.), condamne la comédie dans les Princes, comme dans les sujets, par le danger du vice qu’elle présente. […] On sait que la fameuse ligue formée contre Louis XIV fut formée à Venise, que le carnaval, les fêtes, les spectacles, furent le prétexte que prirent les Princes ennemis pour cacher leur marche. […] 129.), rapporte que ces deux Princes dînant un jour en public à Ausbourg, des Luthériens déguisés en Comédiens vinrent dans la salle offrir de jouer une farce pour les divertir. […] On voit généralement dans l’histoire que les Princes véritablement grands ont fait fort peu de cas des jeux du théâtre. Il serait infini de suivre dans toutes les Cours la fortune de la scène, et détailler les partisans ou les adversaires dans les Princes bons ou mauvais qui ont illustré ou déshonoré le trône.
Ce sage Grec se trouvant en quelque ville où la Musique était en estime, et où les Princes faisaient gloire de la savoir, il fut prié de chanter : Il s’en excusa en avouant son ignorance, et dit avec une fierté digne d’un grand Capitaine, qu’il ne savait pas chanter, mais qu’il savait bien faire la guerre et prendre des Villes. Pour l’Astrologie, si nous écoutons ses raisons, Elle ne s’élèvera pas seulement au-dessus de la Peinture et de la Musique : mais Elle essaiera de nous persuader qu’elle est plus utile aux Princes que la Politique même : Car elle se vante qu’elle lit dans les Astres les secrets de l’avenir, qu’Elle présage les maux qui menacent les Etats, qu’elle enseigne les moyens de les détourner, et qu’un Astrologue est plus utile à un Roi que tous ses Soldats et tous ses Ministres.
La roture des Comédiens n’a pas besoin de preuve, quoiqu’ils soient tous les jours Marquis, Princes, Rois et Empereurs. […] Il décide en ces termes contre les Princes des états de Thalie : « Histriones artem illum publice exercentes quæstus causa inter sordidissimos reputantur. » Le fameux Budé, cet habile Maître des Requêtes (in L. […] Au contraire, tout ce qu’il y a eu de Princes sages, vertueux, ou grands génies, Jules César lui-même, tout débauché qu’il était, l’ont méprisé, n’y ont paru que malgré eux et avec dégoût, ont supprimé les pensions des Acteurs, ont fait des lois sévères, sinon pour l’abolir, ce que la corruption des mœurs rendait presque impossible, du moins pour en réformer les abus, ce qui n’était guère plus facile. […] quel plus grand scandale, que les maisons des Princes soient ouvertes aux fols ! […] Il en parle au long dans son Horloge des Princes, L.