L’Histoire Romaine est encore remplie de faits qui prouvent la passion démesurée du Peuple pour les Spectacles, & que les Princes & les Particuliers fesaient des frais immenses pour la contenter.
Un sage Romain disait jadis, que malheureux est le prince à qui la vérité n’a libre accès : et moi je tiens beaucoup plus infortunés les peuples desquels les sycophantesg se voudraient targuer pour établir et mettre en crédit leurs mensonges.
Quoi tant de Princes que leurs apothéoses montraient dans le ciel, gémissant dans les enfers, un Jupiter lui-même et ses adorateurs, ces Magistrats, ces persécuteurs du nom de Dieu, consumés dans des flammes plus ardentes que celles qu'ils avaient allumées pour les Martyrs ; ces Sages, ces Philosophes qui enseignaient qu'il n'y a point d'âme, ou qu'elle n'est point immortelle, couverts de confusion et livrés aux mêmes feux avec leurs disciples ; les Poètes palpitant d'effroi, non au tribunal de Minos et de Rhadamanthe, mais à celui de Jésus-Christ !