreur dans les cas présents, n’est-elle pas souvent une suite de cette manie effrénée dont j’ai parlé, qui porte les hommes qui en sont possédés à tourner en ridicule leurs concitoyens, quelqu’attitude qu’ils prennent, à les tourmenter sans fruit, en les livrant sans raison à la dérision, au mépris et à la haine les uns des autres, et à troubler ainsi le bonheur commun ? […] Si, dans le tableau du Tartufe, on avait mis en action, et opposé à ce personnage odieux un vrai dévot, du même habit et à peu près dans la même situation, lui parlant sincèrement le langage de la religion, se livrant aux mêmes exercices pieux, faisant l’aumône ou d’autres bonnes œuvres par une charité non suspecte, en blâmant et censurant son hypocrite collègue, les suites de cette satire n’auraient certainement pas été aussi fâcheuses ; parce que le vrai dévot se serait attiré et aurait conservé, au profit de la dévotion ou de la religion, la considération que le scandale de la conduite du Tartufe lui a fait perdre.

106. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IV. Du Conquérant de Sans-souci. » pp. 88-120

Ces trois Princes se garantissent mutuellement leurs états, & le privilege de leur commerce & le maintien de la paix d’Utrech ; & l’année d’après, ce même Roi de Prusse abandonne ses alliés, & se ligue contr’eux avec leurs ennemis l’Empereur, la Czarine, le Roi d’Espagne ; mais il joue la comédie, il tient le traité caché, fait semblant de persister dans l’alliance pour mieux surprendre ceux qui comptoient sur sa bonne foi ; c’étoit le prologue des comédies que joua son fils dans la suite, qui penserent faite périr les armées françoises, mais qui ne réussirent ni à l’un ni a l’autre. […] Il se lie avec le Roi d’Angleterre contre le Roi de France son allié, pour détrôner le Roi Stanislas son beau-pere, qu’il tâche de surprendre dans sa suite, & qui ne lui échappa que par des déguisemens multipliés. […] Cette guerre est une suite ennuyeuse de combats, de sieges, de villes bâties ; brûlées, de paix, de treves, d’infractions pendant deux cens ans. […] Quand je sus Roi, je sus soldat, philosophe, écrivain, je ne m’enivrai plus, je ne voyois les femmes qu’en secret, je couchai sur la paille, mangeai le pain de munition, je parus tout, autre que je n’étois ; je marchai nuit & jour sans gardes & sans suite, dans une voiture simple, mais commode, où je dors comme dans mon lit ; je mange peu, mais ce qu’il y a de meilleur ; je suis mal habillé, mais commodément.

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