/ 261
199. (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71

Ils se voyoient à la société du Marais ; ils ne vivoient pas loin de leur patrie. […] Supposés au contraire une société formée de jeunes éleves, venant déployer les graces naturelles de la jeunesse, devant le corps entier de la nation rassemblée ; le goût le plus sûr alors éclairera les talens ; les jugemens seront unanimes & sans contradiction ; l’émulation deviendra générale ; & le préjugé, d’accord enfin avec l’opinion, ne retiendra plus les productions du génie.

200. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

« Si les jeux et les courses du Cirque vous plaisent, dit-il aux Chrétiens, voyez courir les siècles, et comptez les années à mesure qu’elles passent ; et pour but de la course, regardez la fin de toutes choses ; défendez fortement les sociétés de l’Eglise, éveillez-vous au signal du Seigneur, animez-vous au son de la trompette de l’Ange, et mettez votre gloire à remporter la palme du Martyr. […] Je réponds à cela avec les propres paroles de saint Thomas, que dans ces sortes de jeux le Pénitent doit se comporter autrement que les autres, lui qui doit chercher les larmes de la pénitence ; qu’il peut toutefois en user modérément comme d’une honnête récréation de l’esprit, ou pour entretenir la société avec ceux avec qui il est obligé de vivre : d’où l’on peut inférer, qu’à la vérité les Chrétiens doivent moins fréquenter ces sortes de Spectacles pendant le Carême ; non pas qu’ils soient défendus, mais parce que leur état les oblige a se mortifier en ce temps. […] Mais saint Thomas, dit le Docteur, permet à un Pénitent de prendre quelque divertissement pour entretenir la société. […] Car enfin l’Eglise défend les Spectacles à tous les Chrétiens ; et le Docteur veut que saint Thomas les permette même aux Pénitents : l’Eglise les défend sans exception, et pour tous les temps de l’année ; et le Docteur veut que saint Thomas les permette durant tout le saint temps du Carême ; et tout cela, parce que saint Thomas a dit, que pour entretenir la société on pouvait accorder quelque divertissement à un Pénitent.

201. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Desprez de Boissy, d’avoir profité de tout incident pour jeter des principes de mœurs pour les professions qu’il importe le plus à la société de voir bien remplies. […] Vous réprouvez donc avec raison ces passions qui portent un caractere si nuisible à la société. […] Je suis trop ami du genre humain, pour ne pas redouter les effets de ce caractere chagrin qui fait le plus d’ennemis dans la société. […] J’aime ces sociétés où ces bonnes mœurs de nos anciens Germains sont encore de mode. […] Ils partagent leur temps entre les armes & les livres, entre les travaux militaires & les devoirs d’une société honnête.

/ 261