Il entre dans ces jeux une sorte d’imitation grossiere des actions humaines, qui semble être un germe de farce ; c’est un reste de leur ancien théatre. […] Honnête, après avoir élevé l’honnête morale fort au-dessus du christianisme, ajoute : Mango-Capac dans le Pérou, Confucius dans la Chine ont fait plus d’hommes honnêtes dans l’espace de quatre cents ans, que depuis la naissance du monde il n’y en a eu dans tout le reste de la terre. […] Et il est vrai que depuis la naissance du monde, il n’y a peut-étre rien de pareil dans tout le reste de la terre . […] Au reste, il paroît véridique & plein du zele philosophique de ce siecle ; il paroît sans religion comme sans mœurs, & inépuisable en traits satyriques contre les Prêtres, les Religieux, les dévotes, la dévotion qu’il tâche de décrier. […] Il faut n’imiter que la belle nature ; le reste déplaît en peinture comme en réalité.
On ne peut trop louer le zele & la bonne intention de l’auteur, & les grandes qualités du Roi & de la Reine : mais l’allégorie n’est pas heureuse ; il n’y a de trait ressemblant que la bonté du cœur de ces deux princes, tout le reste porte à faux. […] Au reste il nous apprend qu’il y a à la Cour deux Charges que nous ne connoissions pas, qu’on ne trouve pas dans l’Etat de la France. […] Anacréon étoit un poëte frivole, dont il reste quelques chansons, la plupart obscènes & plusieurs infames. […] Au reste, ce chansonnier vante fort son mérite & ses services, qu’il réduit pourtant à peu de chose : tant la fatuité & la frivolité rendent les hommes aveugles, & dans les discours qu’ils tiennent, & dans les discours qu’ils sont tenir ! […] Il se consola dans les bras de la volupté de la perte de son honneur & de sa fortune, se retira dans une maison du fauxbourg Saint-Germain, où il passa en épicurien le reste de sa vie avec une chanteuse des rues, qu’il établit maîtresse de son cœur & de sa maison, & ne s’occupa qu’à rafiner sur les plaisirs.
Au reste, les Mystères ont commencés plutôt que quelques Auteurs ne le prétendent ; mais je ne m’éfforcerai point de le démontrer : qu’importe qu’un ridicule ait deux cents ans de plus ou de moins ? […] Les Français connurent les prémiers le ridicule de pareils Drames, & ce ne fut guères qu’après Corneille & Molière que le reste de l’Europe eut des Poèmes un peu dans les règles. […] Il me reste encore à parler de l’origine de l’Opéra-Bouffon ; ce genre nouveau de Spectacle qu’on se fait une gloire d’estimer, mérite d’être traité comme les autres Théâtres.