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161. (1731) Discours sur la comédie « PREMIER DISCOURS SUR LA LETTRE DU THEOLOGIEN DEFENSEUR DE LA COMEDIE » pp. 2-32

Aussi les Auteurs ne peuvent-ils de sang froid considérer leurs Comédies avec des yeux éclairés de la lumière de l’Evangile, qu’ils n’en gémissent.

162. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

Aussi dès que l’ennemi de la pudeur approche, le sang s’élève contre lui, s’oppose au premier choc, et supplée au raisonnement et à la réflexion. […] La modestie les instruit par une soudaine répugnance au mal : c’est une sorte de leçon toujours prête et toujours efficace : l’agitation du sang, le mouvement des esprits et l’alarme causée par là dans tous les sens sont de merveilleux secours contre le crime ; tout cela sert à avertir la raison, et à aller au-devant de la surprise.

163. (1733) Theatrum sit ne, vel esse possit schola informandis moribus idonea « Theatrum sit ne, vel esse possit schola, informandis moribus idonea. Oratio,  » pp. -211

Est-ce par vous que ce fougueux Rodrigue, & ce Vieillard insensé, arrachent à Melpomene son poignard, pour en armer des mains trop promptes à venger des querelles particulieres, & à faire rejaillir sur le sein de leur Patrie un sang qui lui est d’autant plus cher, qu’elle en connoît tout le prix ? […] On frémit à l’idée seule de l’Arene des Romains, non plus ensanglantée par des Athletes qui combattoient corps à corps, comme dans son institution ; mais ruisselante du sang de deux troupes de Gladiateurs acharnés qui s’entre-égorgent. Cesars, connus par votre barbarie, voilà le prix que vous mettiez au sang humain !

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