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33. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XII. Réflexions sur les Evêques et les Prêtres de la primitive Eglise, et de l’Eglise moderne, suivies de réponses aux reproches de M. de Sénancourt, sur le même sujet. » pp. 212-222

Il me reste encore à répondre aux imputations et aux reproches injustes qui m’ont été adressés, au sujet de mes réflexions sur les prêtres et les évêques de la primitive église, et sur ceux des temps modernes. […] Loin d’éclairer la discussion à la lueur du flambeau d’une critique saine, M. de Sénancourt, sans aucune transition et sans aucunes réflexions préalables, se permet aussi de divulguer, pour son propre compte, les farces et les processions licencieuses et quelquefois obscènes du clergé d’autrefois.

34. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130

C’est en conséquence de cette Réflexion, & après avoir vu l’effet que produisoit Œdippe sur les Spectateurs, qu’Aristote a conseillé aux Poëtes les Sujets les plus terribles, & a écrit les trois morceaux que je dois encore rapporter. […] C’est ce que dit Aristote pour prouver qu’un méchant qui devient malheureux n’excite ni Crainte ni Pitié : sa Réflexion est véritable ; mais ne devoit-il pas aussi ajouter, que cependant cet exemple est très utile pour les mœurs ? […] De cette Réflexion d’Aristote qui me paroît très juste, il s’ensuit qu’on ne doit pas représenter les souffrances d’un martyr Chrétien, puisque mettant son bonheur dans ses souffrances, il n’excite ni la Crainte, ni la Pitié ; mais seulement l’Admiration. […] Cette Réflexion suffit pour prouver qu’un tel Sujet n’a pu être mis sur le Théâtre, que dans les tems d’ignorance. […] L’homme est un composé de contradictions ; mais puisque la Pitié, excitée par une Tragédie, a pu faire faire à un Tyran une réflexion sage, elle pouvoit peu à peu le ramener à l’humanité.

35. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. » pp. 211-224

L’hiver, il faudra faire des chemins dans la neige, peut-être les paver ; et Dieu veuille qu’on n’y mette pas des Lanternes. » Ici le grand Sully ferait une réflexion : « Si l’établissement des Lanternes et le pavage des chemins ne servaient absolument qu’au Bal public, ce serait une dépense à regretter » ; mais il ne reprocherait pas au Bal public comme un nouveau préjudice qu’il aurait occasionné une dépense utile à la sureté des citoyens et à la circulation du Commerce, au roulage des marchandises etc. […] C’est, au contraire, de toutes les passions celle qui en fait commettre le plus : tel qui, de sang-froid, aurait été retenu par la crainte et la réflexion, perd l’une et l’autre par l’ivresse et se livre à toute sa fureur, que le vin anime. […] Par pensées, parce que pour égayer la compagnie on tâche de se rappeler de bons contes, et qu’on réfléchit sur la façon dont on les rendra plus piquants, par l’indécence des images, et l’addition de quelques réflexions polissonnes.

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