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166. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

La sagesse de l’autorité civile l’a donc constituée protectrice et conservatrice de la religion et de la pudeur publique ; et le prince qui est, par la nature de sa puissance, le conservateur et le protecteur des canons des conciles, a su ramener les prêtres par la force de sa volonté et de ses ordonnances, à l’exécution des lois canoniques. […] On dit même qu’il se trouve certains diablotins entreprenants, qui poussent le jeu fort loin, et prennent des libertés capables d’alarmer la pudeur des jeunes vierges. […] Ailleurs encore : « Per aurem imprœgnatum, Beata quæ credidit, Concepit et edidit Summi patris filium : Nec pudor amissus est, Nec dolor admissus est, Per hoc puerperium. » Heureuse celle qui a cru, qui a conçu et mis au monde le fils du Père tout-puissant, engendré par l’organe de l’ouïe ; la pudeur n’a point souffert, la douleur n’a point été ressentie dans cet enfantement.

167. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

J’y ai recommandé à tous mes Coopérateurs dans le saint Ministere, de se conformer sur ce point de morale aux maximes du sçavant Bossuet, qui également éloigné du rigorisme & du relâchement, a démontré que les Ministres Ecclésiastiques, dans la conduite des Personnes qui s’adressent à eux, ne doivent point tolérer la fréquentation des Théatres, où la vertu sera toujours ridicule, la corruption toujours excusée, & la pudeur offensée, ou toujours dans la crainte de l’être, &c. […] Or, si des drames aussi intéressans ne peuvent se voir sans risque sur un Théatre, qui est le trône des vices, que n’a-t-on pas à craindre de cette multitude de Pieces où la raison n’est pas moins offensée que la pudeur 42 ? […] La musique & la danse, qui en sont l’ame, lui paroissent être des écueils où la modestie & la pudeur échouent presque toujours. […] Le Théatre, dit-il, est l’écueil de la pudeur : Ille locus casti damna pudoris habet. […] Le nom de Philosophe, vénérable dans son origine, mais usurpé sans pudeur, & scandaleusement profané, est le signal qui rassemble aujourd’hui tous les ennemis du Christianisme.

168. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

Du moins ces malheureuses, qui ont étouffé en elles toute pudeur, craignent-elles en certain jour de montrer au peuple les indécences de leurs gestes : du moins rougissent-elles une fois l’an ? […] Est-il facile d’apprendre les règles de la pudeur, pendant qu’on tient les yeux attachés aux infâmes postures d’un comédien ?

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