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46. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE IV. Des Femmes de Théâtre. » pp. 42-48

Les femmes ont trouvé des exercices et des professions, qui, par une suite de cette même corruption, bien loin d’être désapprouvées des hommes, font au contraire leurs plus grands délices. […] Sans chercher une époque plus éloignée, tout le monde sait que, depuis l’Empire des Perses jusqu’aux derniers temps de l’Empire Romain, et dans les premiers siècles du Christianisme, la profession de Danseuse et de Chanteuse n’était exercée que par des filles de mauvaises mœurs : aussi voit-on que les Chanteuses et les Danseuses étaient au même rang que les Courtisanes.

47. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806

 »  : Que si nonobstant cet interdit et cette défense il voulait exercer sa Profession, qu’il soit chassé hors de l’Eglise. […]  » « Pour ce qui est des Joueurs de Théâtre, Nous voulons qu’ils soient privés de la Communion, tant qu’ils en feront profession. […]  » , qui ont quelque tache d’infamie, c’est-à-dire, les Comédiens, et autres gens de profession honteuse, ne seront point reçus à former aucune accusation. […] De plus, il semble qu’après l’exemple de tant de personnes distinguées par leur caractère et leur Profession qui y vont, il n’y a plus tant de péché à y aller pour les séculiers. […] Ainsi l’on doit conclure que les Comédiens par leur Profession, comme elle s’exerce, sont en état de péché mortel ; c’est pourquoi on ne doit point les absoudre, s’ils ne promettent de quitter leur Profession.

48. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54

« C’est une erreur aussi grossière que ridicule, de croire les Comédiens moins honnêtes gens que d’autres, suppose leur conduite aussi exempte de blâme que leur profession. »p. 35. […] Il faut donc que les Evêques et les Magistrats aient de tout temps été convaincus que la profession de Comédien est bien déshonorable et bien criminelle, puisqu’ils ont toujours flêtri ceux qui l’exercent d’un opprobre si honteux. […] Le Rituel de Reims donne pour première règle, sous le titre de l’absolution, de ne la point accorder à ceux qui font une profession,p. 89. […] Aussi est-ce aujourd’hui une pratique ordinaire de Messieurs les Curés de Paris, de ne pas donner le Viatique à un Comédien malade, s’il n’a auparavant renoncé à sa profession par un écrit public, et devant deux Notaires ; et s’il ne promet de ne plus monter sur le Théâtre. […] Mais si cette profession est infâme, et infâmante pour des hommes ; combien l’est-elle davantage pour des femmes, et selon l’esprit du Christianisme, et selon la nature même ?

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