Chacun pourra le réimprimer comme bon lui semblera, à ses risques, et en se conformant aux lois et ordonnances.
Les premiers, si j’ai bien lû leurs Ouvrages, tendoient directement à l’utilité publique & particuliere de leurs Concitoyens : c’est là l’unique but qu’ils semblent s’être proposés dans leurs Compositions. […] Par des Confidens & des Confidentes, que je n’oserois nommer par leur nom, & qui semblent n’avoir d’autres fonctions que de corrompre ceux qu’ils conseillent. […] Plusieurs Savans, d’un mérite distingué, se mesurant avec leur siecle, semblent avoir adopté la réponse d’un Philosophe qu’on engageoit, sur la fin d’un repas, à parler des matieres de sa profession : Les choses que je pourrois dire, répondit-il, seroient aujourd’hui hors de saison ; & celles qui seroient aujourd’hui de saison, je n’ai nulle envie de les dire. La carrière littéraire est presqu’abandonnée à une foule d’Ecrivains superficiels, qui, à l’exemple des Poëtes, ne savent plus qu’enfiler des paroles, ou à des Compilateurs mercenaires, pour qui toutes les matieres sont également bonnes, & qui semblent n’avoir d’autre but en écrivant que de noircir des rames de papier.
Une seule & même action est absolument nécessaire, personne n’en doute : or, en fesant changer souvent le lieu de la Scène, on semble ajouter une nouvelle action. […] Il semble qu’on soit convenu de s’en écarter dans tous les Opéras-Bouffons de longue haleine. […] On la fait commencer en plein jour, quelquefois dès le matin ; il me semble que c’est oter à l’illusion. […] On apperçoit dans la plus-part de nos Tragédies nouvelles mises au Théâtre par de jeunes Auteurs, une faute assez considérable, qu’il me semble qu’on doit particulièrement relever, afin qu’on l’évite avec soin : on la voit principalement dans les Ouvrages de ceux qui sont le prémier pas dans la carrière dramatique.