La célèbre Université de Bologne voit sans étonnement, mais avec plaisir, l’illustre Signora Laura, Bassi, Verati, remplir avec la plus grande capacité une de ses chaires de Philosophie et de Mathématiques.
Qu’il ne balance plus : qu’il répande à grands flots ces eaux sacrées, & qu’il en remplisse, s’il est possible, tous les cœurs. […] Des oisifs de toute espece, des paresseux de profession, dont l’unique affaire est de ne rien faire ; l’unique soin, celui de n’en point prendre ; l’unique occupation, celle de tromper leur ennui : passant de la table aux cercles ou au jeu, & de là aux Spectacles, pour y assister sans goût, sans discernement, sans fruit ; fort satisfaits au reste d’avoir rempli le vuide d’un temps qui leur pesoit.
Le diable se contente aussi quelquefois de remplir la mémoire de certaines images, sans en former encore aucune tentation sensible : mais, dans la suite, il les excite et les réveille, pour leur faire porter des fruits de mort.