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52. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XV. La tragédie ancienne, quoique plus grave que la nôtre, condamnée par les principes de ce philosophe.  » pp. 61-63

On se trompe si on veut parler de la tragédie : car ce qui nous reste des anciens païens en ce genre-là, (j’en rougis pour les chrétiens) est si fort au-dessus de nous en gravité et en sagesse, que notre théâtre n’en a pu souffrir la simplicité.

53. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXIV. Troisième réflexion sur la doctrine de Saint Thomas : passage de ce saint docteur contre les bouffonneries. » pp. 85-87

Il faudrait donc pour tirer de Saint Thomas quelque avantage, faire voir par ce saint docteur, que cette condition convienne aux bouffonneries poussées à l’extrémité dans nos théâtres, où l’on en est comme enivré : et prouver que quelque reste de gravité s’y conserve encore parmi ces excès.

54. (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42

J’ai connu cet état, Monsieur ; il m’en reste un souvenir qui se tourne en sentiment pour vous ; aussi n’est-ce pas vos idées que j’examinerai dans votre livre ; ce sont vos sentiments, vos motifs, vos douleurs, que je veux rechercher dans vos idées. […] J’ose le dire, à notre honte, nous vous avons l’obligation du peu d’équité qui nous reste : il ne dépendait que de vous que nous pussions faire d’excellents Livres contre elles, après avoir lu le vôtre. […] Leurs sentiments cruels, leurs peintures homicides, sont la seule consolation qui leur reste, et Zima ne voyant que des portraits affreux, et les croyant fidèles, doit abhorrer les objets qu’ils représentent. […] Non, Zima, il reste des femmes estimables.

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