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6. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137

Depuis que la corruption des mœurs eut perdu les peuples long-temps vertueux, on en répandit sur tout le corps, & il y en avoit particulier pour chaque partie, les pieds, les mains, les cheveux, le visage, le sein, &c. […] Casaubon remarque avec raison que les femmes de nos jours font toutes les mêmes folies, & donnent à leurs cheveux toute sorte de figures aussi bizarres, & y répandent autant d’odeurs : Hæc hodiè sunt communia in compositione criniam fœminarum. […] Ce qui nous regarde, c’est la profusion énorme des parfums qui y furent répandus d’espace en espace, afin que tout y fût embaumé. […] Les odeurs répandues dans l’Eglise ne sont rien moins parmi le peuple que la bonne odeur de J. […] Ces odeurs se répandent plus loin, durent plus long-temps, sont très-souvent fort nuisibles, & leur sensation est beaucoup plus désagréable que les bonnes odeurs ne sont agréables.

7. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Réfléxions sur le plaisir qu’on ressent à la représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ame des Spectateurs d’un Drame sérieux. » pp. 113-123

A fin de terminer ce cinquième Livre par quelque chose d’utile, je vais hazarder des réfléxions sur les divers sentimens qu’éprouvent les Spectateurs d’un Poème dramatique ; je vais tâcher de découvrir les causes de l’intérêt qu’ils prennent aux aventures fabuleuses représentées sur la Scène, & au plaisir qu’ils ressentent à une Tragédie, quoiqu’elle les pénètre de la plus vive douleur, & qu’elle leur fasse souvent répandue des larmes. […] Loin d’être rebuté par les larmes qu’elle fait répandre, par l’impression de douleur dont elle nous pénètre, nous n’en fesons nos délices qu’à cause de ces mêmes éffets. […] Que les larmes qu’on répand à la représentation d’un Drame sont différentes de celles que nous arrache notre propre infortune !

8. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « VIII. Crimes publics et cachés dans la comédie. Dispositions dangereuses et imperceptibles : la concupiscence répandue dans tous les sens.  » pp. 30-40

Dispositions dangereuses et imperceptibles : la concupiscence répandue dans tous les sens. […]  ; dont les regards sont mortels, et qui reçoivent de tous côtés par les applaudissements qu’on leur renvoie le poison qu’elles répandent par leur chant. […] , cette malignité de la concupiscence se répand dans l’homme tout entier.

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