Il y en a même, dont les Pièces en tirent leur principal lustre ; & cela suffit pour déterminer les autres à ne remplir leurs ouvrages que de vers, & à ne meubler leur tête que de mots. […] Nous y perdons des nuances, mais nous sommes dédommagés par l’objet principal ; & cela nous suffit pour que les idées des Anciens fassent, pour ainsi dire, valoir le rapport qu’elles ont avec les nôtres.
Un homme dans la passion qui ne réfléchit point & fait taire sa raison, s’exprime plus vivement, plus fortement, plus pathétiquement qu’un homme d’esprit qui réfléchit le plus profondément : La colere suffit, & vaut un Appollon. […] Trois spectacles, ou quatre au plus, nous suffisoient depuis plus de deux siécles ; l’union de l’opéra comique à la comédie Italienne nous privant d’un théatre, nous enrichissoit d’un nouveau spectacle, qui représentoit deux genres, & pourroit nous suffire.
On a beau les déguiser par la sainteté du sujet, pris dans l’Écriture, & la piété des sentimens de quelques personnages ; cette malignité ne suffit-elle pas pour les faire proscrire ? […] Tout François est Poëte satyrique : La colère suffit, & vaut un Apollon. […] Oublions, si l’on veut, tous les autres désordres ; celui-ci suffit pour le faire abolir.