Revenons et définissons.
La fable des trois Furies revient à peu près au même dans les métamorphoses des filles, dont Ovide rapporte un grand nombre ; on voit communement leur visage & leur corps rendus difformes, en punition des crimes que ses attraits & sa pature ont fait commettre. […] Nulle mention du fard dans Judith, quoiqu’on entre dans le plus grand détail de ses ornemens avant sa victoire, & qu’elle y revienne dans son cantique, ce qui est bien dans le caractere d’une femme toujours éprise de sa parure.
On prétendoit ne rien payer si elle se faisoit Catholique ; on négocia, on accorda bien de choses de part & d’autre, on craignoit qu’elle ne changeât, ce qui auroit pu faire une guerre civile, mais dans la suite elle fut si mal payée de ses pensions qu’elle n’avoit pas de quoi vivre, elle revint en Suède pour les demander, & en obtint une partie jusqu’à sa mort. […] Langage non-seulement impie, mais très-indécent dans la bouche d’une Reine, d’une Héroïne de la Religion, d’une Savante, dans un pays, dans une Cour très-Catholique ; on n’en étoit pas moins mécontent à Rome qu’à Paris, Le Pape en fut choqué, & pensoit à la mortifier, elle fit quelque voyage en Allemagne pour laisser passer l’orage, & revint un peu plus circonspecte mourir à Rome.