Le mariage règle la concupiscence, mais il ne la rend pas réglée.
Il dit que les mots pour rire, ou tous autres jeux deviennent condamnables, prémierement quand le jeu, quoique d’ailleurs indifférent, est joint à des circonstances qui le rendent mauvais ; comme si l’on vouloit jouer des jeux défendus par l’Église . […] Soutenir , dit-il, qu’on peut assister aux Comédies de nos jours, sans se rendre coupable de péché mortel, ce seroit soutenir une proposition indigne d’un simple Chrétien, à plus forte raison d’un Théologien, & se rendre partisan d’une doctrine directement opposée à celle de tous les Théologiens, & s’éloigner d’une vérité établie par la décision des Souverains Pontifes, par les Canons des Conciles généraux & particuliers, par les écrits des Sts Peres, & par la doctrine constante de tous les Théologiens. […] Il est donc palpable, qu’on ne peut y aller, sans se rendre coupable. » Ce sont ses propres termes. […] Les plus portés à justifier la Comédie, ont-ils jamais osé offrir cette action à Dieu, ont-ils jamais pensé à lui rendre graces d’y avoir assisté ? […] » Un Auteur élevé dans la morale Chrétienne, ne sauroit, sous quelque prétexte que ce puisse être, concourir à l’entretien du Théatre, sans se rendre lui-même responsable des inconvéniens, & des abus, qui y sont attachés ; ni contribuer à l’entretien des Acteurs, sans partager le mal qu’ils causent & qu’ils sont.
Plus ils colorent ces vices d'une image de grandeur et de générosité, plus ils les rendent dangereux et capables d'entrer dans les âmes les mieux nées ; et l'imitation de ces passions ne nous plaît que parce que le fond de notre corruption excite en même temps un mouvement tout semblable, qui nous transforme en quelque sorte, et nous fait entrer dans la passion qui nous est représentée.