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283. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29

Enfin Plaute dans sa Cistellaria (Scen. 1.) demandant à une Courtisanne comment elle avoit été déshonorée, lui fait répondre fort naturellement : C’est par le moyen du spectacle : ma mere m’y mena, un jeune homme s’y trouva près de moi, il me plut, me flatta, il m’eut bien-tôt séduite ; l’entrée de mon cœur étoit alors facile : Quo pacto insinuavit se ad te ? […] Je ne te réponds pas qu’au retour moins timide, Digne écoliere enfin d’Angélique & d’Armide, Elle n’aille à l’instant, pleine de ces doux sons, Avec quelque Médor pratiquer ces leçons.

284. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

 27.) écrit, au nom de Théodoric, à un Sénateur qu’on avait insulté au théâtre, que c’est tant pis pour lui, qu’il ne devait pas y aller, que ce n’est pas la place d’un Magistrat, huc nesciunt convenire Catones ; qu’il se fera respecter partout ailleurs, mais qu’il ne répond pas du théâtre : « Mores graves in spectaculis quis requirat ?  […]  20.), demande pourquoi les Comédiens ont toujours de mauvaises mœurs, comme il avait demandé dans un autre problème pourquoi l’eau de la mer est salée, il répond, parce que ces gens-là ne connaissent point l’étude de la sagesse, et ne sont occupés que de l’incontinence : « Cur Histriones improbri moribus sunt, quia non se dedunt studio sapientiæ, et incontinentiæ operam dant. » Leurs apologistes même (Marmontel, Fagan…) en conviennent, et ne se défendent que sur la pauvreté des Actrices, qui n’ayant pas de quoi s’entretenir honnêtement, sont forcées par la misère d’employer toute sorte de moyens.

285. (1686) Sermon sur les spectacles pp. 42-84

Je ne vous dirai point ici, mes Frères, que vous privez les pauvres de leur substance, lorsque vous dépensez pour les Spectacles ; que vous perdez un temps dont toutes les minutes sont le prix même du sang de Jésus-Christ, et des moyens de salut ; que vous entraînez par votre exemple, des personnes qui se font peut-être un devoir de vous imiter ; et que, quand même les Spectacles ne vous feraient nulle impression, vous répondez devant le Seigneur du mal qu’ils peuvent causer à ceux qui vous suivent, ou que vous y conduisez. […] Vous me répondrez peut-être, qu’il faut donc se retirer dans les déserts.

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