L* F* dans toutes ses réflexions ; mais nous avertirons nos Lecteurs qu’ils y trouveront les talens & les lumières d’un homme qu’on crut destiné à devenir le Rival de Corneille & de Racine.
19.) rapporte (nous l’avons dit) une réflexion importante de M. l’Avocat général du Parlement de Paris, dans un procès qu’eurent les Comédiens en 1709 : réflexion qui fait évanouir tout ce vain étalage de lettres patentes et de titres légitimes que rapportent les apologistes du théâtre, aussi peu croyables dans les rôles de Jurisconsulte et de savant qu’ils jouent dans leurs brochures, que dans celui d’Arlequin qu’ils représentent sur la scène. […] Ces réflexions, très justes en supposant, comme l’insinue Piganiol de la Force, un arrêt définitif en faveur de Floridor, se trouvent inutiles, parce qu’il n’y a jamais eu qu’un arrêt interlocutoire du Conseil le 10 septembre 1668, qui, comme on sait, ne décide rien pour le fonds. […] Parfait dit là-dessus : « Si la profession de Comédien dérogeait à la noblesse, on n’aurait pas demandé ses titres à Floridor, on lui aurait simplement allégué sa profession, et tout de suite on l’aurait condamné à l’amende, comme usurpateur de noblesse. » Cette réflexion, quoique plausible, n’est pas juste dans le fait.
C'est un état de modération, de sagesse et de calme, où l'homme se possede, ne se laisse point vivement affecter, agit avec réflexion, donne à chaque chose son juste prix. […] On peut être sérieux par tempérament, ou le devenir par réflexion ; on l'est quelquefois par intérêt, souvent par humeur et par chagrin, on l'est rarement par vertu. […] Il fournit contre la vertu les armes dangereuses du ridicule, et dégoûte de toute réflexion solide. […] Une nouvelle ridicule, une réflexion bizarre, un mot, un geste, un habit, une parure en rompt le fil et tourne ailleurs tous les esprits.