MADEMOISELLE, Tout Paris accoutumé à vous applaudir sur la Scène, a été charmé de connaître en vous les estimables qualités d’une Citoyenne, jalouse de sa réputation en un point plus essentiel que ne peuvent l’être les talents les plus sublimes. […] Cet homme, dit-il, que tout le Peuple Romain juge aussi digne de paraître sur la Scène pour ses talents, que d’être assis parmi les Juges pour sa probité.
On l’accuse néanmoins, bien qu’elle soit innocente, pource que c’est Molière qui l’a fait paraître sur la scène, et l’on n’en a pas autrefois condamné d’autres, qui dans le même Festin de Pierre ont, ou de force ou de gré, pendant le cours de la pièce, perdu si visiblement leur honneur qu’il est impossible à l’auditeur d’en douter. […] [NDE] Dom Juan, acte II, scène 2 ; Charlotte dit : « On m’a toujou dit qu’il ne faut jamais croire les Monsieux ».
La scène comique dans les commencements était une représentation d’après nature ; les personnes y étaient désignées par leurs noms. […] Les représentations théâtrales ne recommencèrent qu’en faveur des mystères de la religion qu’on s’avisa de mettre en action : ces pieuses scènes préparèrent le rappel des anciens jeux scéniques, qui reparurent successivement chez les peuples modernes ; mais ce ne fut d’abord qu’un mélange de farces jouées concurremment avec les mystères.