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40. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50

Quels exemples ne verraient-ils pas, quels principes ne prendraient-ils pas en si mauvaise compagnie ? […] On doit assurément tenir compte de sa patience au Bâtonnier qui a lu ces mémoires et en donne un extrait pour en combattre les faux principes. […] On assure que la consultation renferme en peu de mots la certitude des principes de l’Auteur du Mémoire, et qu’« elle couronne le zèle d’une Actrice digne des éloges de l’Eglise même. » On ajoute, « elle ne trouve de vraie gloire qu’à répandre dans le sanctuaire de la religion qu’elle professe, celle que la France lui défère ». […] On invite le public à lire cet ouvrage, en assurant que les gens instruits seront charmés d’y retrouver leurs principes, et les autres seront charmés de s’y instruire. […] C’est une critique indécente de tout ce qui condamne la comédie et frappe sur les Acteurs, ce n’est qu’un tissu de propositions scandaleuses, de principes erronés, de fausses maximes, et de propos injurieux à la religion, contraires aux bonnes mœurs, attentatoires aux deux puissances.

41. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien premier. Sentiment du reverend Pere Bourdaloue de la Compagnie de Jesus, touchant les Bals & les Comedies en general. » pp. 8-16

Et en effet, c’est de ce principe que naissent tous les jours les relachemens dans la Morale chrétienne. […] Car du moins si c’étoient les Pasteurs des ames, si c’étoient les Maîtres de la Morale, si c’étoient les Ministres des Autels, les Directeurs, les Predicateurs de la Parole de Dieu, qui maintenant & parmi nous eussent sur la question, que je traite, des principes moins séveres que ceux de toute l’antiquité ; & si ces principes étoient generalement & constamment suivi par la plus saine partie des Chrétiens peut-être seroit-il plus supportable alors d’examiner, de déliberer, de disputer.

42. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130

Cette Décision, qui nous fait frémir, est établie sur ce fait certain, que plus un Spectacle cause d’émotion, plus il est agréable ; & Aristote recommande toujours les Sujets qui excitent la plus grande émotion ; c’est le but de la Tragédie : ainsi les Principes d’Aristote, pourvu qu’on y ajoute le Principe indispensable, de l’utilité des mœurs, sont les véritables Principes. […] Je reconnois donc la vérité des Principes d’Aristote, & j’avouerai même que suivant ses Principes, il ne faut mettre Athalie que parmi les Piéces du second rang, parce qu’on ne doit mettre au premier rang que celles qui excitent la Terreur, qui n’est jamais excitée par une Catastrophe favorable aux bons & funeste aux méchans. […] On vient de voir que tous ses Principes conduisent à procurer la Tragédie la plus pathétique qu’il soit possible, & j’ai fait remarquer qu’on ne trouvoit rien qui eût rapport à l’instruction. […] Horace le dit, & tous les Principes d’Horace sur la Poëtique, sont tirés d’Aristote. […] Cependant il ne la faut placer qu’au second rang, suivant les Principes d’Aristote.

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