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161. (1733) Theatrum sit ne, vel esse possit schola informandis moribus idonea « Theatrum sit ne, vel esse possit schola, informandis moribus idonea. Oratio,  » pp. -211

Ce ne sont plus les annales des Martyrs de tout âge & de tout sexe, que l’on vous récite. […]   Que seroit-ce si la jeunesse de l’un & de l’autre sexe y désapprenoit l’antique simplicité, pour s’instruire à tromper la vigilance la plus éclairée, & à suivre pour un engagement de toute la vie un aveugle passion, plûtôt que la prudence désinteressée de ceux à qui on doit le jour ? […] Entre ces deux groupes, imaginons quantité d’éleves des deux sexes, jeunes sur-tout, peu instruits, & par là susceptibles de toutes sortes de leçons, sur-tout de celles du plaisir. […]   A quel dessein y voit-on voler tant d’enfans des deux sexes ; les uns presque perdus par l’indulgence cruelle des Peres, les autres déja instruits par une Mere dans l’art funeste de trop plaire : tant de jeunes gens qui suivent les drapeaux du Dieu de la galanterie : tant de personnes que l’Hymen courroucé, ou l’avarice, ou l’ambition, ont trop malheureusement unies ?

162. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

des Dieux libertins qui débitent au sexe des saletés ? […] Elles se forment sur la diversité d’âge, de sexe, de condition, de génie, d’éducation. […] Et c’est sur ce fonds même que les Mœurs doivent être établies ; c’est-à-dire, sur la diversité d’âge, de sexe, de condition, etc. […] on doit croire que ce ne saurait leur être un plaisir de voir leur sexe ainsi déshonoré, le libertinage développé sans ménagement, et tout le genre humain diffamé. […] Les règles de la bienséance en général, les lois étroites de la modestie affectée à leur sexe, et l’amour de leur honneur, ne sont-ce pas de fortes raisons pour les éloigner de nos spectacles ?

163. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65

C’est ainsi que la modestie naturelle au sexe est peu à peu disparue, et que les mœurs des vivandières se sont transmises aux femmes de qualité.

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