Car il serait bien ennuyeux, ce me semble, d’entendre toujours Agamemnon et sa femme, se plaindre de ce que l’oracle a condamné Iphigénie. […] Il me semble qu’il faudrait voir si quelqu’un a réussi en faisant des Tragédies de la sorte. […] Et ce Poète néanmoins semble avoir plus de modestie que nous….. […] En vérité c’est une chose fâcheuse qu’on ne puisse goûter en conscience un plaisir si agréable, et qui semble si innocent. […] Cependant j’ai lu depuis peu une Histoire qui me semble propre pour le Théâtre, si elle était conduite de la manière dont je l’ai vue décrite par un de mes amis.
Dans ce siècle où le plaisir est une affaire si importante, que tous les raffinements de la civilisation semblent n’avoir que ce seul but, on ne manquera pas, peut-être, de taxer d’insensée et de présomptueuse une entreprise qui a pour objet d’appeler l’attention du public sur les écrits de certains personnages qui se sont prononcés contre les représentations théâtrales, lesquelles attirent de nos jours une si prodigieuse affluence et sont l’objet d’un si étrange empressement. […] De même qu’il est beau quelquefois d’attaquer avec une vertueuse liberté, des opinions et des préjugés qui ont pour eux l’autorité des temps et un vieux respect, fils de l’habitude ; de même que le résultat de ces attaques, inscrites dans les bornes de la modération et de la charité chrétienne, a souvent été la destruction de l’erreur et le triomphe de la vérité ; c’est ainsi qu’il est d’une importance égale, sinon plus grande encore, d’examiner avec les yeux de l’impartialité plusieurs des usages et des plaisirs de la société, que l’empire d’une longue indulgence semble avoir consacrés. […] Encouragé par ces considérations, nous avons publié cet essai, dans lequel nous avons réuni ce qu’ont pensé quelques écrivains vertueux au sujet de ces plaisirs que semble aujourd’hui sanctionner une approbation presque universelle.
Le beau semble ne pouvoir naître que de l’imperfection : Il fit des efforts pour sortir d’une si déplorable enfance. […] Ils sembloient n’assister qu’à des démêlés domestiques. […] Ce que les Héros de la Fable & de l’Histoire ont fait de plus grand, ont pensé de plus sublime, sembla plus grand & plus sublime encore dans ses vers. […] Ces obstacles, dont plusieurs subsistent encore, & qui sembloient devoir anéantir le Théâtre dans sa naissance, répandent un plus grand éclat sur les génies qui en ont triomphé, & sur leurs productions. […] Il semble que le Théâtre ne puisse plus se soutenir que par les Poémes des premiers Auteurs.